À MES BEAUX-PARENTS

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À MES BEAUX-PARENTS

   Chambre 196, premier couloir sur votre droite, la porte se situe sur la gauche.

– Ça va aller, promet Hermione en posant une main sur son bras.

Mais le cliquetis que fait le chariot de la médicomage quand elle passe à côté d'eux résonne dans tout le couloir et il entend à peine la voix d'Hermione. Narcissa Malfoy est là, juste de l'autre côté de cette porte et pourtant, il est incapable d'actionner la poignée. C'est stupide pourtant, il est déjà allé rendre visite à Narcissa des centaines de fois avec Hermione. Il ferme les yeux quand il se rappelle que ce n'était que dans ses rêves.

Il se dit qu'il va faire demi-tour, fidèle à la réputation de lâche qui l'accompagne depuis toujours mais Hermione pose subitement la main sur la poignée et la seconde d'après, elle pose un pied à l'intérieur de la chambre. Draco ouvre plus grand les yeux. La chambre de sa mère a été repeinte d'une couleur bleu ciel qui donne l'impression d'être à l'extérieur. Hermione aussi semble s'en étonner, car elle fixe le mur les sourcils haussés.

– Bonjour, Madame Malfoy ! Dit joyeusement la brune en baissant la tête en signe de respect.

Draco se décide sans vraiment le vouloir à la suivre. Quand il voit Narcissa, elle a les yeux rivés sur Hermione, ne tourne pas le regard vers lui. Sa mère a changé. Elle est maquillée, se tient droite et ne tremble pas. Hermione se comporte naturellement avec Narcissa, comme elle l'a toujours fait, mais le visage de sa mère blanchit à vie d'œil.

— Hermione Granger, souffle-t-elle.

Tout sourire quitte le visage d'Hermione. Elle ne s'attendait pas à ce qu'elle la reconnaisse. Elle s'était attendue à ce qu'elle l'accueille comme une étrangère, comme elle l'avait fait avec...comme dans ses rêves. Narcissa baisse le regard pendant un millième de seconde avant de fixer Hermione de nouveau et de mêler ses doigts.

— Je vous présente toutes mes excuses, dit-elle d'une voix assurée qui ne trahit aucune émotion.

Draco sent son cœur battre la chamade. Narcissa semble...être elle-même. Il pourrait presque croire qu'elle n'est plus malade. Les joues creusées de sa mère et sa robe de chambre sont les seuls indices de son hospitalisation.

— Monsieur Malfoy ?

Draco sursaute quand la médicomage les interrompt. Narcissa lui lance un regard dédaigneux alors qu'Hermione n'a toujours pas répondu.

— Je suis désolée de vous interrompre, puis-je vous parler un instant ?

Draco lance un regard vers Hermione qui hoche la tête en retour. Il semble hésiter un instant, jette un bref regard à sa mère avant de s'approcher de la brune et de déposer un baiser dans ses cheveux. La seconde suivante, il a disparu dans le couloir.

— Je n'accepterai pas vos excuses, répond Hermione en se retournant vers Narcissa.

Aucune surprise ne traverse son regard. La mère de Draco garde ce masque impassible qu'elle arbore depuis de trop nombreuses années.

— Puis-je en savoir la raison ? Demande-t-elle en croisant les bras cette fois.

— Parce que je n'en ai pas besoin, je vous ai pardonné il y a longtemps déjà.

Cette fois, les yeux de Narcissa s'agrandissent imperceptiblement. Mais Hermione perçoit tous les autres signes ; sa poitrine qui se soulève après une grande inspiration, ses mains qui se décrispent, sa posture qui se fait moins rigide. Au bout de quelques secondes, Narcissa se laisse retomber dans son fauteuil et Hermione s'appuie contre le lit.

La pluie et le beau temps [dramione]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant