Our Book [Dᴀʙɪ x ᴏᴄ]

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   Plusieurs minutes s'écoulèrent mais rien, les bruits environnants étaient étonnement calmes. Le silence régnait à l'extérieur, ou était-ce ma chambre bien trop isolée.

   Cependant, ma tête elle ne cessa ces bruits alors incessants. Que ce soit des remords ou regrets, des doutes ou insécurités. Être dans le droit ou le mauvais. Le bon chemin, ou la pire solution. La meilleure décision, ou la dernière prise.

   Avais-je vécu tant d'années, tant de mois pour finalement me retrouver ainsi ? Avais-je accompagné mes amis dans un parcours n'étant pas le mien pour conclure sur une finalité différente ? Était-ce ce que je devais faire ? Rester et continuer de travailler pour quelque chose que je n'ai que faussement souhaité ?

   Les mots de ma mère, les plus moindres de mon père, sont-ils du passée, font-ils encore partie du présent ? Ou la barrière limitant le passée au futur s'est fermée ?

   Aurais-je dû écouter une femme dictant une vie à une autre contrainte pour ne pas avoir à réfléchir ? Cette solution, cette issue qu'elle disait était-elle ma vérité à moi ?

    Non, je ne le crois pas. Je ne le crois plus et malgré ce qui arrivera me faisant regretter ou douter certainement, la vérité est là, je ne suis pas faite pour ce qu'on me prédestinait à être. Peut-être est-ce un caprice, peut-être est-ce la meilleure preuve d'immaturité, mais choisir est d'un goût exquis. Car j'ai finalement eu l'audace de me réveiller, dans ma réalité.

   Malheureusement, chaque choix engage une destinée bonne comme mauvaise, il y a du mauvais dans le bon. Mon cœur se serre même si mon être entier ne le veux pas. Mon corps se referme et chaque plissement de celui-ci enflamme les douleurs habillant mon corps. Ma tête est maintenue, serrée plus qu'autre chose existante. Mes mains se resserrent et je ne sais quoi faire.

Oui ?

Non.

Oui.

Non ?

Peut-être.

   Suis-je si mesquine ? La trahison est-elle le fil cousant mon âme ? Mes proches, je les ai perdu et à l'instant même où je peux prononcer intérieurement ces mots, quelque chose est parti. L'honneur, en étais-je seulement constituée ?

J'ai mal.

   J'ai accepté quelque chose de stupide sans même savoir un détail d'une quelconque suite, un avenir ou un mur l'arrêtant, je ne sais pas ce qui poursuivra mais là est le chemin que j'emprunterai.

   Mon corps prend plaisir à accentuer la douleur environnante sur mon ventre ou mes bras. La chute m'a été malheureuse. Alors, mes mains tâtèrent une par une cette peau et ces couleurs rougeâtres émergentes. D'ailleurs, je n'ai rien fait pour soigner ça. Disons que je n'ai pas eu le temps. Ou l'envie. Je ne sais pas.

   Ma tête se souleva en direction de la sombre porte me séparant de l'escalier, ce même escalier ouvrant à moi une grande salle où j'ai subtilement emprunté une nouvelle identité. Ou est-ce encore moi. Oui.

   Ont-ils des crèmes ? Y a-t-il une douche ? Quelqu'un me surveille là bas ? Disaient-ils la vérité ? Combien de temps vais-je rester là indigne de confiance ? Dénuée d'honneur. Pour toujours ?

Pour toujours.

   Et à l'extérieur, se sont-ils rendus compte de quelque chose ? Me cherchent-ils ? Croient-ils que j'ai fui ? Car ceci en est probablement le cas. Étant bien trop enfantine, je ne pensais même pas aux conséquences. C'est cruel, mais je ne mériterai pas une peine. Certains ne s'en rendront pas compte ou d'autres diront que je suis partie. Certains penseront à mon sort ?