Chapitre deux: La disparition de monsieur Carter

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-Je n'arrive pas à croire qu'on les ait laisser partir. C'est insensé.

James avait les yeux perdus dans le liquide de sa tasse brulante. Harry et lui étaient installés dans le même salon de thé que la dernière fois. C'était le seul endroit auquel ils avaient pu penser. La salle était vide à l'exception de quelques clients qui rentraient de temps en temps pour commander un café à emporter.

James avait opté pour du thé alors qu'Harry s'était rabattu sur la caféine. Il n'avait pas l'espoir de survivre sans un reboostant.

-On n'avait pas le choix, James. On doit faire confiance à Eléa, on n'a pas le choix. Ajouta Harry qui n'avait pas l'air très convaincu par ce qu'il avançait.

James secoua la tête.

-Et si on les avait envoyées à la mort?

-Et si tu n'étais qu'un sombre crétin qui essaye de nous faire paniquer, tu as pensé à ça? Harry avait élevé la voix, incapable de se contenir.

Mais james ne l'écoutait plus. Son attention était happée ailleurs. Il avait le regard rivé sur le journal, laissé sur l'appui de fenêtre. Certainement un client qui en avait eu marre de le lire et n'avait pas le courage d'aller jusque la poubelle. James l'attrapa et pointa le premier article pour qu'Harry le lise.

Un groupe de jeunes se rebelle contre l'homme le plus populaire de Londres. Lut Harry à haute voix.

Sur la première page du journal figurait l'image de l'immeuble de monsieur Arrington. Certaines briques avaient été couvertes par du papier toilette mouillé. Le genre de décoration qui ne collait pas avec l'esthétique de l'endroit.

Noa et moi on les a entendus quand on s'est introduit dans le bureau d'Arrington. Dit James.

Ces adolescents ne l'avaient pas quitté. Il avait été très surpris de réaliser qu'ils n'étaient pas les seuls à se dresser contre monsieur Arrington.

-Tu penses qu'ils sont comme nous? Enfin plutôt comme Eléa? Interrogea Harry.

James réfléchit quelques instants.

-Non, je ne pense pas. Enfin je peux me tromper mais, je n'en ai pas l'impression. Répondit James.

Harry ne demanda pas comment le jeune homme pouvait le savoir. Ils savaient tous deux ce qu'ils ressentaient quand ils se trouvaient en présence de quelqu'un comme eux. Or, James ne l'avait pas senti.

-S'ils ne sont pas comme nous, le fait qu'ils arrivent à se rebeller est assez extraordinaire. Pas extraordinaire dans le sens de voler ou de se rendre invisible ou encore...

Harry leva la main pour couper James.

-Extraordinaire parce qu'ils arrivent à détourner les pièges mentaux de ce timbré.

James acquiesca.

-On doit les retrouver.

-T'es malin toi. Taquina Harry en grimaçant. Le fond de sa boisson contenait une forte dose de caféine. Il remettait en question l'âge de la machine à café. Il serait peut-être temps de la changer.

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