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Sara





Hier après que je me sois mise d'accord avec Shun pour se voir la semaine prochaine, j'ai passé en revue tout mon emploi du temps.

Je déteste être désorganisée et ne pas savoir où j'en suis entre ma vie privée et professionnelle.

En le réorganisant, j'ai pensé à Max, un ami du lycée avec qui je m'entends toujours et qui répond toujours présent, peu importe quand je l'appelle.

Je devais le voir après avoir fini mon emménagement, mais j'ai tellement repoussé.

Je vais l'appeler pour savoir s'il est libre pour dîner ce soir. Sans surprise, il me dit qu'il est libre pour dîner.

Parfait.

J'ai l'impression parfois qu'il ne travaille jamais, il est toujours libre.

En attendant, je fais un peu de ménage dans l'appart.

J'ouvre le frigo et constate qu'il est vide, partir faire de petites courses ne me fera pas de mal.

Je me prépare rapidement et après avoir fait une petite liste de ce que je dois acheter, je vais au supermarché situé quinze minutes à peu près de chez moi.

Je n'ai toujours pas récupéré ma voiture, ce qui m'embête énormément.

Même si à Paris tout autre transport est mieux qu'une voiture, je préfère encore les bouchons.

Ma voiture n'est pas qu'une voiture, elle fait partie de moi, c'est mon acolyte.

Je ne prends pas mes lunettes pour aller faire les courses aujourd'hui, ce sera plutôt rapide.

Quand j'arrive au supermarché, je prends tout ce dont j'ai besoin avant de faire la queue.

Je suis pressée de rentrer chez-moi pour tout ranger et mieux m'arranger avant de rejoindre Max.

Je fronce les sourcils quand un homme qui fait à peu près ma taille me double et se place devant moi avec ses courses, je crois même halluciner tellement il l'a fait tranquillement.

La queue était longue, il est impossible qu'il n'ait pas constaté qu'il doublait plusieurs personnes.

Je ne m'habitue toujours pas au culot des Parisiens et je crois que je ne m'y ferai jamais.

Ce genre d'incident arrive partout, mais à Paris c'est beaucoup trop commun.

Je ne peux pas me taire, il va apprendre à faire la queue comme tout le monde.

— Monsieur, la queue commence là-bas dis-je en désignant la file derrière moi.

— C'est trop long j'ai la flemme.

— C'est clairement pas une raison pour dépasser tout le monde.

— Tu vois pas que j'ai que deux articles, je vais pas faire la queue pour ça.

— Dans ce cas là il serait mieux de demander non ?

Il prend un air hautain et hausse le ton pour que tout le monde l'entende me rabaisser.

— La ferme tu fais chier avec ton œil moche là, tu dois être borgne vu ces tâches.

Je suis de nature calme, mais je ne peux pas supporter ce genre de remarque.

— La borgne elle va t'apprendre le respect.

— J'aimerais bien voir ça.

Il a l'air bien sûr de lui.

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