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Chapitre 18 "Avion"

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J'ouvre la porte de l'écurie qui mène à l'enclos, je fronce les sourcils en voyant la paille au loin qui est plus noircie que les autres, je m'y rends et découvre que ce n'est pas du brûlé mais du sang.

Je sors dans l'enclos en courant et regarde chacune des vaches, aucune ne saigne.

- Salut.

Je regarde Reid qui s'adosse contre la clôture, essoufflée, des mares de transpiration sur les aisselles de son t-shirt et sur son cou.

- T'as été courir ?

Il hoche la tête.

- C'est ça l'odeur alors.

Il rigole en secouant la tête.

- Tu fais quoi ?

- J'ai vu du sang sur la paille dans l'écurie, je cherche si l'une d'entre elles est blessée.

Il saute par-dessus la clôture à une main et s'approche de moi.

- À deux ça ira plus vite.

Je caresse le dos des vaches en regardant chacun de leurs membres.

- J'ai rien trouvé, et toi ?

- Pareil, c'est bizarre.

Il m'accompagne pour regarder le sang, des mouches sur la paille.

- Ah oui, effectivement, c'est du sang.

Leur période d'ovulation est déjà passé pour la majorité d'entre elles et aucune ne saigne des naseaux, ni sur l'anus.

Je change la paille et en remets une botte de paille propre.

- On va voir si ça le refait, je vais prévenir papa.

- Non.

- Quoi non ?

- Tu viens avec moi.

- Et où est-ce qu'on va ?

- T'es bien en vacances, non ?

- Oui.

- On part à Seattle.

- Quoi ?!

- T'as très bien compris, rassemble t'es affaires on part bientôt.

- On y va que...

- Tous les deux ?

- Ouais.

- Marshall vient avec nous.

Il appuie derrière ma tête et me pousse vers la sortie, je trébuche sur mes bottes et part me changer pour faire mes valises, maman m'aide pour que je n'oublie rien puis s'occupe de Marshall.

Je ferme le coffre après avoir rangé nos sacs, papa conduit, Reid à sa droite, je fais coucou à maman avec Marshall pendant que la voiture s'éloigne, le GPS comble le blanc dans la voiture.

"- Vous arriverez à destination à quatorze heures sept"

- Ça vous laissera combien de temps pour les bagages ?

- Vingt minutes.

Papa hoche la tête, je place ma tête entre les deux sièges, mes coudes dessus.

- On va dormir où une fois là-bas ?

Papa fait office de taxi pour ne pas laisser la voiture à l'aéroport et nous faire payer une blinde le parking, au moins on aurait eu la garantie que personne nous l'a vole.

- Tu verras bien.

Papa sourit en regardant la route, j'insiste mais aucun des deux ne me répond. On arrive à l'aéroport, papa me serre fort dans ses bras et embrasse le haut de mon crâne, reproduisant le même geste sur Marshall, il est forcé de repartir rapidement, bloquant la circulation avec l'épave.