Chapitre 9 "Soirée pyjamas"

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- Angel, viens ma puce.

Je me précipite vers Gertrude, elle me montre le frigo vide.

- Il faut que tu remplisses les trous avec les stocks et que tu changes les étiquettes en fonction des articles, te trompe pas, certaines marques font le même produit mais sans sucre et avec, enfin bref, une vrai torture !

- Je vais me débrouiller, vous en faites pas.

J'arrache le carton du colis et remplis les yaourts dans le rayon, sortant l'étiquette qui va avec, je craque mon dos avant de remplir le dernier étage tout en bas puis range le chariot avec la palette vide sur le parking.

- Mon fils va arriver, tu peux prendre la caisse ? Je dois aller chercher ma livraison de fleurs à la maison.

- Pas de soucis, allez-y.

Je retire mes gants de manutention et m'assois sur le tabouret de la caisse et encaisse plusieurs clients, un jeune homme arrive, une chemise blanche sous un pantalon noir en tailleur.

- Bonjour, vous devez être Angel, c'est ça ?

- Et vous le petit-fils de la gérante ?

- Elle n'a même pas pris la peine de dire mon prénom.

- En fait si, mais j'ai oublié.

Il me sourit, ses yeux se plissent, le rendant naturelle et sincère.

- Ça ne fait rien, je m'appelle Arthur, on peut se tutoyer ?

- Bien sûr, tu as un accent anglais, non ?

- C'est juste, je viens du Royaume-Uni, normalement, mais j'ai emménagé ici pour mes études et être au côté de ma grand-mère.

- C'est adorable.

Je retire la veste à l'effigie du magasin et la lui donne.

- Bon courage.

Je sors du magasin et me prends un torse en pleine tête, je recule en reconnaissant les couleurs du drapeau sénégalais sur le t-shirt.

- Oh, pardon, je ne fais pas exprès je vous jure !

Je lui souris gentiment.

- C'est encore de ma faute, ne vous excusez pas.

- Bonne journée.

Je rentre à la maison, j'aide maman à peindre les clôtures avec la peinture blanche.

- C'était pas à papa de le faire ?

- Il est parti emmener Reid voir la kinésithérapeute.

- En dehors des séances ?

- Je pense qu'il a trouvé sa psychologue.

- Je vois.

- C'était bien le travail ?

- Ouais, j'ai rencontré son petit-fils.

- Il est charmant ?

- Il a mon âge.

- Ça ne répond pas à ma question.

- Oui, ça va.

- Tu as l'âge d'avoir un copain tu sais, ma biche.

- J'en doute avec le surnom que tu me donnes.

Je trempe le pinceau dans la peinture et continue de peindre la clôture.

- Tu seras toujours ma petite biche même quand t'auras 40 ans.

- Ouais c'est ça.

- Les filles !

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