Chapitre 17

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Charles avait laissé la brune seule une fois qu'elle s'était endormie. La voir aussi mal lui avait miné le moral et il avait mis du temps à s'endormir. Le réveil du lendemain piqua pour les deux monégasque. La mannequin aurait préféré rester plus longtemps dans son lit puisqu'elle n'avait aucune réelle obligation professionnelle avant le grand prix l'après-midi.

Seulement, elle avait promis d'être présente pour Arthur ce matin, lors de sa course. Elle allait regarder les écrans depuis le garage. Elle se leva et enfila un sweat Prema Racing. Elle n'oublia pas la casquette Ferrari que Charles lui avait donner et la vissa sur sa tête. Elle n'avait aucune obligation de porter de la merch associée à l'équipe au cheval noir, mais elle adorait ça.

Elle avait rejoint le garage et s'était installée devant les écrans. Elle aperçu Charles uun peu plus loin, tout aussi concentré qu'elle sur la course. Elle ignora totalement son regard insistant sur elle et se concentra sur le châtain. Il était en tête. Il tenait sa première victoire du bout des doigts.

Lorsqu'il passa la ligne d'arrivée en tête se leva d'un bon et sauta sur place. Une main se posa sur son épaule et elle fut entrainée vers les stands où se garait les voitures. Elle reconnut la carrure de Charles devant elle, avec son gros manteau rouge.

Ils attendaient devant les balustrade que le jeune monégasque sorte de sa monoplace. Esmée cachée par Charles. Lorsque son petit frère l'aperçu, il fonça sur son grand frère pour le prendre dans ses bras. Il l'applaudit et lui chuchota quelques mots que seuls eux deux ont pu entendre.

- J'ai quelqu'un pour toi.

Le pilote Ferrari se décala pour laisser place à la brune, légèrement gênée. Sous l'euphorie, Arthur se jeta dans les bras de la brune et l'embrassa. La jeune fut d'abord surprise de cette action en publique mais oublia très vite pour répondre à son baiser.

Charles à côté, ne savait plus quoi penser. Que se passait-il sous ses yeux ? Hier c'était lui qui avait la brune dans ses bras. Et là, il voyait son petit frère à sa place. Depuis quand était-ils proches ? Pourquoi la mannequin l'avait embrassé ? Pourquoi... Soudain les actions et les paroles de la brune firent sens dans la tête du pilote. Elle s'en voulait par rapport à Arthur.

Il se sépara de la brune et rejoignit le podium et les journalistes. Laissant Esmée face à Charles et son regard perdu. Elle comprit tout de suite ce qu'il venait de se passer et regretta de ne pas pouvoir disparaître.

Le regard noir du brun la figeait sur place. Il bouillonnait sur place, emplit de haine et d'incompréhension. Il la jaugea du regard avant de tourner les talons. Elle ne le retiendra pas, trop honteuse. Elle se contenta de rejoindre son petit ami à la sortie du podium comme si de rien n'était. Ils mangèrent ensemble et le principal sujet fut l'officialisation de leur couple. Arthur s'était d'abord excuser avant d'ouvrir son téléphone avant la brune et donc juger les réactions.

Elle, elle fixait son téléphone. Elle était dans un jolie pétrin. Elle devait laisser Arthur et donc se résoudre à rejoindre le garage Ferrari. Carlos l'accueillit à bras ouvert, le poleman était en forme et il en faudrait beaucoup pour lui faire perdre son sourire. Elle essayait de mettre cette histoire dans un coin de sa tête : une forme de déni pour profiter de la course.

La sortie spectaculaire du roocky de l'année avait secoué toute la pit lane et le stress avait remplacé tout le regret qui la hantait. Elle avait les messages radios via son casque et fut soulager d'entendre que Zhou allait bien.

Tous les pilotes étaient sortis de leurs monoplaces. Le monégasque essayait de rester dans sa bulle mais la brune au fond du garage hantait ses pensées. IL écoutait son ingénieur mais il ne put empêcher son regard de dévier sur elle. Il devait la sortir de sa tête et vite.

La course reprit et Carlos tentait de garder la tête. La stratégie n'était pas en faveur du monégasque mais elle permettait d'offrir sa première victoire à l'espagnol. La brune trépignait d'impatience. Elle voulait le voir gagner. Il méritait. Il devait prouver qu'il en était capable. Il était à trois seconde devant le mexicain. Il ne devait pas faire d'erreur à l'abord du dernier tours. Elle se préparait déjà à rejoindre le reste de l'équipe au niveau du podium.

Il l'avait fait. Il avait réussi. Elle ne se préoccupa pas du résultat de Charles et se précipita vers Carlos. Il lui sourit avant de la prendre dans ses bras. Il bondissait de joie et c'était beau à voir. Sergio et Lewis complétait le podium. Elle alla féliciter le britannique qui était content d'être sur le podium de son grand prix national.

Arthur avait rejoint Charles qui lui n'était au meilleur de sa forme. Enervé pour plusieurs raison, il trouva quand même la force de féliciter son coéquipier avant d'aller à la peser et de rejoindre son frère et le reste du staff.

Le soir, ils s'étaient tous retrouvés pour fêter la victoire du nouveau vainqueur en grand prix. L'ambiance était festive. Esmée profitait pour discuter avec les copines des pilotes et ses amis. Après avoir danser avec un petit groupe. Elle prévenu Lando qu'elle allait prendre l'air. Elle enfila sa veste et apprécia le froid britannique.

- Lui aussi tu vas te le taper ?

Elle se tendit. Il n'était pas redescendu de sa journée bien trop dure mentalement et physiquement.

- Charles-

- Ça fait combien de temps que ça dure avec mon frère ?

- Sept mois, avoue-t-elle soudainement honteuse.

- Putain, il souffle, mais vous comptiez le dire ?

- Lui oui, moi j'avais peur.

Il ria amèrement tout en se rapprochant d'elle.

- C'était plus simple pour jouer sur plusieurs tableaux aussi non ?

Elle était blessée qu'il pense ça d'elle. Même si expliquer ce qu'il se passait dans son cerveau était compliqué et encore plus à le faire comprendre, elle espérait qu'il arriverait à comprendre.

- Je contrôle plus rien depuis plusieurs semaines.

- Bah oui c'est compliqué de jouer avec deux frères.

- Je ne joue pas avec vous !

Elle devait extérioriser avant de se faire rappeler par son besoin de protection. Une fois dans son mutisme, personne ne pourra l'aider à expliquer. Il ne semblait pas la comprendre et cela devenait compliqué.

- Tu sors avec mon frère et derrière tu m'embrasses ? Y'a pas un putain de soucis ?

Le ton montait et elle commençait à se fermer. Malgré sa rancoeur, le monégasque s'en rendit compte. Il voulait lui reprocher tout ce qu'il avait sur le coeur, même des choses dont elle n'était pas responsable comme l'irrésistible attirance qu'il avait envers elle.

- Si j'ai dit qu'on devait prendre nos distances c'était pas pour rien, dit-elle tout bas.

Elle allait se fermer comme une huitre et il le sentait. IL devait se résoudre à éteindre sa colère pour le moment. Il ne pouvait pas la laisser se fermer s'il voulait des explications. Seulement, il ne pouvait pas faire ça à son frère. Lui qui voulait les remettre ensemble, ils n'avaient pas eu besoin d'aide et pire encore : il s'était fait avoir.

- Alors on va reprendre nos distances.

- Même si je n'aime pas cette situation, tu sais très bien qu'on y arrivera pas avec les grands prix.

- Alors il va falloir que tu trouves une solution.

A contre sensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant