Chapitre 18

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- Non, Sofia, je n'irai pas là bas.

- Tu n'as pas vraiment le choix Esmée.

La jeune femme se renfrogna dans son siège, vexée de ne pas obtenir raison. Sofia était ferme et elle ne pouvait pas aller contre sa décision. Sa manageuse n'osait pas souvent le ton mais quand elle le faisait : ce n'était pas négociable.

- Ecoute, elle se calma, après l'officialisation de votre relation avec Arthur, il faut que tu sois présentes à ses côtés. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé en dehors de ça et je m'en contre-fiche. Le personnel ne doit pas empiéter sur le professionnel.

La brune hocha simplement la tête, marmonnant dans sa barbe. Elle aurait voulu fuir les circuits le plus longtemps possible. Le temps que toute cette histoire se calme. Il restait encore le soucis des repas de famille mais il fallait régler chaque problème en son temps.

Elle avait totalement coupé les ponts avec Charles et ce dernier ne se concentrait que sur la formule 1. Il avait un retard à recoller. Il évitait un peu son petit frère depuis ce dimanche 3 juillet. Cela passait plus ou moins inaperçu mais ses plus porches amis se rendaient bien compte que quelque chose clochait avec le pilote Ferrari.

- Ok j'irai en Autriche.

- Et en France, insiste-t-elle.

- Et en France, capitule-t-elle.

- Ton vole est ce soir, tu seras la bas dès les essais de demain.

Esmée souffla et se leva. Elle était vraiment soulée de cette situation. Habituellement les obligations de ce genre ne la dérangeaient pas, mais plus aujourd'hui. Elle avait peur de ne pas savoir comment agir avec le monégasque et que ce soit étrange.

De son côté, le brun sortait de la conférence de presse avec son meilleur ami. Les deux marchaient dans les paddocks et le moment sembla opportun pour le français d'en savoir plus.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Tout va bien.

- Non justement tout ne va pas bien.

- Arthur et Esmée sont ensemble.

Le français hocha la tête mais ne dit rien, laissant son ami continuer.

- Ils n'ont rien dit alors que ça dure depuis presque huit mois.

- Charles, essais de comprendre.

- Pourquoi tu les défends ?

Le pilote Ferrari était tendu, il avait la rage qu'on lui reparle de toute cette histoire. Il comprenait encore moins pourquoi son ami défendait les deux jeunes comme ça. I devrait être d'accord avec lui pourtant. Et soudain ça fit sens dans sa tête. Il jeta un regard mauvais au blond.

- Tu étais au courant.

Le pilote Alpha Tauri baissa les yeux et cela ne calma pas l'humeur du brun.

- Combien avez-vous été à me mentir, souffle-t-il pour lui même.

- Pourquoi tu n'es pas heureux pour eux ? C'est ce que tu attendais non ?

- Ils m'ont menti.

Le français sentait bine que son ami en avait gros sur le coeur. Il lui proposa d'aller s'assoir dans un endroit au calme pour qu'il puisse vider son sac. Le brun passa certains passage et ne s'ouvrit pas autant qu'espérer sur son ressenti de la situation avec la brune. Il omit bien sûr les passages plus intimes avec elle. Même s'il avait besoin d'en parlé, il ne pouvait faire ça à la brune.

Le lendemain, lorsque Esmée posa son pied sur le paddock, elle sentit tout l'effervescence du lieu. Même si ça ne faisait qu'une semaine, cela lui avait manqué. Elle passa directement chez McLaren et chez Mercedes pour saluer ses amis avant de se diriger vers le stand des rouges. Elle croisa Pierre en chemin et ce dernier l'arrêta dans sa course. Ce dernier était heureux pour la brune et Arthur. Lui qui les avait déjà poussé il y a quelques temps, il était fière qu'Arthur ait enfin fait le premier pas.

L'italienne quitta à contre coeur le pilote pour rejoindre son écurie. Lorsqu'elle arriva elle fut immédiatement accueillit par l'espagnol. Il la prit dans ses bras en la saluant. Elle repéra immédiatement le monégasque dans sa partie du garage. Elle alla le saluer à contre-coeur : voulant fuir le moindre contact.

Il ne peut retenir de poser sa main sur son épaule pour lui faire la bise. Elle frissonna à ce contact mais ne laissa aucune autre réaction transparaitre. Il essaya de sonder le regard de la brune qu'il avait accroché mais n'y parvint pas.

- Ça va, demande-t-il doucement en italien.

Elle hocha la tête pour seul réponse. Elle se détacha de lui et les deux pouvaient sentir le vide se créer entre eux, en eux. Il se regardèrent, maintenant séparés, avant que la brune ne tourne le dos. Elle devait le sortir de sa tête.

Les essais se passèrent bien, tout comme les qualifications. Le monégasque partait deuxième après une amélioration du néerlandais à la fin de la Q3. Sainz le talonnait à la troisième place et ils avaient l'air bien déterminés à prendre la première place à Max. Il fallait maintenant espérer que la voiture ne montre pas de signes de faiblesse. Elle croisa rapidement les pilotes de la Scuderia avant de se faire embarquer par Lando.

- Alors comment tu vas ?

- J'ai pas trop eu le temps de voir Arthur aujourd'hui mais autrement ça va. Et toi ?

Il acquiesça et ils partirent en direction de l'hôtel. Ils avaient prévu d'aller boire un verre ensemble, même si c'était du sans alcool, pour profité un peu du calme avant le grand prix de demain.

- Tu voudrais pas venir avec les gars et moi pendant les vacances ? Tu peux emmener Arthur avec toi.

- Quand tu parles des gars c'est à dire ?

Il commença sa liste et elle ne put s'empêcher de se tendre à l'entente du monégasque. Bien sûr qu'il serait présent. Il était même plus légitime qu'elle à l'être. Le britannique n'hésita pas à ajouter que s'il fallait, elle pouvait ramener son copain tout comme pote la soirée prévue ce soir.

- Il a déjà une soirée avec les pilotes de F3 demain je vais le laisser se reposer.

Il se retrouvèrent une heure plus tard. Elle avait enfilé une petite robe à manches longues et une paire de talons noirs. Elle attrapa son sac à main et saisit le bras que lui tendait Lando. Il la regardait de haut en bas avant de râler qu'elle était plus grande que lui. Ils rirent de bon coeur avant de prendre le chemin jusqu'au lieu de rendez-vous. Elle n'avait pas vraiment compris où ils allaient mais ce qui était sûr : il n'y aurait qu'eux.

A contre sensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant