Chapitre quatre: Persuasion

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Flash info:

Avez-vous entendu parlé du green lotus? Si non, nous vous conseillons vivement de vous en informer de ce pas. L'association créée récemment par le millionnaire monsieur Arrington, connait aujourd'hui un vif succès. Des milliers d'adhérents arrivent et se cumulent de jour en jour, grossissant les rangs.

Votre première question est sans doute, de quoi s'agit-il? Une autre secte cachant un culte satanique? Un parti essayant de me soutirer de l'argent?

La réponse s'avère bien plus plaisante que cela chers téléspectateurs. Monsieur Arrington est un banquier nourrissant une grande curiosité. Une curiosité qui la poussait non seulement à s'engager dans la politique mais, aussi de s'intéresser à ce qui influençait les décisions quotidiennes de la population.

Monsieur Arrington a alors engagé les meilleurs scientifiques du pays et tous ont proclamé, que nos peurs étaient les seules responsables de nos mauvaises décisions.

C'est pourquoi monsieur Arrington a mis en place un programme de bien-être. "Un esprit sain dans un corps sain." Dans le seul but de nous aider à contrôler et gérer nos peurs afin que nous réalisons de meilleurs choix à l'avenir.

Voilà en quoi consiste le green lotus.

Si vous êtes intéressés, n'hésitez pas à appeler le....

Le volume du poste de télévision était au maximum, ce qui agaçait fortement Harry.

Chaque soir, Harry aidait son oncle Ben à faire la vaisselle après le repas. Le jeune garçon avait déménagé de chez lui alors qu'il n'était qu'un gamin. Après que sa mère ait décidé que l'enseignement britannique était bien mieux que l'américain. Harry ne se plaignait pas, il préférait Londres à New-York. Les gens ici, étaient plus civilisés, moins stressés par leur boulot et surtout il aimait bien son oncle, bien qu'il ne l'avouerait jamais. L'oncle Ben ne lui prenait pas trop la tête. Il lui laissait faire ce qu'il désirait tout en étant là pour lui comme un père.

L'oncle Ben ne lui demandait aucune aide dans la maison. Harry le faisait de bon coeur, surtout la vaisselle. Une occasion pour regarder les infos à la télé et se moquer des politiciens.

-Un gars avec des millions va nous faire croire qu'il comprend nos peurs. Il m'fait bien rire lui! Si J'vais des millions, j'serai à moitié moins stressé que j'suis.

L'oncle Ben parlait vite l'obligeant à raccourcir les mots et expressions trop longues.

Harry était bien d'accord avec lui. Il n'avait aucune confiance en ce monsieur Arrington. Il n'y voyait qu'un autre politicien qui avait trouvé une solution nouvelle pour attirer plus de votes. Enfin, s'il voyait une différence. Monsieur Arrington lui faisait quelque peu flippé avec ses histoires de contrôler les peurs. Il faisait un peu pensé à un psychopathe sur les bords et ses fidèles (oui parce qu'Harry les appelait ses fidèles étaient tous plus flippants les uns que les autres). Ils ressemblaient à des hippies, proclamant haut et fort que leur vie avait changé pour le mieux depuis leur rencontre avec monsieur Arrington.

-Ne deviens jamais comme eux mon p'tit. Ne les crois jamais, ils veulent ton argent, rien de plus.

Harry n'avait pas besoin des conseils de son oncle pour le savoir. Néanmoins, monsieur Arrington lui inspirait autre chose. Une chose qu'il ne percevait pas exactement mais, il sentait que ce n'était pas bon signe. Il avait vu cet homme quelques fois à la télévision et entendu à la radio. Et chaque fois, il se disait qu'il fallait se méfier de lui, rester sur ses gardes, ne pas tenter le diable quoi. Harry ne l'avait dit à personne, on le traiterait d'anti-sociable ou d'un mec "qui se la pète" comme diraient les jeunes. Mais, en voyant ses gens regroupaient autour de monsieur Arrington, tous la même expression sur le visage, il pouvait dire que cette histoire ne se terminerait pas pour le mieux.

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