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La douleur lancinante à mon crâne me fit reprendre petit à petit les rênes de mon corps.

Où suis-je ?

J'ai mal.

Le temps est étrange, il n'y a pas de vent. Je ne comprends pas. Je suis endolorie. Où étais-je ? Dehors. Je suis tombée mais je ne sais plus pourquoi.

Non.

Comment.

Comment suis-je atterrie ici et par quels moyens. Là est la première réflexion qui survint dans ma tête. Par chance, reprendre mes esprits est d'une difficulté anodine face au bouleversement de mes nerfs criant douleur. Mon corps pique à tel point que je pourrais confondre ma situation à un saut dans les ronces.

Un torrent d'information entra dans ma tête dont la responsabilité incombe de traiter d'une vitesse folle. Que s'est-il passé ? Je suis tombée. Tombée si misérablement que je ne pus me mettre dans une position adéquate afin de me réveiller sans l'inutile mal que j'absorbe actuellement.

On m'a frappé.

On m'a frappée si fort que je suis tombée au sol, évanouie. Félicitation. Je suis actuellement sensible à toutes sortes de tissus effleurant ma peau réanimant la chute que je viens de vivre. Était-ce il y a longtemps ?

J'eus le premier réflexe de n'absolument pas bouger malgré la souffrance parcourant l'ensemble de mes membres engourdis. Le choc face au sol ne fut pas des plus doux. Je ne comprends pas. Si je bouge, quelqu'un va-t-il le voir ? La personne qui m'a frappée est-elle dans les parages ? Je ne sais pas.

Rien.

Plusieurs tas de bruits s'assimilant à une montagne de plusieurs kilomètres de haut fusent dans ma tête. Mon ouïe cri au silence, quémandant une once de calme. Les battements de mon cœur se font de plus en plus bruyants à en entendre les pulsations. Ne serait-ce que dans mes membres, ma nuque ou mes oreilles. Je ne les supporte plus, tous ces sons. Des machines, des bulles.

Ah.

Pourquoi entends-je des machines. Je suis dans un labo ? Tous ces bruits brûlent ma raison incapable de les faire taire, encore anesthésiée par mon réveil brusque, j'arbore un calme que je n'arriverai probablement plus à garder après. Y a-t-il quelqu'un dans la même sale que moi ? Devrais-je ouvrir les yeux ?

— Hm, gémissais-je.

Sans même le contrôler, mes doigts avaient bougé me faisant lâcher une plainte orale.

Bonne nouvelle.

Personne n'est aux alentours puisque je n'entends rien d'autre que ces machines et tuyaux, encore, même de l'eau en ébullition. Complètement naturel pour quelqu'un qui vient de se faire enlever finalement.

Bordel.

Ressassant les événements précédents, ma raison et ma logique ne purent trouver une explication à ma situation. Je ne faisais que marcher pour emmener Féraille au vétérinaire.

Féraille.

Je ne l'entends pas, pourquoi l'entendrais-je. Aucun risque qu'il fut emmené avec moi dans cette pièce que je n'ose pas encore observer.

Puis.

Mes yeux s'ouvrirent. Analysant brièvement ce qui m'entoure, ils se posèrent rapidement sur ma situation et dans quel état est mon corps. Mes bras et jambes décidèrent à leur tour de se mouvoir, efficacement ou non, j'en déduisis une chose :

Attaché.

Ainsi est mon corps, complètement bloqué à l'aide de plusieurs sangles passant autour de ma taille comme de mes pieds, j'en compte facilement une dizaine. Trois sur chacune de mes jambes. Une à ma taille. Deux pour mes différentes mains. À mes bras et autour de mon cou. Définitivement horrible pour avaler.

Our Book [Dᴀʙɪ x ᴏᴄ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant