Chapitre 42 "Cauchemar"

1.1K 66 5
                                    

🖍

Je sens enfin mes cordes vocales fonctionner, il fait tout noir, je me redresse et ouvre les yeux, je suis dans ma chambre, je vérifie immédiatement mon pantalon, il est sec.

La porte s'ouvre, je recule sur mon lit, j'ouvre la bouche prête à crier si le visage de Grey apparaît dans la pénombre, je n'avais pas vu la vitesse à laquelle elle s'était ouverte, maman se précipite sur moi en caressant mon visage.

- Ma puce, ma puce, je suis là, maman est là.

Je pleure en la regardant, rassuré de voir un visage familier et pas menaçant.

- Tu t'es évanouie dans l'écurie, il y avait un médecin militaire dans le lot, il a dit que tu allais bien, juste une grosse crise d'angoisse, c'est terminé ma puce, c'est terminé.

Elle me prend dans ses bras, caressant mon dos, je tremble contre son corps qui me serre contre elle.

- Où est Reid ?

Elle se recule pour essuyer mes larmes.

- Il est parti emmener Grey à l'aéroport, il nous a pas expliqués en détail mais il nous a fait comprendre que le petit aura beaucoup de problèmes, c'est toi qui l'a fait saigner du nez ?

Je secoue la tête.

- Il est parti quand ?

- Il devrait pas tarder, rendors-toi bichette, c'était un cauchemar.

Je hoche la tête et me rallonge, elle me fait un bisou sur le front puis redescend, je me relève aussitôt après l'avoir entendu fermer la porte de sa chambre puis enfile mes chaussures, je descends les escaliers sur la pointe des pieds et sors dehors.

Je reste dans le paddock avec Lamiral, les autres sont dans leurs box, lui doit attendre que la rallonge de l'écurie soit terminée pour avoir son box à côté de l'enclos des moutons.

Je lui caresse l'encolure, mon cauchemar était tellement réel que j'ai peur qu'il soit en vérité réelle, j'entends la voiture se garer, je sors du paddock en courant, il sort de la voiture, les traits de son visage tendu sous la colère.

Il tourne sa tête vers moi en entendant mes bottes contre les cailloux, je saute dans ses bras en le serrant si fort contre moi, je vide mes larmes de frustration, de tristesse et de soulagement d'encore le sentir, sur son épaule.

Il caresse mon dos, son bras sous mes fesses pour me tenir.

- Je suis désolé, j'aurais pas dû te laisser seule.

Je me recule, j'attrape son visage et l'embrasse désespérément, notre baiser a le goût de mes larmes salés, je prends quelques secondes pour reprendre mon souffle puis reposent mes lèvres contre les siennes.

Il me fait redescendre, séparant nos lèvres.

- Pourquoi tu pleures ?

Je m'accroche désespérément à lui, mémorisant chaques traits de son visage.

- Parle-moi.

- J'ai cru que t'étais vraiment mort.

- Ta fait un cauchemar ?

Je hoche la tête.

- Et t'es venu dehors en pyjama m'attendre dans ce froid ?

J'opine de la tête une nouvelle fois, il sourit, mon cœur se resserre.

- Va te coucher.

- Tu viens pas ?

- Ils veulent des bières pour être sûre de bien dormir.

Farm TagOù les histoires vivent. Découvrez maintenant