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Sara




Suite


Ça

Ce n'est pas du tout rassurant.

Je surprends mes mains à trembler, je prends quand même mon courage à deux mains et j'ouvre ce qui semble être une porte.

Il fait tout noir à l'intérieur, ma tentative pour entrer sans bruit a échoué, j'ai heurté une boîte à conserve.

Je. Me. Déteste.

— NOTRE INVITÉE SEMBLE ARRIVER, entends-je crier de quelque part.

J'ai déjà envie de faire demi-tour, mais je pense à Ali et j'avance le pas lourd.

Je vais vers le fond du couloir d'où le bruit semblait retentir. Une odeur nauséabonde emplit mes narines, c'est quoi cet endroit.

Je pousse la porte du fond pas très confiante et je pénètre dans une grande pièce.

Il y a cinq hommes en tout dans la pièce et Ali est assis par terre, attaché, il a le coin de la lèvre en sang et un bleu qui parais se former autour de son œil droit de ce que je peux voir.

Il fait un peu trop sombre pour distinguer leurs visages. Je sais qu'il me serait difficile d'en reconnaître un dans la rue.

— Qu'est-ce-

— SARA ATTENTION, crie Ali effrayé.

***

— Réveille-toi ma toute belle, on a pas tout ton temps. Ça fait 5 minutes que tu baves là.

— Elle ouvre les yeux, je crois.

— Lève-toi, on a même pas encore commencé.

J'ai atrocement mal à la tête, où est-ce que je suis ?

Je me redresse lentement.

— Sara, ça va ? me dit Ali d'un ton inquiet.

Je suis complètement désorientée.

— Lui parle pas, toi, répond un des hommes.

Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je regarde autour de moi et me souviens qu'on était dans la bâtisse, ils n'ont pas osé m'assommer quand même.

Un frisson me parcourt tout le corps quand je constate que je suis en sous-vêtements. J'ai juste fermé les yeux en espérant que tout cela soit juste un rêve quand je les rouvrirai.

Hélas, ce n'en est pas un.

Je me reprends, ça ne fait pas partie de moi de paniquer aussi vite.

— OÙ VOUS AVEZ FOUTU MES VÊTEMENTS ET QUI VOUS A AUTORISÉ À ME TOUCHER ? dis-je d'une voix sûre et pleine de mépris.

Alors que tout mon corps tremble...

— Calme-toi, on t'a pas violé, on t'a juste mise plus à l'aise, lâche un des cinq bourreaux.

Qu'est-ce que j'entends ?

Dites-moi que je rêve.

Je soupire, j'espère juste qu'ils ne m'ont pas filmé, si cinq puceaux n'avaient juste jamais vu une femme nue, j'allais peut-être passer outre.

— Qu'est-ce que vous voulez à la fin ?

Celui dont je reconnais la voix et à qui j'ai parlé plutôt se charge de me répondre.

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