Brouillé. Voilà comment est mon esprit.
Ma tête me fait mal comme si l'emprise du doute autour de mon crâne se serrait eu fur et à mesure. Le silence avoisinant mon corps n'en confirme que l'écrasante existence, cette démesurée présence n'est qu'une infime partie des autres sentiments qui se bouleversent à l'intérieur de ma tête.
C'est ainsi que j'ai mal. Mais je ne comprends toujours que peu pourquoi. L'infâme vérité me brûlerait intérieurement le corps si je venais un instant à l'admettre car ce serrait dire oui à ce que je ne veux pas, ce serait trop tôt.
Le vent m'accompagnant en cet instant de marche est doux, plus délicat que l'air habituellement statique. Son courant me soulève les cheveux qui zigzaguent sur mes joues. Le fait de penser à mon entourage adoucis souvent l'expression crispée que prend mon visage quand ma tête me fait trop mal. Nejire me serre, Mirio me fait rire et Tamaki m'accompagne. Ces doux instants sont ceux qui composent cette partie amusante de ma vie, de mon histoire encore très peu écrite.
Comme d'habitude, je me dirige vers le parc que mes yeux aperçoivent de très loin. Il n'y a encore cette fois ci que des infimes mouvements de feuilles et quelques venues de voitures. Je ne croise cependant aucune personne.
— Enfin... arrivée. Dis-je en m'asseyant brusquement sur le banc.
Je sortis de mon sac tout en soulevant mes jambes et les mettant en tailleurs le livre que j'avais fraîchement entamé. La lumière qui éclaire mes pages est jaunâtre, puisque c'est celle d'un lampadaire pendant la nuit je dois forcément attendre un certain temps pour que mes yeux s'habituent à cette luminosité assez basse.
Il semblerait que je sois arrivée avant lui. Hier, l'inconnu m'avait devancé pour être présent ici. Il ne fallut alors que quelques minutes avant qu'il ne me rejoigne, un fait qui détendit étrangement mon corps.
— Oh, vous êtes arrivée avant moi. M'affirme-t-il une fois installée de longues minutes après mon arrivée.
— Et vous après.
— Ce n'était pas la réponse que j'attendais, j'avoue.
— Il s'avère que mon temps libre a était rallongé ce soir, et puis venir plus tôt ne change rien au fait que je voulais simplement lire.Il ricana et ajouta :
— J'ai faillit croire que vous vouliez me voir.
— Hmm, j'émets des doutes.
— Vous me rendez presque triste...Ça réplique purement ironique me fit sourire et rire, un bruit que je n'essayai pas d'étouffer. Suite à cela, je l'entendis sortir quelque chose que je ne sus pourtant pas décrire.
— J'ai toujours votre misérable porte clef.
Sa remarque me surpris, mes paupières se soulevèrent alors plus que d'habitude marquant cette expression nouvelle en cette fraîche soirée noir.
— Je ne sais pas trop ce que je devrais en conclure.
— Il n'est vraiment pas... hésite-t-il. Beau.
— Oui c'est vrai, ça ne fait que confirmer le fait que vous traînez avec des êtres étranges.
— Non, pas que. Vous considérez vraiment que ce pauvre porte clef mérite cette haine ?
— Il a tout l'amour qu'il veut avec vous.
— Ah... super. Jusqu'à quand suis-je censé m'en occuper ?
— Aucune importance, vous deviez le jeter.Il se tut alors, je pense donc qu'il observe le porte clef. Un espoir qui s'immisce facilement dans mon esprit ayant pris pour habitude les étranges sensations que je détenais.
— Que faites-vous ? Demandais-je pour affirmer mes dires.
— J'hésite enfaite, j'essaie de trouver d'autres raisons valables pour le garder.D'autres ?
— J'espère que le fait que je vous ai donné cet objet est l'une de ces raisons.
— Vous vous surestimez beaucoup, mais j'y avais déjà pensé.Oh... mon cœur rata un battement et étrangement, cette sensation m'étais agréable malgré le fait que je savais qu'il pouvait en être autrement.
— Et bien, me voilà flattée, dis-je accompagnée d'un petit soupire accompagnant mon sourire.
Ces brises de conversations animèrent le temps que je prenais à rester dehors, ce depuis quelques temps maintenant.
— Eh.
— C'est comme ça que vous m'interpelez ? S'indigne-t-il dubitatif face à la familiarité que j'avais accise.
— Comment devrais-je vous appeler sinon ?En réalité, nous n'avons jamais rien échangé de nos identités personnelles comme notre nom, notre réel âge ou simplement notre apparence. Je l'ai seulement touché une fois, et ça n'a représenté qu'un instant cours durant lequel j'ai pus sentir cette étrange chaleur dans ses doigts.
— Dans le livre que je lis, il y a un personnage qui dit « Vraiment, ta vue m'énerve, parce que je te vois déjà trop dans mes rêves pour supporter t'admirer ici. ». Expliquais-je ne comprenant pas pourquoi au premier abord j'optais pour tant de dialogue.
— Tant mieux pour lui.
— Sincèrement, je pense qu'ils vont finir ensemble.
— Hmm, je pense que ça risque d'être compliqué.
— Vous pensez ?
— Et bien quand vous aurez finis, vous me direz comment ils finissent.Tout en tournant la page, je lui répondis que oui, on discutera de la fin seulement quand il l'aura lu, quand je lui aurai prêté mon livre. Et après plusieurs minutes à discuter de temps en temps, alternant nos conversations de moments calmes que j'appréciais réellement, l'heure m'a rappelé à la réalité que je ne peux maintenant plus échapper. D'un coup d'œil, la simple vue d'ensemble de l'écran du téléphone me fit soupirer.
— Je dois y aller...
— Oh, madame est fatiguée.
— Madame est occupée. Rester ici avec vous est reposant, je ne peux pas dire que ça me fatigue.Avant qu'il ne me réponde, j'entendis 2 respirations régulières comme s'il réalisait petit à petit ce que je venais sans même le vouloir avouer. Au même moment que moi d'ailleurs.
— Ce n'est pas normal de se sentir bien avec un inconnu. M'affirme-t-il plus sérieusement qu'avant avec un ton plus dur, plus ferme.
Que répondre à ça ? Comment pourrais-je le contredire ? Le plus frappant au final c'est qu'il a raison. Nous ne nous connaissons pas.
— Bien, alors partons du principe que je vous connais, proposais-je.
— Sauf que c'est faux.Je sens comme une réticence dans ses paroles qui me pinça légèrement la poitrine, une réaction que je maudis d'être réelle. D'un éclaire que je prétextai être de génie, j'engageai alors une phrase :
— Il faut que je vous trouve un nom dans ce cas...
Tout en réfléchissant, ma main se serra à mon pantalon involontairement. Penser qu'une rencontre telle que celle-ci peut être oublier me dérange.
— Pff, vous ne pouvez pas trouver de nom pour moi alors qu'on ne fait que-
— Enfaite, je pense que "l'inconnu" c'est nul, j'ai l'impression que vous êtes plus âgé que moi avec ça...
— Effectivement, je ne pense pas être si vieux, c'est gentil.
— ... alors juste "Monsieur". Ça vous va bien.
— Vous avez dit "qu'inconnu" était vieux. "Monsieur" l'est aussi et ça ne fait pas de nous des proches.
— On s'est officialisé des surnoms, c'est bien.Il hésita avant de me répondre, un temps que je ressentis directement, tel un éternel silence lorsque je me couche bordée par le sommeil.
— C'est presque les mêmes... Commence-t-il trouvant par pincettes ses mots. Mais ils sont biens.
— Tant mieux, parce que je tacherai de vous appeler comme ça tout le temps maintenant.
— Ne m'en voulez pas si le votre variera.
— Ça me va, c'est très bien. Dis-je en souriant, rassurée.
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Our Book [Dᴀʙɪ x ᴏᴄ]
Fiksi Penggemar« Lire des livres a été pour moi le seul moyen agréable d'échapper à cette triste réalité. Songer à vivre une histoire qui n'est pas nôtre est parfait car on peut l'arrêter. Si j'avais pensé une fois que la mienne serait ainsi, je ne l'aurais peut...