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Chapitre 2 "Rencontre"

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- T'étais où Angel ?! T'as donné la confiture à Monique comme je t'ai demandé au moins ?

Mes mains sur mes cuisses, j'essaye de reprendre mon souffle.

- Oui... J'ai tout mis... dans le bocal...

- Bien. Tu étais passé où ?! J'ai cru qu'on t'avait kidnappé ! Ne sors pas toute seule Angel, les gens n'ont pas tous de bonnes intentions même si on est dans la campagne.

- J'étais avec Judy, maman.

- Ah, ça va si c'est elle.

Je souris, tout le monde croit que c'est la bonne fille de maman et papa à cause de leur réputation mais en Judy est une tout autre personne, j'ai moi-même cru qu'elle était coincée avant de faire les cinq vérités cents coups avec elle.

- Ton père est parti acheter un matelas avec Reid, tu as rangé ta chambre ? J'ai oublié de te prévenir mais il faut que tu fasses de la place dans ton placard pour ses affaires.

Il s'appelle donc Reid.

- Oui, j'avais pensé, je l'ai déjà fait.

- C'est bien ma fille.

- Vous avez laissé Marshall à l'aéroport ? Putain trop bien !

- Les gros mots Angel !

- Je t'entends grande sœur !

Je le regarde, il est allongé sur son canapé, les pieds en l'air à jouer avec sa DS.

- Maman, maman, maman.

- Quoi ?!

- Est-ce que Reid pourra m'emmener à l'école le matin ?

- Il peut pas conduire et il a pas de voiture, commence pas à l'embêter, il a besoin de repos Marshall.

- D'accord...

Il monte les escaliers en courant et s'enferme dans sa chambre.

- Il se vexe pour rien ce petit.

- Vous auriez dû le faire adopter.

- Ange !

- Quoi ?!

Elle m'arrache des mains la pomme que je m'apprête à croquer.

- Touche pas à ça, on va bientôt manger, commence à mettre la table.

- Il est 18 heures !

- Je commence à préparer le poulet pour ce soir, fais ce que je te dis.

- Pourquoi je dois le faire toute seule ?

- Marshall vient aider ta sœur !

Je pose les assiettes, sentant une sensation étrange en n'en faisant qu'une de plus.

- Maréchal !

- Quoi ?!

- Descendez !

Il m'aide à mettre les couverts pendant que je mets les verres, on entend les pneus de la voiture rouler sur les cailloux devant la maison depuis la fenêtre de la cuisine ouverte.

- Ils sont là.

Mon cœur s'accélère, pourquoi faut-il que Judy romantise tout ce que je lui raconte ?! J'essuie mes mains moites sur mon jean et regarde la porte s'ouvrir sur papa qui galère à faire entrer le matelas.

- Ange aide ton père !

- Ça va !

Je l'aide à le délicatement, sur le poste contre le mur de l'escalier, il s'essuie les mains en soupirant.