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Chapitre 11 "Massage"

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- Il est dans ton lycée ?

- Il était, il a terminé son année, l'année dernière. Je pensais pas le revoir.

- Je voulais pas te mettre mal à l'aise, mais il me gavait de loin.

- T'as bien fait, j'aurais sûrement perdu mes moyens devant lui.

- S'il recommence, dis-le-moi.

- T'as envie de faire de la taule ?

- Je plaiderais légitime défense.

Je secoue la tête en souriant.

- J'ai gagné bordel ! Les moutons sont à nous !

- Comment ça se fait ?

- Les Humphrey ne dépenseront jamais plus de 300 dollars pour un troupeau de moutons, ça souillerait leurs égos.

- Parce que nous si ?

- Ta mère m'a dit 320 dollars, pas plus, maintenant faut que j'arrive à sortir 320 dollars de ces petites bêtes, vous m'aidez à les mettre dans le cof-... Angel je peux savoir pourquoi tu bois une caïpirinha ?

Reid reprend son verre, je reprends mon verre de jus d'orange, il a bu la moitié l'enflure !

- Ouais, je préfère. Aller, venez m'aider mes petits moutons.

Papa se gare devant l'ouverture de l'enclos, les moutons les plus agiles sautent de leur plein gré dans la remorque, j'en soulève certains pour les poser à l'intérieur puis referme le bord.

- Je vais rouler doucement, Angel tu resteras à pied et tu rattrapes le premier mouton qui saute. Fait gaffe, c'est des adeptes du saute moutons.

- Hilarant.

- C'est rien, c'est le whisky.

Papa éclate de rire à la phrase de Reid qui tente de prendre sa défense. Je les suis après avoir enfilé un gilet jaune, derrière la voiture, je regrette les sandales à talons, on est pas près de rentrée.

Papa sort sa tête de la fenêtre pour regarder la route et en même temps les moutons et moi.

- Ça va ma puce ?

- Je rayonne !

- Je vais accélérer un peu, tu suis le rythme ?

Je marche de plus en plus vite jusqu'à courir, faisant rire papa qui me regarde dans le rétroviseur central et Reid dans celui de droite.

- Arrêtez bordel c'est pas drôle ! J'ai mal aux pieds ! Vous allez tuer les moutons !

Papa met un coup d'accélérateur, les moutons continuent de bêler comme si de rien était.

- Papa !

Il éclate de rire et s'arrête.

- Allé monte ma puce, ça risque rien !

Je retire le gilet jaune, et m'assois sur la banquette arrière en m'attachant.

- Vous êtes vraiment pas drôle, pourquoi elle s'ouvre pas cette ceinture ?! Papa jette cette voiture je t'en supplie !

- Arrête, quand on va devoir la ramener à la casse tu seras la première à pleurer et à me supplier de la réparer pour pas la jeter.

- Ça m'étonnerait.

- Je te connais ma fille, je t'ai fait.

- Merci pour cette image charmante.

- Elle parle beaucoup hein ?