Un debut

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CHAPITRE I




TEDDY


Dès le dernier créneau de ma mère terminé, je sors de la voiture et me dirige vers la place où trône au milieu le bus rempli d'adolescents. La lumière du soleil arrache le faible néon des réverbères attristés. 8h30, une heure des enfers pour des adolescents en vacances.

Je raffermis mon sac sur mon épaule brûlante d'un presque coup de soleil et jetai mon regard vers l'entrée du bus. Mes yeux descendirent sur une silhouette, de grande taille mais d'une légèreté sans nom. Mon regard croisa le sien. Remarquant sûrement que je le fixai , il tourna sa tête vers moi me dévisageant à son tour.  On ne communique pas. Les yeux peuvent parler mais là, ils ont choisis de se taire.

Je me dépêche d'avancer histoire de donner mon précieux sac à une fille au cheveux oranges à lunettes. Alors que je lui tend mon sac, je remarque immédiatement son sourire au coin après avoir observé, l'échange de regard entre le blond et moi. Gêné, je détourne le regard me précipitant vers l'entrée du bus sans un regard pour le chauffeur.

Je soupire et va m'asseoir au fond me mettant à discuter avec un groupe de garçon.

-Eh les gars, regardez un peu ce que j'ai chopé ?

-T'a pas chaumé sur les pistolet à eau.

-'lut, moi c'est Teddy.

-Viens t'asseoir, tu es le bienvenue parmi nous. Un gars a la casquette a l'envers, imite une voix d'un vieux sage puis satisfait se remet a sauter sur son voisin.

Je grimace en apercevant mon grand blond qui apparement se prénomme Achille s'assoir près de moi et se présenter le sourire au lèvre. Je fais quand même l'effort de me présenter en retour et de lui lancer un semblant de sourire.

Le trajet va être long ..

L'heure passe lentement. Le paysage m'assure que ma place est ici mais ce nain d'un 1m50 qui s'agite pour un oui et un non m'en fais douter.

-Julien, t'a envie de goûter la teub de ton arrière grand père ?

-Si ce que tu me proposes est l'équivalent de mange tes morts non.

-Alors arrête de bouger.

Un trio de fille sur le siège avant, ri un peu plus fort. Je descend mon regard sans vraiment les regarder.
Bien sûr, Julien se remet à crier sur tous le monde y compris elles, qui lui rendent la pareille avec ferveur.

Le bus coupa son moteur, épongea son front et nous laissa se ruer sur le béton brûlant. Un trou paumé. Voilà où on étais, qu'est ce que je foutais là ?

Je ne supportais plus de rester enfermé à côté de ces idiots qui hurlent beaucoup trop. Malgré ma mauvaise humeur évidente, je reçus quelque sourires d'amitié comme habitués à mon caractère peu commun.

Pendant que je descend je remarque une chaîne humaine formée pour amener les bagages à l'entrée. Ils peuvent rêver si ils pensent que je vais perdre mon énergie pour ça. Je chope mon sac et me casse sous les cris incessants des adolescents.

Je pars m'assoir sur un simple muret qui contourne une grande cour d'herbe. Les instructions doivent nous être jetées à la geule dans 10 minutes, j'ai le temps de dormir.

Leurs discours aussi ennuyants soit-il apportent une grande attention aux enfants surexcités. Jouant avec quelques pierres ramassées, je n'écoute que les grandes lignes de leurs paroles insensées. Les directives pour les tentes sont données et l'obligation de certaines règles à respecter me font lever le yeux.

Je me lève, décidé à choisir une tente pas trop nul. Les escaliers qui menacent de craquer accueillent les orties à demi mortes que je slalome épuisé.

-TEDDY

-Crie pas je t'entend déjà assez quand tu respire c'est bon.

-Arrête de râler, viens dans notre tente.

-Non.

-C'est la seule à l'ombre.

Je cours jeter mon sac dans cette putain de tente.

La fermeture s'égosille et je tombe sur le dos d'Achille. Les traces de ses muscles se contractent pour enfiler son tee shirt blanc. Étonné par le bruit, il se retourne faisant vaciller ses mèches blondes qui éraflent ses yeux bleus.

-On dirait bien que tu vas devoir me coltiner pendant une bonne semaine. Souffle-t-il, un sourire au lèvre.

-Ca serait dommage que tu finisses dans le barbecue des ours.

-Tu pars souvent en montagne ?

-Non.

-Mmh, on ne pouvait vraiment pas s'en douter.

Je lève un sourcil et laisse le blond s'échapper de la cellule Décathlon pendant que je me contente d'éparpiller dans un semblant de rangement, mes affaires peu soignées.

Étouffant sous la chaleur de l'ombre, j'ouvre le semblant de porte qui me félicita d'un cris d'une de ces filles assises dans le bus.

-QUELQU'UN AURAIT PAS VU MON SAC DE COUCHAGE ?!

-Quelqu'un aurait pas vu un couteau, je demande ça juste comme ça. je marmonne.

-Anouk, je crois bien que ton sac de couchage  a été oublié sur la place. Je suis désolée. On va voir si on en a de rechange.

-PUTAIN.

Si c'est comme ça pendant une semaine je vais pas survivre

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NDA
Un chapitre réécrit car le premier n'était pas beaucoup travaillé.
Chapitre corrigé par cestgeorges

PÈTE MOI LE CUL TEDDY Où les histoires vivent. Découvrez maintenant