La pluie et le beau temps [dramione]

LE RETOUR À POUDLARD

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LE RETOUR À POUDLARD

   Draco ne sait plus trop pourquoi il a si mal à la tête, ni même ce qu'il était en train de faire avant que cette migraine l'empêche tout simplement de réfléchir. Il n'a pas envie d'ouvrir les yeux, il sait que ce sera pire.

– Sa respiration s'est accélérée, il est en train de se réveiller.

Tiens, il lui semble qu'il connaît cette voix, mais il ne sait plus exactement à qui elle appartient. A part la migraine, il se sent bien. Il est au chaud, ça sent bon autour de lui et il se sent reposé. Il sent quelque chose frôler se taille, serrer le tissu de son maillot et il ne sait pas vraiment pourquoi ce simple geste l'apaise.

– Draco, Hermione se balade complètement dévêtue dans la Grande Salle.

Cette fois, il ouvre précipitamment les yeux en essayant de se redresser. Mais le poids sur sa poitrine l'en empêche et la lumière blafarde de la pièce dans laquelle il se trouve l'aveugle tellement qu'il referme les yeux.

– Je vous avais dit que ça marcherait ! S'exclame Blaise en se tournant vers ses camarades.

Harry et Ron le regardent avec des yeux qui sortent de leurs orbites en reculant du lit.

– Monsieur Malfoy ? Pouvez-vous ouvrir les yeux ?

– Deux...

Il tente de parler mais sa voix se bloque dans sa gorge et aucun son n'en sort. Pire que tout, ses souvenirs sont en train de refaire surface et subitement, dans son esprit, résonne inlassablement le nom de Scorpius. Pendant quelques secondes, le visage de son fils s'impose à lui, il ne peut rien voir, rien percevoir d'autre derrière ses paupières closes. Il entend son rire, sa voix. Il distingue ses yeux noisettes, ses mèches blondes et son nez mutin.

Ce n'est que dans un second temps qu'Hermione fait son apparition et une boule se loge au fond de sa gorge. Il était parti lui préparer du thé, comment se fait-il qu'il se retrouve endormi ? Il a encore moins envie d'ouvrir les yeux et d'affronter la réalité. Que fait Blaise ici ? Avec qui est-il venu ? Il n'a envie de parler à personne.

Mais c'est plus fort que lui. Où est Hermione ? Il ouvre les yeux d'un demi-centimètre et le visage de McQuill se distingue au-dessus de lui. Aussitôt, le professeur porte un doigt contre ses lèvres, lui intimant de se taire et fait un signe du doigt vers le bas.

Alors Draco baisse les yeux pour se rendre compte que c'est Hermione qui sent bon, Hermione qui s'accroche à son maillot, Hermione qui lui procure cette chaleur réconfortante. Au fur et à mesure, il ouvre davantage les yeux, luttant contre son mal de crâne. Il voit brièvement Potter et Weasley sur sa droite, Pansy, Blaise et Théodore à gauche. La Serpentard se retient de se jeter dans ses bras.

Hermione remue dans son sommeil alors il pose une main dans ses cheveux pour les caresser davantage. C'est en voyant le carrelage, les draps blancs et les rideaux qu'il comprend.

– Où...

– L'infirmerie de Poudlard. Longue histoire mon vieux, chuchote Blaise en posant une main sur son épaule.

Sans lâcher Hermione, il tente de se redresser. Pansy se penche vers lui, redresse son oreiller et tire un peu la Gryffondor pour que Draco s'installe confortablement. Mais Hermione resserre son poing sur son maillot et marmonne. Pansy la laisse faire et Hermione se recroqueville davantage encore, si seulement c'est possible. Ses genoux se replient contre sa poitrine et elle niche son visage dans le cou de Draco.

Il l'entoure de ses bras sous le regard éberlué d'Harry et Ron qui le dévisagent avec stupeur, mais il les défie en un regard de faire un quelconque commentaire. Hermione ressemble à cette petite chose fragile qu'elle n'est pas. Le drap la recouvre à peine jusqu'à sa taille et Draco tire dessus pour le ramener jusqu'à ses épaules.