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Sara




Je venais de finir de travailler quand mon téléphone avait vibré.

L'appel de Shun à presque vingt-deux heures était inattendu.

Ça me semblait anormal et ne pas répondre me perturberait encore plus, alors j'ai décroché.

Il avait l'air paniqué, mais il essayait de le masquer, ce qu'il arrivait assez mal, alors j'ai accepté la requête qu'il m'avait demandé.

Je décide de m'habiller en noir, histoire de ne pas prendre trop de temps.

J'enfile mes bottes à talon noires, prends mon sac d'urgence, mes clés et je descends.

J'allais pouvoir recommencer à conduire ma voiture, ma fierté et bordel qu'est-ce qu'elle m'avait manqué. 

Je me rends compte que j'ai pris un peu trop de temps donc à peine attaché, je roule vers l'hôpital qu'il m'a indiqué.

J'y arrive avec un nouveau record de vitesse et freine juste devant l'entrée.

Je distingue une grande carrure adossée sur un muret, ça doit être lui. Il a l'air de m'avoir vu, étant donné la manière dont j'ai freiné à quinze mètres de lui.

Il fixe ma voiture pourtant il ne vient pas.

Je me rends compte qu'il n'a pas dû deviner que c'était moi, je sors donc et m'adosse légèrement en l'attendant impatiente de savoir ce qu'on va faire.

Quand je lui fais signe, il vient enfin vers moi et je tourne les talons pour regagner mon siège.

Il ne tarde pas à monter aussi tandis que je me prépare à démarrer.

***

— Qu'est-ce qu'on va faire au juste ? dis-je intriguée.

— Tu verras quand on y sera, mais on aura sûrement un autre passager.

Je freine d'un coup à l'entente de sa phrase.

— PUTAIN, MAIS T'ES FOLLE OU QUOI ?

Il a pété les plombs ? Alors, là.

Il me ramène dans un coin assez perdu, je ne suis pas naïve au point de le suivre sans même savoir ce qu'on va faire et surtout qui va rentrer dans ma voiture.

— Pour commencer, fais gaffe à comment tu me parles et puis c'est toi qui débloques. J'hallucine, je crois.

— T'as failli nous tuer LÀ, je te rappelle.

— Freiner ne tue pas. Alors, épargne-moi ce genre de remarque, je sais ce que je fais. Maintenant, excuse-toi de m'avoir parlé comme ça.

— Qu'est-ce qui t'as pris pour que tu fasses ça ? C'est une réaction normale de crier dans ces circonstances.

— Shun c'est toi qui es fou ! On ne se connait pas encore, tu m'emmènes tard dans une route perdue et tu ne me dis même pas où l'on va, et c'est vraiment moi la folle ?

— J'étais juste surpris, mais d'accord, d'accord j'aurais dû te le dire directement. Tu marques un point.

Je le regarde avec mépris en attendant des excuses, mais il ne le fait pas, ce que je retiens particulièrement.

— Tu peux démarrer maintenant s'il te plait c'est une urgence.

— Pas tant que tu ne me dises pas ce qu'on va faire, qui est le passager surprise et que tu ne t'excuses pas d'avoir crié comme ça dans mes oreilles.

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