Chapitre 15

1.8K 70 3
                                    

La distance semblait porter ses fruits puisque l'italienne et le monégasque n'avaient eu aucun contact depuis ce dimanche soir au Canada. Elle évitait soigneusement les rendez-vous avec la Scuderia quand il y était aussi et redoutait Silverstone. Elle avait séjourné tout le long de son séjour chez Lando. Entre les séances en simulateur, ses entrainements et ses rendez-vous et ses obligations à elle, ils ne se voyaient que le soir, mais c'était reposant pour la jeune femme comme pour le britannique.

Bien évidemment, ils ne s'étaient pas cachés et avaient mis quelques story publiques. Cela n'avait pas forcément plu au copain de la brune et ils avaient fini par se disputer, un soir, au téléphone, alors que d'autres de leurs amis étaient présents. Avant de se réconcilier une heure plus tard, désormais incapable de rester fâchés.

Elle avait occupé son téléphone depuis. C'était la veille de leur départ pour le circuit et ils avaient tous pris l'avion ensemble. Heureusement que Lewis était avec elle, sinon elle aurait eu l'impression de promener une vrai colonie de vacances d'enfants britanniques.

- Comment ça va avec le petit Leclerc du coup ?

Elle fusilla Lando qui venait de parler un peu trop fort.

- Me regarde pas comme ça ils sont tous au courant ici.

- Lewis non.

Lando lui sourit, gêné. Il avait ouvert sa bouche. Elle commença à froncer les sourcils. Elle allait répliquer mais il la coupa avant.

- C'est pas moi c'est George !

- George Russel !

Le blond sursauta soudainement et se précipita vers la brune. Il la fusilla à son tours du regard. Décidément heureusement qu'un regard ne pouvait pas tuer.

- Tu l'as dit à Lewis ?

- J'ai gaffé la dernière fois. Mais il ne dira rien.

Elle secoua la tête et le poussa en riant. Finalement qu'est-ce que cela pourrait changer ? Les deux filait le parfait amour, mais elle doutait qu'elle aurait le temps de le voir ce week-end. Elle avait peur de le déranger donc elle n'irait pas le voir. Elle attendra de le croiser.

Le petit groupe prit l'avion de Londres jusqu'à Silverstone et descendit directement jusqu'à leur hôtel respectif : McLaren et Ferrari séjournait dans le même contrairement à Mercedes.

Elle laissa Lando à son étage après avoir saluer son coéquipier qui était toujours d'aussi bonne humeur et se rendit à son étage. Lorsqu'elle sortie de l'ascenseur, elle tomba nez à nez avec le numéro seize. Forcement, il fallait qu'elle tombe sur ce Leclerc là.

Les deux se fixaient, ne sachant pas comment agir face à l'autre. C'est la brune qui s'approcha de lui la première pour lui faire la bise, mettant sa fierté de côté. Il lui demanda comment elle allait et elle fit de même.

- Je vais finir par croire que tu vas signer avec McLaren à force.

Une pointe d'amertume se faisait sentir dans sa voix. Où voulait-il en venir ? Est-ce que son amitié avec le numéro quatre était mal vue par les supérieurs de Ferrari ?

- Les supérieurs ont dit quelque chose ?

Il secoua la tête, se rendant compte que c'était son égo qui avait parler à sa place. Personne ne voyait d'inconvénients, sauf lui.

- Donc je ne vois pas le soucis. Surtout que c'était aussi un rendez-vous professionnel pour sa marque.

- Tu t'affiches avec et tu ne penses pas aux conséquences.

- Ne t'en fait pas pour nous, tout va bien.

Il hocha la tête. Il avait très bien compris le sous-entendu de la brune. Pourquoi avait-il cette sensation étrange dans sa poitrine quand elle parlait de lui ? Ses yeux brillaient et cela n'arrangeait pas le pilote.

Elle se décala et se dirigea vers le fond du couloir. Il fronça les sourcils en voyant qu'elle s'arrêtait devant la porte de son frère. Les deux s'entendaient vraiment mieux.

Elle entra directement et referma la porte avant de se jeter dans les bras de son copain. Il ne se pria pas pour l'embrasser. Cela faisait plus d'une semaine qu'ils ne s'étaient pas vus et il était heureux de pouvoir enfin la serrer dans ses bras et gouter à ses lèvres.

- Tu m'as manquée, murmure-t-il au creux de l'oreille de la brune.

- Toi aussi.

- Alors cette semaine à Londres ?

- Génial, j'ai pu décompresser de mes rendez-vous et me vider la tête pour profiter pleinement de ce week-end.

- Tant mieux, tu en avais besoin.

Ils s'allongèrent sur le lit du monégasque. Lui sur le dos et elle sur son torse. Ils discutèrent une bonne heure avant que le téléphone de la brune ne sonne. Lando l'appelait.

- Ouais meuf t'es où ? Y'a même pas ta valise dans ta chambre !

- Lando, je-

- Comment ça se fait que tu rentres dans la chambre de ma copine comme ça toi ?

Le britannique se mit à bégayer et il n'en fallut pas plus à Arthur pour exploser de rire. Il le rassura et le pilote McLaren déduisit qu'elle était dans la chambre de son copain. Il marcha jusqu'à la chambre de se dernier en raccrochant. Quelques instants après ils entendirent des coups à la porte et le monégasque l'invita à entrer. Lando entra, une main sur les yeux.

- C'est bon vous êtes habillés ?

La brune rit tout en lançant un oreiller sur son ami. Il lâcha un cri très peu virile et enleva directement sa main pour saisir l'arme du crime et répliquer.

- Bon sinon, on va manger ? Les gars nous attendent en bas.

Le couple suivit le pilote et ils arrivèrent tous les trois devant la tablé de pilote. Daniel, Charles et Carlos étaient déjà présents, tout comme les pilotes Aston Martin. Ils s'installèrent aux places libres et les deux jeunes étaient impossibles à décoller. Cela n'échappa à personne, mais aucun n'eut l'audace de poser de question.

- Arrête ça.

Charles sursauta en sautant le coude de son coéquipier, quittant du regard son petit frère et la brune. La main sur la taille de cette dernière n'avait pas quitté sa place depuis qu'ils étaient sortis de l'ascenseur et il s'était perdu dans ses pensés en les regardant.

- Vraiment Charles c'est pas bon.

- Tu crois qu'ils sont ensembles ?

- J'en sais rien et ça ne me regarde pas. Laisse les vivre et sors-toi cette fille de la tête.

Comment la sortir de sa tête alors qu'elle avait même commencé à hanter aussi ses nuits ? Quand même ses sens lui jouaient des tours et que son parfum lui revenait en tête dès que son prénom ou quelques chose en rapport avec elle était prononcé. Il se déconcentra sur la discussion qui se déroulait à table et essaya de suivre le conseil, ou l'ordre, de son coéquipier.

Finalement, il prit la décision d'en parler à son meilleur ami. Lui pourrait peut-être l'aider à comprendre ce qu'il se passait dans sa tête. Le monégasque était perdu et un regard extérieur à tout ça ne pourrait que l'aider y voir plus clair.

A contre sensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant