Chapitre 34

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          Après avoir déposée Esmée jusque devant sa porte de chambre, le pilote avait rejoint ses amis. Il avait soigneusement éviter les regards rieurs de Lando et George qui savait très bien la raison de son retard et se plaça aux côtés de son meilleur ami.

          La brune de son côté trainait sur les réseaux, attendant la bonne heure pour s'endormir. Elle réagissait au snap de Lando lorsque Charles était arrivée en retard. Le britannique lui avait directement demandé ce qu'ils avaient fait pour que le monégasque soit en retard et Esmée avait rapidement calmé les pensées lubrique du jeune homme.

            Elle décida pour une fois d'appeler ses parents. Elle ne voulait pas forcément leur parler mais elle voulait des nouvelles de sa mère. Son état se dégradait de jours en jours et cela ne s'arrangerait pas avec le temps. L'italienne avait fini par accepter le fait qu'il ne lui restait plus longtemps avec elle.

           Comme d'habitude ce fut son père qui répondit au téléphone. Ils discutèrent quelques minutes avant qu'il ne lui passe sa mère. Sa voix était faible, écorchée, sans force. Le coeur de la jeune femme se sera dans sa poitrine. Bien qu'elle n'était pas la fille la plus proche de ses géniteurs, elle n'en restait pas moins sa mère. Elles réussirent à discuter quelques minutes avant que sa génitrice ne soit trop faible pour lui répondre. Esmée reprit alors la conversation avec son père. Décidément ce soir, ou cette après-midi pour eux, ils ne voulaient pas la lâcher.

- Combien de temps lui reste-t-il ?

- Les médecins lui donne jusqu'à janvier, mais ils sont peu optimistes.

- Elle ne passera sûrement pas Noël avec nous, soupire la jeune femme.

- Il faut s'y préparer.

          L'italienne raccrocha plusieurs minutes après et fixa le plafond. Cela l'affectait beaucoup et une part d'elle lui en voulait de ne pas être impassible. Cette part d'elle qui était en colère à cause de tous les sacrifices qu'elle avait été forcée de faire pour suivre la lubie de ses parents. Seulement, sans tout cela, elle ne serait jamais devenue mannequin et elle n'aurait jamais rencontré ses amis et Charles.

          En parlant d'eux, elle n'avait pas vu la dizaine de snaps de Lando. Il lui volait presque la soirée complète. Elle souriait en les voyant faire les idiots. Ils avaient bien raison de profiter. Seulement son souffle se coupa presque quand elle vit une vidéo de Charles avec en légende "met le son"

          On y voyait Charles, assis, en train de rire. Elle entendit vaguement la question posé par Daniel : que souhaite-il le plus pour cette fin d'année et de saison. Chacun allait de son commentaire pendant que le monégasque souriait, les yeux brillants.

- J'attends la femme de ma vie.

          Esmée sentit son estomac se retourner. Elle n'en croyait pas ses oreilles et dû rejouer une nouvelle fois la vidéos pour être sûre de ce qu'elle avait entendu. Il avait bien dit ça.

Lando
Toi t'attend quoi du coup ?
Le mec nous fait une déclaration comme ça et vous êtes toujours pas ensemble

Esmée
Si c'était aussi simple

Ne soit pas aussi pessimiste
Vous vous compliqué la tâche

S'il n'y avait pas eu Arthur
ça aurait été encore plus simple

Arthur comprend déjà la situation
arrête de te mentir

Lando stop
Il vaut mieux le laisser se
concentrer sur sa fin de saison
On verra plus tard

Tu as juste peur

Oui j'ai peur
Maintenant laisse moi dormir

Attend au moins qu'il arrive pour penser à dormir

          L'italienne fronça les sourcils face à ce dernier message. Son cerveau se mit à tourner à mille à l'heure, lui délchanchant un mal de crâne et une incapacité totale à s'endormir. Elle essayait d'en savoir plus auprès de son meilleur ami mais rien n'y faisait : il ne lui répondait plus.

           Le brun le faisait exprès, s'amusant de la panique déclenché de l'autre côté du téléphone. Il avait très bien vu Charles partir et il se doutait d'où le pilote se rendait. Le monégasque avait fixé son téléphone toute la soirée, attendant plusieurs choses : un message de sa belle et une heure assez décente pour fuir cette soirée où il s'ennuyait. Cela lui donnait l'occasion de regarder son fond d'écran : la belle italienne. Il avait pris cette photo lorsqu'ils avaient regardé un des grand prix d'Arthur après leur première réunion chez Ferrari.

           Tant de temps était passé depuis ce jour là. Qui aurait cru qu'il tombe pour elle aussi rapidement et violemment. Cette femme avait reversé toutes les limites qu'il aurait pu se fixer. Il ne sut pas quoi faire quand il se retrouva face à la porte de la chambre de la mannequin. Et si elle le rejetait ? Et si il forçait trop ? Et si elle ne voulait pas le voir ? Il secoua vivement la tête avant de toquer. Il n'attendu que quelques secondes avant qu'elle ne lui ouvre la porte.

          Elle le regardait, les yeux brillant. Il était vraiment venu, comme l'avait prédit Lando. Esmée l'invita à entrer. Elle profita de son passage devant elle pour humer son parfum. Ce dernier atteignit ses narines et elle s'en délecta.

          Elle ferma la porte et s'adossa à cette dernière. L'italienne croisa les bras sur sa poitrine et le regarda. Il l'observait déjà; détaillant chaque parcelle de son corps. Son petit short, son t-shirt beaucoup trop grand qui ressemblait étrangement à un des siens et son chignon plus que brouillon. Elle était belle.

- Comme ça tu attends la femme de ta vie ?

            Le monégasque fut surpris de cette information, avant de se souvenir que Lando l'avait filmé. Le traitre. Il sourit doucement avant de s'avancer vers elle.

- Oui, mais je ne suis pas très patient.

- Ah bon ?

          Esmée était d'humeur joueuse et elle se réjouissait de le voir rentrer dans son jeu. Lorsqu'il se retrouva devant elle, elle ne put retenir un sourire satisfait. Il la tira contre lui et il revivait à ce contact. La jeune femme bougea uniquement pour poser ses mains sur le torse du pilote. Elle avait chaud d'un coup et ses joues s'empourprèrent rapidement.

- J'aime bien te voir rougir jolie coeur, chuchote-t-il en italien tout en s'approchant de son visage, et j'aime encore plus en être la cause.

          Elle n'eut pas le temps de répondre qu'il posa ses lèvres sur les siennes. Elle y répondit rapidement, avide de ce contacte tant attendu. Ces moments étaient si rares pour eux qu'ils devaient en profiter. Rapidement elle se retrouva sur son lit à moitié défait, sous le pilote.

- Une dernière fois, sourit-elle entre deux baisés.

- Comme si tu arrivais à te passer de moi.

- J'aime penser que oui. Après tu vas croire que je suis amoureuse.

- Comme si ce n'était pas déjà le cas.

- C'est vrai.

A contre sensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant