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Sa phrase stoppa soudainement l'air véhiculant dans mes poumons, ma gorge et mes narines. Je me souvins soudainement de mes projets pour le futur n'étant pas du tout en adéquation avec ces plans là.

Un entraînement avec les secondes ? Parce que quoi ? Je traîne avec le big 3 ? Ou parce que mon niveau est plutôt cohérent ? Il y a tellement de monde pouvant prendre cette place, mais si peu pouvant remplacer Mirio qu'ils proposent... moi tout de même conscients de la différence nous séparant.

Je me contentai de sourire en soupirant lentement, mes paupières se soulevèrent et je vis de mon grand chant de vision leurs trois visages fixés en mon expression qu'ils peinèrent à en comprendre l'essence, moi aussi d'ailleurs. Suis-je soulagée de tout pouvoir admettre si vite ?

— Pourquoi on ne m'en a pas parlé avant ? Demandais-je sincèrement.
— Ils ne nous ont pas demandé de te poser la question, entreprend Nejire, mais on s'est dit que commencer par là était mieux.
— Je n'en ai pas envie.
— Lim... Si c'est parce que tu crois me remplacer...
— Non Mirio, souriais-je devant lui, pas du tout. Si c'est obligatoire je le ferai, mais je ne me porterai pas volontaire.
— Tu es sûre ? Demande Nejire.
— Oui.

Mirio s'étira les bras après avoir entendu ma réponse et s'allongea au sol, les bras croisés derrière sa tête, et sa nuque. Il leva confiant les yeux au ciel puis ferma ses paupière et finit :

— Je suppose qu'on ne peut pas te faire changer d'avis ahah.

Nejire sourit à son tour accompagnée de Tamaki qui plia des genoux. Elle passa la main dans ses cheveux les relevant et faisant montrer son beau visage au contact de l'air.

— Toujours têtue. S'amuse-t-elle.

   L'après-midi se déroula ainsi, accompagnée d'amusements ou de silences non-dérangeants. Je ne pus contredire le fait que les retrouver après ces jours sans envies puissantes fut agréable. Les voir sourire profitant de leur journée en pensant au lendemain joyeux à combattre pour leur bien est admirable. Inconvenable à ce que je pense, supposément.

   Quelques heures après toujours en leur compagnie, une boule grossit dans mon ventre, elle n'était pas physique, mental dirais-je d'une meilleure manière. Savoir qu'ils étaient si enjoués à me voir combattre pour le bien des secondes m'étonne. Pourquoi faire ? Je ne peux convenir à leurs ambitions, et même si je me contente de rester derrière, j'en suis complètement las. Je m'en plains. C'est le plus débectant.

   Je souris maladroitement, puis de moins en moins. Mes paupières clignèrent moins fréquemment et mes iris commencèrent à piquer. J'eus des frissons alors même qu'il faisait chaud, et que je n'avais pas froid. Pourquoi ? Je me contentai de rester là à profiter de cette après-midi.

   Puis vint le moment de se quitter, je n'en fus pas nostalgique ou triste, une étape parmi une autre. On rangea nos affaires et enfin debouts, fin prêts à partir, ils entreprirent une finale discussion.

— On se voit pour les cours pas vrai ? Questionne Nejire joyeuse des heures passées.
— Oui, toujours. Lui répondit Tamaki.
— De toute manière, on s'entraînera ensemble ! Commence à affirmer Mirio tenant mon sac en ses mains. C'est notre devoir de héros.

   Ses yeux me fixèrent guettant ma réaction. Me voyant stoïque droite comme un panneau, les yeux vides de tout sens, il s'approcha de moi avec mon porte-tout et me le tendit baissant sa tête à ma hauteur.

— C'est donc comme ça la vie à ta hauteur...
— C'est vrai. Dis-je en reprenant mon sac.

   Puis il s'approcha plus franchement de mon oreille sans gêne, nos visages furent très proches si ce n'est dire collés, le vent véhicula quand même marquant l'espace séparant nos tête. Il sourit puis me chuchota une phrase :

Our Book [Dᴀʙɪ x ᴏᴄ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant