— Eh, le tournois de fin de trimestre arrive bientôt, t'es prête ? Me dit-elle tout en mangeant son repas.
— Oh, on verra les nouveaux secondes se battre.
— À la recherche d'un acolyte ?
— C'est toi mon acolyte.Elle ria puis s'essuya la bouche.
— L'occasion ou jamais de trouver quelqu'un compatible avec ton alter !
Je l'observai surprise. Mes yeux s'écartèrent un peu, mes mains quant à elles avaient arrêté de bouger en continuant de tenir par le bout des doigts mes baguettes où le reste de nouilles tomba accompagné de sauce qui s'éparpilla aux contours du bol.
— Je ne te suffis plus ?
— Non, JE ne t'ai jamais suffit.
— Et bien. Rester avec vous, Tamaki, toi et Mirio a toujours était bien.
— Tu comptes te battre ? Avec nous ? Insista-t-elle enthousiaste.
— Je vous couvre, et vous aide s'il le faut.
— Ah- mais-Ma main se balança devant Nejire pour l'interrompre puis mon regard se porta sur elle, frustrée de ne pouvoir continuer.
— Viens, on va bientôt reprendre les cours.
— Un jour Lim, tu auras l'occasion de briller, avec et sans nous. Marmonna-t-elle les bras croisés.Je la regardai d'un coup d'œil avant d'avancer sans répondre, tout compte fait mon esprit était bien plus calme que ce que je n'aurais cru. Il s'est habitué aux résolutions évidentes que je souhaitais prendre alors il ne prit aucune peine à rester naturel face à ces réactions.
On reprit les cours puis, nous nous sommes rejoints à la sortie du lycée. Apercevant Nejire, j'empressai mon pas en laissant Mirio et Tamaki que j'avais déjà trouvé ensemble à l'arrière. Lorsque je la rejoignis, elle ne tourna pas de suite la tête. Supposant qu'elle devait être contrarié ou simplement perturbée, j'entamai ma phrase avant :
— Je ne suis pas sûre de savoir ce que je ferai plus tard.
— Ça veut dire que tu hésites ?
— J'essayerai.Elle afficha d'un visage surpris sa joie que je ne pouvais contre-dire tant le sourire sur son visage qu'elle essayait tant bien que mal de cacher lui siégeait bien.
— Pour toi. Fais le pour toi. M'affirme-t-elle. Quand tu te battras c'est pour être forte, pas pour me rendre forte. Que vaut un héro sans détermination sinon ?
— Je le sais.On atteignit ensemble la sortie, tous les quatre d'un pas doux et chaleureux. En apercevant l'endroit où nous devions nous séparer, je me décalai d'eux pour raccourcir ma marche jusqu'à chez moi en prenant le chemin le plus cour. Avant de les voir partir au loin, accompagné d'une douceur inégalée, mon corps tout entier prit une grande respiration et dit ceci :
— À demain !
— À demain ! Cria Mirio se tournant brusquement.
— À plus tard Lim !Nejire quant-à elle me sourit en sautillant joyeusement.
Je comptais aller au parc autrefois mais dorénavant et ce pour une durée limitée à cette seule journée, je pris la direction inverse pour rentrer chez moi. Du travail m'attendait probablement à la maison depuis maintes journées, ce même travail qui n'est comme par hasard pas dans mon sac, qui m'oblige paisiblement à rentrer chez moi tôt, chose que je fais de plus en plus rarement ces temps-ci. Et puis, je préfère aller le soir au parc, c'est une heure plus apte aux rencontres. Enfin, c'est surtout plus apaisant.
— Ça n'a était que quelques phrases. Réalisais-je au milieu de la rue vide de monde et de vie.
Je le sais, nous n'avons eu qu'un cour dialogue de quelques phrases et c'est justement pour ça que je ne veux pas avouer que l'entendre me ferais sourire. Dans tous les cas, retourner à la maison est la meilleure solution.
Durant ma marche, j'ouvris plusieurs sites internet indiquant les nombreuses agences présentes en ville et même dans tout le pays. Il y en a beaucoup, plus que ce que j'aurais imaginer en réalité. Au fur et à mesure de mes vaines recherches, je pus constater qu'une agence se démarquait, celle qui est tout le temps dans le haut des classements amateurs ou professionnels, celle de Endevor. Plutôt entreprenante et couvre un large périmètre malheureusement, mes ambitions professionnelles ne vont pas si loin.
Le téléphone en main, mes yeux observaient depuis plusieurs secondes les petites fissures présentes sur l'écran plus intrigantes encore que ce qui y était à contre cœur affiché. D'un geste simple, j'éteignis mon téléphone et le glissai dans ma poche a cause de mes faibles iris qui piquaient à chaque battement de mes paupières.
En quelques minutes, Féraille m'avait rejoint, comprenant donc que la maison était proche, je me préparai psychologiquement à travailler. Ça en a même était la seule activité car depuis avoir ouvert la porte de ma chambre, je n'ai fais qu'ouvrir mes cahiers, les lire et en écrire la suite. J'entendais même maintenant ma mère à l'étage du dessous.
— Je pari qu'elle n'a pas... marmonne-t-elle d'une manière si audible que qualifier sa phrase ainsi était exagéré.
Ses reproches ne brûlent même pas mon esprit qui coupe mon ouïe face à l'habitude que j'ai prise à ne plus écouter quelque chose d'ennuyant. Tandis que le soir approche, la lune visible au travers de ma fenêtre arrive somptueusement, le soleil quant à lui fuit face à sa froide intensité.
— Lim.
S'étant enfin décidée à monter tout en ouvrant brusquement la porte sans la claquer contre le mur opposé, le vent que cette subite interruption créa leva mes mèches en face de mon visage. En tournant la tête, je pus apercevoir son expression étonnée, le « gentil » reproche qu'elle comptait m'avouer n'est surement plus envisageable à prononcer.
— Ta chambre est bien rangée et tu travailles, c'est bien Lim je suis fière de toi.
— Merci.Elle observa mon bureau parsemé de papiers.
— Travailles-tu tes cours ?
— Oui, c'est ça.Puis me sourit.
— C'est bien chérie, continue comme ça.
Après être partie, mes mains tremblèrent sans raisons, d'une façon que je me maudis d'exister. Mon père rentra, et dès l'avoir entendu, ma mère juste en dessous ne lui laissa aucun répit en l'interrogeant de toutes parts.
Bien sûr, je l'entends.
— Tu sais comment faut-il faire ? Désespère-t-elle. Écoute, j'ai acheté des livres et j'ai même cherché des conseils sur internet. Il y est dit que pour que son enfant soit un parfait super héros, il faut lui laisser des libertés. Elle sera indépendante mais j'ai peur qu'elle ne s'en sorte pas. Explique ma mère inquiète.
— Depuis que Lim est rentrée dans nos vies, j'en suis très fière mais on aurait dit que tu veux autant qu'elle et même plus qu'elle... qu'elle soit héroïne. Tu trouves ça normal ?
— Elle l'a choisi ! Tu le sais !
— Tu... tu as raison c'est vrai, elle ne continuerais pas si elle n'aimait pas. Tu connais bien ta fille.C'était pourtant bien parti.
*Miaulements*
Mon regard remplis d'un liquide que je souhaite m'être étranger se détourna soudainement du mur afin d'apercevoir la masse maintenant présente sur mon bureau.
— Oui, Féraille j'arrive. On va manger. Tu devrais arrêter de m'attendre pour descendre.
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Our Book [Dᴀʙɪ x ᴏᴄ]
Fanfic« Lire des livres a été pour moi le seul moyen agréable d'échapper à cette triste réalité. Songer à vivre une histoire qui n'est pas nôtre est parfait car on peut l'arrêter. Si j'avais pensé une fois que la mienne serait ainsi, je ne l'aurais peut...