Le réveil qui sonne, la lumière qui brûle les yeux et la chambre froide. Le rythme effréné de ma vie me rappelle à l'ordre quand mon cerveau reste embrumé par le sommeil
Le petit déjeuner, la salle de bain puis le train et me voilà reparti pour une semaine de travail. La paperasse défile et je m'éternise dans mon bureau, les coups de fil aux collègues durent plus qu'il ne le faut.Toute la semaine, je regarde les minutes défiler. La routine se répète, les papiers s'accumulent jusqu'au vendredi, où tout s'arrête. Quatre heures et demie je quitte le bureau : j'abandonne l'ordinateur, les commandes en retard, je file dans le train. Ce soir la semaine est finie, demain ma vie reprend.
Samedi je suis prêt, il pleut légèrement le matin. Le parc rayonne des feuilles d'automne et son sourire illumine les environs. Je rejoins Christian, lui comme moi sommes exténués, mais à la vue de l'autre toutes les peines sont oubliées.
La pluie a cessé, un soleil timide mais brillant éclaire les trottoirs que nos pieds foulent avec légèreté. Les bouches fermées jusqu'alors délient leurs langues et on se dit tout. Mes rires illuminent son visage, ses sourires apaisent mon cœur.
On s'arrête prendre un vin chaud sur une terrasse encore ouverte pour regarder la vie urbaine se superposer au calme automnal. On reste bien plusieurs heures assis là, avant de se décider à aller souper.Nos habitudes ne changent pas : ce soir c'est plat du jour dans le restaurant le moins cher, et lui et moi nous rions de la vie, des difficultés qu'elle nous impose, de la distance qui nous afflige.
Dans mon vieil apparemment, on s'endort bien vite devant la télévision. Une série défile et Christian ronfle. Le calme de la nuit nous berce, la lumière de la lune traverse doucement la fenêtre. Les étoiles disparaissent une à une, laissent place à un ciel gris qui ne nous réveillera que très tard.
Je ne songe pas à la nouvelle semaine qui approche, pas plus que lui, car en cet instant rien ne compte plus que les moments que l'on partage. On ne voit pas les heures s'égrener, bientôt l'arbre aura perdu toutes ses feuilles et la journée sera écoulée.
Envahi par des passants pressés, sous la lumière d'un soleil chaleureux, je serre une dernière fois mon ami dans mes bras, il m'enfonce son bonnet sur la tête. Il me promet de venir le récupérer le weekend prochain, tandis qu'il monte dans le train.
Sa silhouette se dessine au loin, la vitesse du train fait s'envoler les feuilles multicolores. Moi, je souris d'un air triste, prêt à faire face au retour de la monotonie, attendant son retour prochain.
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