— Tu vois !! J'avais parié qu'elle accepterait. J'ai gagné le pari, tu prends mon tour de garde. Finit la seule autre fille de la pièce tout en s'asseyant sur la dalle d'un bon.
— Les verres Toga. Intervient le nuage noir essuyant avec un torchon une coupe de vin. Ne les fais pas tomber.Un pari ?
Une coupe de vin dans ce hangar délabré ? Peu de lumière ressort. Il n'y a pas beaucoup de meubles, je peux seulement comprendre que c'est utilisé, habité.
La luminosité est basse, mes yeux s'adaptent lentement au contraste du labo en contrebas, jusqu'à ce vaste endroit. Plusieurs piliers supportent des mètres et mètres de pièces métalliques soutenant le toit surplombant ce sol grisé, ces murs sombres cimentés et ces quelques meubles de pierre ou réels comme on pourrait trouver dans une maison.
La normalité.
L'homme costumé avec lequel Toga parlait se tient alors la tête désespéré par sa défaite toujours adossé au mur assez flétrit. Avec une canne qui plus est posée sur l'un des tonneaux proches. Il possède un masque et je ne peux alors voir son visage.
Les deux partenaires continuent à discuter mais je ne peux arrêter d'écouter ce qui m'entoure car tout me semble nouveau, il faut que je m'adapte, et c'est des plus délicats car je ne comprends rien. Je n'ai pas usé de ma voix, lui, ne l'a pas entendu et je ne sais si je devrais le faire ou non. Tout semble si naturel chez eux, cependant, les voici à pratiquer toutes sortes de manigances et projets divers.
Je dois admettre que les chaînes d'informations n'étaient pas ma priorité malgré mon parcours héroïque, dorénavant dépassé. J'ai eu connaissance des dires et idées de cette ligue mais il n'y eu que peu de fois où je m'y suis intéressée. Ayant si peu de connaissances à leur sujet, je reste là, assise sur l'une des chaises que Toga m'a proposé juste avant. Mes yeux sont fixes en la table, je n'emplois aucun mouvement mais réfléchis.
Ou peut-être que ce terme est bien trop lourd car en réalité, je n'ai pas en ma possession toutes les conséquences qui vont survenir demain, après-demain, dans une semaine ou dans un mois.
Ma mère va-t-elle signaler ma disparition ? Elle pourrait penser à une fugue au vue de la précédente situation, c'était malin de leur part, ou était-ce une simple coïncidence.
Mon père consolera ma mère qui d'après les dires de ma profondeur d'âme va peut-être s'inquiéter. Même si l'espoir est beau, il est bien pire lorsqu'il est réel, lorsqu'il est faux.
Mes amis, j'ai osé oublié, j'ai osé ne pas penser, ne pas réfléchir et mon corps se retrouve idiotement ici à ne rien faire de bien, d'héroïque, moralisateur ou décent.
Le temps n'est pas aux regrets car finalement, j'ai réellement envie d'essayer. Quoi dont ? Le nouveau, la nouveauté et tout ce que l'on ne m'a pas proposé, que je n'ai pas cherché. C'est mal, ma situation est mauvaise, des plus insensées, des plus irréelles.
Goûter à l'interdît a été mon premier crime, quel sera le suivant ? Dans ma réalité, quelle sera la suite ?
— Eh Toga, tu lui as dit ? S'adresse le magicien.
— Non. Mais on prend notre temps, faisons connaissance elle est nouvelle après tout. S'amuse-t-elle enfantinement.De quoi parlent-il ? Discutent-ils de moi ? De ce qu'ils vont faire de moi ? Des services que je vais proposer ou la manière dont ils vont m'utiliser ? Mes doigts restent étonnement calmes, ils ne s'entremêlent pas et ne se tordent pas. Ma jambe reste calme et mes poumons...
...respirables.
La seule fois où je peux prédire une de ces situations inverses, c'est quand je vais penser à avant. Quand je vais enfoncer un pieux dans mon esprit affirmant mon erreur à jamais. Seulement, je ne comprends pas pourquoi. Pourquoi devrais-je réagir comme ça ? Car j'ai de la peine, je suis peinée, un sentiments mélangé avec tous les autres. Ou est-ce parce que je pense à avant ? Encore ?
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Our Book [Dᴀʙɪ x ᴏᴄ]
Fanfic« Lire des livres a été pour moi le seul moyen agréable d'échapper à cette triste réalité. Songer à vivre une histoire qui n'est pas nôtre est parfait car on peut l'arrêter. Si j'avais pensé une fois que la mienne serait ainsi, je ne l'aurais peut...