Chapitre 36

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          Alors au petit matin, dans la chambre de la jeune femme, les deux amants trainaient au lit. Profitant des derniers instants de calme avant l'effervescence du grand prix l'après-midi. Elle était collée à lui, la tête contre son torse et manquait de se rendormir sous les caresse du brun sur son dos à moitié dénudé. Elle rêvassait, ne voulant absolument pas penser à la suite malgré les aveux de la veille. Charles, lui, souriait. Il était bien là et il serait presque prêt à louper la course pour rester avec elle toute la journée. Il l'avait enfin avoué et il l'avait dans ses bras sans avoir ce goût de regrets et d'interdit. Il ne pouvait pas se permettre de louper la course puisqu'il jouait encore la seconde place au championnat mais l'envie ne lui manquait pas.

- Tu viens dans le garage aujourd'hui ?

- J'aurais même un casque.

- Une vraie privilégiée, rit-il.

- J'ai Binotto dans ma poche. Sûrement le côté italien qui joue.

            Il la regardait sourire fièrement essayant de faire un clin d'œil au passage. Totalement attendrit par son air enfantin.

- Il va falloir que je t'apprenne à faire ça parce que ça va pas du tout là.

           La jeune femme éclata de rire avant de s'arrêter nette en croisant son regard. Elle se mit à le fixer lui aussi. Leurs yeux s'accrochaient, comme souvent, et ils restaient là à se regarder sans bouger.

- Esmée devine quel jour on, une pause se fit entendre, Bordel je le savais ! George me doit cinquante balles.

          Lando venait de débarquer dans la chambre de l'italienne sans frapper comme d'habitude. S'attendant à trouver la brune seule et habillée; il ne s'attendait pas à voir l'inviter surprise encore dans le lit avec l'italienne. Il regardait les deux amants avec un sourire victorieux. Il était fière d'avoir découvert les deux amoureux. Et d'avoir remporté son pari avec son compatriote.

- Lando, souffle la brune, il va vraiment falloir que tu arrêtes d'entrer dans une chambre comme ça.

- Surtout quand c'est la chambre de ma copine, renchérit Charles.

          Esmée rougit violemment tandis que le sourire du britannique s'agrandit. Les joues en feu, elle cacha sa tête dans le cou de son désormais copain pour fuir cette situation qui devenait plus que gênante. Lando dégaina alors son téléphone pour prendre une preuve de ce qu'il venait de découvrir et continua de fanfaronner. Sautillant presque sur place comme un enfant a qui on venait de promettre une glace.

- George me doit deux cents balles maintenant c'est beau. Merci les gars je pouvais pas rêver mieux comme cadeau d'anniversaire.

           Et il repartit aussi vite qu'il était arrivé. La brune se tourna alors vers l'homme qu'elle aimait avant de l'interroger du regard. Ce dernier souriait comme un idiot.

- Alors comme ça je suis ta copine ?

- Tu en doutais encore ?

            Elle secoua la tête. Ils n'avaient pas encore mis de mot sur leur relation, mais elle était heureuse de savoir qu'elle pouvait enfin considérer le monégasque comme son copain. Elle l'embrassa avant de se lever pour aller s'habiller, rappelant à Charles qu'ils devaient partir dans une heure. Ce dernier ne trouva rien de mieux que de se recoucher précisant qu'il avait largement le temps.

          Elle ria avant de s'enfermer dans la salle de bain. L'italienne se prépara en vitesse et ressortie de la salle de bain presque une demi-heure après y être entrée. Elle poussa Charles en dehors du lit et le pressa pour qu'il se prépare et qu'ils ne soient pas en retard. Après tout, la brune n'avait rien de prévu avant la course contrairement au pilote.

          Sur le paddock, l'effervescence était le maître mot. L'italienne trépignait sur place à l'idée de rejoindre son copain mais surtout priait au fond d'elle-même pour une victoire de son meilleur ami sur ces terres brésiliennes. George méritait de gagner et il en avait besoin maintenant que sa monoplace n'avait plus autant de retard sur les autres écuries.

          Elle passa d'ailleurs voir ses deux amis britanniques dans leurs écuries respectives. Lando ne manqua pas de charrier la jeune femme sur ce qu'il avait découvert le matin même et en profita pour lui montrer ce qu'il avait gagner grâce à elle.

- C'est assez étrange comme conversation ici.

          Les deux jeunes sursautèrent et se retournèrent immédiatement vers l'australien. Ils se dépêchèrent de nier les sous-entendus et Daniel ne put s'empêcher de rire.

- Et puis j'ai aucune chance face à Charles, renchérit Lando.

          Le visage de la brune se décomposa très rapidement. Lando avait vendu, ou presque, la mèche. Le cafteur se rendit automatiquement compte de sa bêtise mais il était trop tard.

- Genre toi et Charles ? Tu t'es pas trompée de Leclerc dans le lot ?

- Elle ne s'est pas seulement trompée, elle-

          Esmée plaqua sa main contre la bouche de son ami avant de la trainer avec elle loin de son coéquipier. Il était trop euphorique et allait regretter ses paroles plus tard. Elle allait l'emmener avec elle chez Mercedes afin d'être sûre qu'il ne fasse pas, ou ne dise pas, de bêtises. Elle en profita pour le sermonner comme une enfant avec son fils et le pauvre britannique ne savait plus où se mettre.

- Pourquoi une scène comme ça ne m'étonne pas ? Evite de le tuer le jour de son anniversaire Esmée.

- George vraiment déjà parier sur moi et maintenant tu m'empêches de le faire disparaître alors qu'il Vale dire à tout le monde ?

- Esmée, tu as choisi la pire balance comme ami aussi.

- Je vous entends vous savez ?

          Les deux se tournèrent vers le pilote McLaren avant de lui retourner le dos. Il pesta dans son coin avant de se calmer et de regagner son garage. Précisant à George que ce dernier allait surement lui aussi être en retard. Le blond s'excusa auprès de la jeune femme et disparu à son tours. Il ne lui restait plus qu'à rejoindre elle garage Ferrari.

          En arrivant elle trouva son copain dans un coin du garage sur ses notes. Il lui fit signe d'approcher. Elle s'exécutât, les joues chauffant au passage aux vues du regard qu'il lui lançait. Il lui tendit alors un casque.

- J'ai déjà-

- Tu vas prendre le miens, il est mieux que celui pour les invités.

          Elle hocha vivement la tête en souriant avant de le prendre dans ses bras.Il profita de cette dernière étreinte avant de monter dans sa monoplace. L'italienne l'observait alors effectuer tout son rituel du début à la fin, elle finissait par le connaître par coeur à force. Il démarra ensuite au quart de tours pour rejoindre la piste. Ça y est le moment était venu. La mannequin ne redescendrait pas en stress avant la fin de la course.

          Son petit coeur avait souffert durant cette course. Malgré la formidable remonté de Charles, le accrochages qu'il avait eu avait mis son odeur à rude épreuve. Déjà qu'elle "détestait" Lando pour tout ces petits coups depuis ce matin, mais le voir rentrer dans la monoplace rouge avait été violent pour son petit coeur. Mais ce dernier c'était brisé en apprenant le DNF de son ami suite à un problème mécanique.

          Charles était arrivé dans le garage en regardant ses pieds. Frustré de cette course, il voulait vite rentrer chez lui avec sa belle. Il la pensait au pied du podium pour son ami qui venait de remporter son premier grand prix, mais ce n'était pas le cas; elle l'attendait.

          Sans un mot il saisit sa main et la traina avec lui au pied du podium pour applaudir le britannique. Lover dans ses bras, l'italienne avait du. al à retenir ses larmes.

- Au prochain grand prix c'est toi que je viens voir au pied du podium.

- Je te le promets jolie coeur .


A contre sensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant