Chapitre 25 - Brise moi le cœur

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Willow, encore tourmenté, a fini par s'endormir paisiblement contre le torse de Pablo qui, lui, n'a pas réussi à fermer l'œil de la nuit. Cette question lui revient sans cesse : « C'est quoi la suite ? ». Il se le demande.

{fin du point de vue omniscient}

Deux jours plus tard.
Au petit matin, nous nous réveillons à Durham. Pour des raisons évidentes, mon père a préféré écourter le séjour familial.
J'avais hâte de retrouver mon chez moi, cet endroit qui ne cessera jamais d'être l'endroit où je me sens le mieux. Les échanges avec mes parents, autrefois indispensables, se font plus brefs et plus rares. Je ne veux me trouver qu'auprès de Pablo, avec qui je n'ai pas besoin de parler pour me faire comprendre. Il me faut du temps, mes parents le savent et c'est pour cela qu'il me laisse l'espace dont j'ai besoin tout en continuant de me montrer qu'ils sont là.

Dans mon esprit, beaucoup de questions se bousculent, des questions sans réponses ou dont les réponses restent vagues et pleines de suppositions. En bref, je suis perdu et mon anxiété n'a jamais été aussi forte. J'ai dû faire face à 3 crises durant ces 2 derniers jours. J'ai l'impression de ne pas ou de ne plus connaître mes parents, d'avoir passé, les 17 bientôt 18 ans de ma vie avec des inconnus. Ils sont là, ils ont la même apparence physique, la même voix, la même odeur mais, dans mon esprit, ce sont eux sans être eux.

Pablo et moi pouvons rester des heures, assis dans sa voiture, à ne pas parler, il n'y a aucun bruit, même pas une de ces musiques ambiantes qui passe souvent à la radio. Nous n'avons pas besoin de ça, on ne veut pas de ça. On ne veut pas parler non plus, juste profiter de la présence et du soutien morale de l'un l'autre.

***

Apres 5 jours de silence, je me décide enfin à parler.
- Est-ce que t'as parlé à ton grand-père ?

{FLASHBACK DU MOMENT OÙ PABLO EST RENTRÉ CHEZ LUI}

{point de vue de Pablo}

Willow, ses parents et moi sommes rentrés en milieu d'après-midi, le temps d'aider Willow à défaire ses valises, le ciel s'était assombri. Il devait être 22h, peut-être plus, lorsque je décline l'invitation à dormir d'Alma et rentre chez moi. Lorsque je pénètre à l'intérieur, la maison est calme, des bruits de casserole résonnent et une odeur délicieuse s'est répandue. Je me dirige donc vers la cuisine.

- Mamita ! Soufflai-je, la voix presque cassée, content de voir un visage qui m'a manqué et que j'affectionne
- Pablito, mon garçon... Je suis tellement désolée... Ça va aller... Te juro mi amor... Dit-elle en me serrant fort contre elle, massant mes cheveux
- No estoy triste Mamita, du moins, pas pour elle...
- Il t'attends sur la terrasse... me chuchote-t-elle, m'indiquant innocemment le chemin, avant de m'embrasser sur le front

J'acquiesce et me dirige vers la terrasse. Lorsque je m'approche de la véranda ouverte, j'y vois mon grand-père, assis, sur une chaise, face aux lumières de la ville encore allumées, un verre de Whisky à la main.

Je prends une chaise à mon tour et le rejoint. Mon grand père me tends le verre sans dire un mot. J'en bois une gorgée.

- Est-ce que j'ai quelque chose à craindre de toi ? Demandai-je, la voix tremblante malgré ma volonté de le cacher
- Non. C'est toi au commande maintenant. (Il inspire un grand coup) Je suis le procureur général de Washington, Marco mon substitut et Ricardo (le frère d'Orassio) le maire.... Notre vie ne dépend plus de cette organisation depuis longtemps...

Orassio se lève et s'en va. Je lui pose alors une question qui le stoppe dans son élan.

- Tu ne me demandes pas pourquoi ?

Bratva : TOME 1 : Ma plus belle faiblesse [BoyxBoy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant