Prologue

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Comme pour chacune des histoires, une petite playlist pour vous mettre dans l'ambiance sur Spotify ! (Facultatif et aucun impact sur l'histoire si vous ne préférez pas)

https://open.spotify.com/playlist/0oVxUtoBuRok0OIOV4LQ4P?si=373c01883b3e4114

(Il est accessible plus facilement dans ma story à la une spécialement dédiée à Spotify - IG : sxeleanorxs)

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"- Cible ennemie à dix heures ! Besoin d'un visuel !"

- J'ai.

"- Déplacement suspect ?"

- Il lance une grenade ! Merde !

La grenade sautille sur son poids dans leur planque, déjà dégoupillés, les soldats se jettent à terre en protégeant leurs têtes. La grenade explose.

Un nuage de poussière se soulève, l'impact de la grenade qui détruit tout sur son chemin, emportant des pères de famille, des enfants, des frères.

"- Est-ce que vous nous entendez ? Équipe Delta ? Je répète ! Est-ce quelqu'un a survécu ?!"

- Putain de merde.

"- Identifiez-vous, une équipe de secours arrive, tenez bon soldat. L'équipe Alpha s'occupe de neutraliser les individus sur place. C'est terminé."

- C'est moi, Reid, j'ai survécu.

Il laisse sa tête retomber sur le sol, regardant le magnifique ciel bleu du Moyen-Orient, ignorant les mares de sang autour de lui dont la sienne qui proviennent de ses jambes et ses bras.

- Monsieur, vous m'entendez ? Réveillez-vous.

J'ouvre un œil, un médecin se penche vers moi et m'aveugle de sa lampe torche.

- Aïe putain !

- Oui bah faut répondre quand je vous appelle !

Il inspecte mon corps, contrarié.

- Mes collègues sont parties chercher un brancard, on va vous ramener en urgence à New York en hélicoptère.

- Hein ? Pourquoi ?

- Vous feriez mieux de garder votre énergie pour les opérations à venir, à moins que vous préfériez que je vous ampute vos deux jambes et vos deux bras maintenant ?

Je me rallonge en voulant frotter mes tempes pour soulager la migraine aiguë mais mes bras ne répondent pas, complètement vidé de leurs énergies.

Eh merde.

- L'opération a été un succès Monsieur, vous avez été courageux. Avez-vous de la famille à contacter ?

Je secoue la tête négativement, j'avale ma salive humidifiant ma gorge sèche.

- Quelqu'un désire vous voir, on le fait entrer ?

Je tousse pour éclaircir ma voix.

- Allez-y.

Je me redresse en reconnaissant le capitaine au côté du commandant.

- Resté allongé.

Mes bras sont encore endoloris, m'empêchant de me mettre en garde-à-vous.

- Agent Reid. Vous avez été le seul survivant de l'opération de sauvetage des otages américains. C'est pour cela que nous mettons un terme à toutes nos opérations sur le terrain et avons rappelé nos troupes sur le sol américain.

- Votre état n'est pas à ignorer, vos blessures auraient pu vous coûter la vie, et malheureusement, elles vous coûteront tout de même une bonne partie.

- Agent Reid, nous vous expulsons officiellement de l'armée de terre américaine en raison de votre état, étant inapte au travail de protéger nos concitoyens.

- En revanche, nous vous remettons cette médaille pour avoir servi l'armée pendant presque 10 ans. Vous êtes honorable, et un exemple à suivre pour nos futures recrues.

- Mais nous ne vous laissons pas tomber, afin que vous repreniez une vie normale en apprenant à vivre avec votre handicap temporaire, une famille à accepter de s'occuper de vous, étant donné que vous n'avez pas de proches.

- Cette famille réside en Pennsylvania et a hâte de vous rencontrer et de prendre soin de vous, votre traitement leur a déjà été transmis, un hôpital sera près de chez vous pour commencer les séances de kinésithérapeute et une psychologue vous seras mis à disposition, pris en charge par la mutuelle militaire.

Ils baissent les yeux après avoir fixé le mur dans mon dos pendant leurs monologues, les larmes aux yeux.

- Tu vas nous manquer, mec.

- C'est vraiment la merde, alors ?

- T'as pas idée, on enchaîne les enterrements, c'est un miracle que tu sois en vie.

- Je vois.

- On sait que c'est dur pour toi de quitter l'armée, mais dit-toi que tu as fait ton temps et qu'on a tous franchi la ligne de trop.

- Je m'en remettrai, je suis pas autant amoureux de l'armée que vous deux.

Ils sourient, le capitaine essuie ses larmes discrètement.

- Agent Reid, se fut un plaisir d'avoir travaillé à vos côtés.

Ils ne peuvent même pas me serrer la main, se contentant de se mettre une dernière fois en garde-à-vous devant moi puis sortent de la chambre, je retombe sur le lit en regardant le plafond de la chambre d'hôpital, du moisi sur les bords me dévisage.

Qu'est-ce que je vais devenir bordel.

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La couverture sans le titre (c'est cadeau)

La couverture sans le titre (c'est cadeau)

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