CHAPITRE . 10 : ELLE .

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J'ai finalement opté pour la robe à fine bretelles en satin noir avec fente qui m'arrive jusqu'à mi-cuisse .
Elle me va à ravir et je suis contente de l'avoir choisie.

Mes talons à lanières aux pieds je me mire devant le miroir de ma salle de bain .

J'ai retiré mes mèches que j'ai remplacé par mes boucles afro .
Si ça avait été possible de s'auto épouser je l'aurais fait depuis longtemps parce que franchement ? Je suis à tomber !

Je lance un baiser au miroir puis je récupère ma pochette Coco&Chanel et je sors de ma chambre .

En bas je retrouve les filles agglutinées devant un film à l'eau de rose .
Lorsqu'elles me remarquent elles se lèvent et me sifflent .

Je tourne sur moi en leur faisant un petit défilé improvisé puis je leur dis aurevoir.
Elles me souhaitent une belle soirée et je m'en vais .

Lorsque je pénètre dans ma voiture, j'e prends une grande inspiration .
Avec les années j'avais appris à tenir mon rôle de fille modèle et parfaite et ce soir j'allais encore devoir prouver mes talents .

La plupart de mes sœurs ne sont pas au courant de ma relation avec mon père, seul Stasia et G connaissent la partie émergée de l'iceberg.

Alors quand je les avaient annoncées que j'étais invitée à un dîner important avec mes parents, elles s'étaient extasiées et même sous entendues que j'avais une vie parfaite.
Je ne les avaient pas détrompées il était de mon devoir de paraître parfaite aux yeux des autres .
C'est comme ça que ça a toujours fonctionné.

Les grandes grilles de la villa s'ouvrent devant moi et je conduis jusque dans l'allée de la maison où je me gare .
Au moment où je sors de ma voiture mon père descend les marches du perron ma mère à ses côtés.

William Patrick était comme à son habitude impeccable dans son costume bleu nuit à trois milles balles et ma mère avait opté pour une robe fourreau de la même couleur que le costume de son mari à quelques paillettes près.
On aurait dit une aristocrate.

J'avance vers eux ne sachant pas quelle attitude adopter car la dernière fois que nous nous sommes vus tous ça ne s'est pas très bien fini .
Je n'ai pas reparlé à ma mère depuis la soirée de son anniversaire et avec mon père je n'ai eu qu'un bref échange qui m'a conduit à cette situation alors je ne savais pas trop sur quel pied danser .

- Ma chérie.

Ma mère lâche la main de mon père pour venir m'enlacer, son enthousiasme n'est pas feint elle est réellement contente de me voir et je lui rends son étreinte.

- Tu es magnifique mon bébé. Dit-elle en me dévisageant sous toute les coutures .

- Merci maman .

Je risque un coup d'œil à mon père mais il se contente de me faire un hochement de tête comme salutation puis il fait signe à l'un de ses garde du corps .
Celui ci nous ouvre la porte de la limousine et nous prenons place à l'arrière de la voiture .

Un silence lourd s'installe dans l'habitacle et j'ai tout à coup l'impression d'étouffer.
Toute cette mascarade me fait chier !
Sourire devant tous le monde se tenir la main montrer que nous sommes une famille parfaite et unie alors que là dans l'intimité de cette voiture chacun ignore l'autre.

Mon père fait défilé les dernières informations à travers sa tablette tandis que ma mère a les yeux rivés sur la vitre du véhicule .
On aurait pu croire qu'elle admirait le paysage mais je savais pertinemment qu'elle évitait toute confrontation .
Mise à part le fait d'être une diva capricieuse ma mère était aussi une lâche !
Elle préférait faire comme si de rien était .
Comme si sa soirée d'anniversaire n'avait jamais existée .
Je me demande comment j'ai pu espérée autre chose de sa part .

THE ANTAGONISTIC BITCHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant