La pluie et le beau temps [dramione]

NEVILLE LONDUBAT : L'ENFANT DES FOUS

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NEVILLE LONDUBAT : L'ENFANT DES FOUS

– Je vous demande à tous d'accueillir chaleureusement mon assistant pour le cours d'aujourd'hui, Mr Londubat !

– Neville sera très bien, corrige celui-ci en souriant aux élèves qu'il a devant lui.

Le professeur Chourave n'a pas l'habitude de faire dans les grandes cérémonies, alors les présentations s'arrêtent là et le professeur de botanique encourage son ancien élève à s'avancer pour prendre la parole. La trentaine d'élèves de deuxième année fixent Neville, le regard inquisiteur. Certains triturent les cache-oreilles disposés devant eux, d'autres jettent des regards inquiets aux plantes exposées contre les étagères. Neville sourit, le professeur Chourave n'aurait pas pu choisir de meilleur sujet pour son cours d'introduction.

– Bien, aujourd'hui, nous avons décidé de vous présenter une espèce que vous ne connaissez peut-être pas encore, les Mandragores ! S'exclame Neville en indiquant la plante à ses côtés.

Il a gagné en assurance depuis la fin de la guerre, il ne se laisse plus impressionner aussi facilement. Il s'est longuement entraîné avec le professeur Chourave et pendant les week-ends, il se sent prêt. Il a envie d'avancer.

– Avant toute chose, et pour des raisons de sécurité, je vais vous demander d'enfiler les cache-oreilles. Les Mandragores sont des plantes assez capricieuses, continue Neville pendant que les élèves lui obéissent, alors je vais d'abord vous faire une démonstration !

Les élèves ont tous les yeux rivés sur lui, et finalement, il sent ses joues chauffer un peu. Il attrape le haut de la Mandragore d'une main ferme. Cet exercice, il le connaît par cœur, c'est un des basiques de la botanique.

– Nous avons ici des bébés Mandragores. Les cris des adultes sont si puissants que si vous êtes mal protégés, ils pourraient vous tuer. Ici, vous vous...évanouirez peut-être...conclut-t-il en jetant un regard au professeur Chourave.

La responsable de la maison Poufsouffle étouffe son rire dans sa manche en se remémorant les exploits de Neville pendant ce même cours, quelques années plus tôt et il prit de toutes ses forces pour que la professeure garde cette anecdote pour elle.

Il s'apprête à sortir la Mandragore de son peau et jette un dernier regard vers ses élèves avant de voir qu'une fille de Serdaigle a levé la main. Il interrompt son geste et hoche la tête pour lui donner la parole. Elle ressemble étrangement à Hermione.

– Monsieur Neville, est-ce vrai que vous êtes celui qui a tué Nagini ?

Neville s'arrête de respirer et le professeur Chourave fronce les sourcils. Les autres élèves jettent des regards vers la jeune fille puis vers lui, et il comprend qu'ils attendent tous impatiemment sa réponse. Le professeur Chourave se redresse et commence à s'avancer.

– Je ne crois pas que...

– Professeure, est-ce que vous permettez ? Demande Neville en se redressant et en enlevant son cache-oreilles.

– Eh bien, oui, bien-sûr. C'est votre cours, après tout, répond-elle en s'effaçant de nouveau.

– Vous pouvez enlever vos protections.

Les élèves s'empressent de retirer gants et cache-oreilles et restent stoïques. Le soleil de cette fin mai traverse les vitres de la serre et il accueille cette chaleur avec plaisir. Déjà un an s'est écoulé depuis la fin de la guerre pourtant, il a l'impression que c'était hier. Et si cette sensation devait rester la même pour toujours ?

– Combien d'entre vous ici ont des questions qui ne concernent pas le cours d'aujourd'hui ? Répondez honnêtement, ce n'est pas une question piège, sourit-il en se laissant retomber contre le tabouret derrière lui.