Chapitre 47 "Virtuel"

1K 65 4
                                    

🖍

- Aïe c'était mon doigt ça !

Je regarde la jument capricieuse qui a mordu mon doigt en plus de la carotte que je lui tendais. Papa devait la dresser mais apparemment elle ne se laisse pas faire, ça prendrait plus de temps que prévu.

Je change de box pour caresser la tête de Gustaf, un cheval de trait, ses longs crins retombent sur ses yeux, lui donnant un air fatigué, il est tout de même bien âgé.

Je traverse l'écurie, Lamiral est dans son box, il lève la tête de son abreuvoir en me voyant puis vient sortir la tête de la porte pour que je puisse le caresser, je lui caresse l'encolure, mon téléphone vibrant dans ma poche.

Je regarde le message, mon cœur rate un battement en m'attendant à recevoir des menaces, je comprends maintenant ce que les filles ressentaient à chaque notification.

"Dis-moi que t'es pas occupé"

Je me prends en photo à côté de Lamiral et lui envoie.

J'écarquille les yeux en regardant la photo qu'il m'a envoyée, je plaque mon téléphone sur ma poitrine et vérifie que Lamiral n'a pas regardé puis m'enferme en courant dans ma chambre.

Il a pris son torse nu en photo, laissant apercevoir son V, mon cœur s'accélère en voyant qu'il ne porte pas de bas, à quoi il joue ? Si quelqu'un entre ou quelqu'un pirate mon téléphone ?

"T'es toute seule ?"

"Oui"

Papa et maman travaille, ils font des livraisons un peu partout en Pennsylvania, Marshall est à l'école, j'ai terminé les cours depuis quinze heures et je parle de tout ça alors que j'ai l'image du corps de Reid qui ne veut pas sortir de ma tête.

Je sursaute en voyant Reid m'appeler, je décroche en rigolant.

- Qu'est-ce qui t'arrives ?

- Rien, j'ai juste eu peur.

- Peur ?

Je m'allonge sur le dos en mordant ma lèvre inférieure, sa voix dans le téléphone est encore plus grave et rauque qu'en vrai, je ferme les yeux en l'écoutant.

- Je devrais poster la photo sur Insta' ?

- Évite.

- Tu veux que je te fasse découvrir d'autres fantasmes, p'tit ange ?

Je serre les cuisses en l'écoutant prendre une voix plus séductrice.

- Je t'écoute.

- D'abord, ferme la porte de ta chambre à clé.

Je me lève en souriant.

- Comment tu sais que je suis dans ma chambre ?

- Je te connais, maintenant allonge-toi sur ton lit.

Je me rallonge après avoir fermé la porte à clé, je m'allonge dans les draps, son odeur me couvre dans tout mon corps jusque dans mes sens, je ferme les yeux en imaginant ses bras musclés autour de moi.

- Regarde la photo si ça peut t'aider.

Je plisse les lèvres et appuie sur sa photo, je zoom sur ses abdos, je regrette de ne pas l'avoir marqué, ça lui irait bien.

- P'tit ange, j'ai l'impression d'être un pervers à parler tout seul.

Je rigole légèrement, je l'entends soupirer.

Farm TagOù les histoires vivent. Découvrez maintenant