La pluie et le beau temps [dramione]

PANSY PARKINSON : MEURTRIÈRE

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PANSY PARKINSON : MEURTRIÈRE

Les cours jusqu'aux vacances de Noël passent à la vitesse de l'éclair. Pansy Parkinson, Blaise Zabini, Ron Weasley, Harry Potter, Luna Lovegood, Theodore Nott, Ginny Weasley, Hermione Granger, Draco Malfoy, Neville Londubat, tous passent les premiers examens, tous reçoivent des notes plus que correctes, même Ron et Neville. Alors lorsqu'ils quittent Poudlard pour les vacances de Noël, Pansy se sent bien, elle se dit que sa vie ressemble de nouveau à quelque chose, que tout n'est pas tracé, que tout n'est pas défini.

Elle fait signe à Hermione et Draco qui retournent au Manoir, elle fait signe à Ginny, Harry et Ron qui retournent au Terrier, elle fait signe à Luna et Neville qui retournent chez les grands-parents de ce dernier, elle fait signe à Blaise et Theodore qui retournent chez la matriarche Zabini. Elle baisse la main seulement quand tous ses amis ont disparu, seulement quand elle se retrouve seule sur le quai de la gare.

Avant, ses parents l'auraient accueillie, plus ou moins chaleureusement. Mais ils auraient porté sa valise, ils auraient préparé un repas chaud, ils lui auraient raconté ce qui était prévu pour Noël, même si c'était tous les ans la même chose. Finalement, elle fait demi-tour et passe sous le mur séparant le quai 9¾ du reste de la gare. Personne ne porte sa valise, personne ne discute avec elle, personne ne lui a préparé à manger.

Quand elle s'est suffisamment éloignée de la gare, elle transplane à l'abri des regards, se retrouve devant la façade du Chaudron Baveur, côté moldu. Elle s'engouffre dans le bar sans vraiment prêter attention aux gens qui l'entourent et pousse la porte du fond. Elle se retrouve devant le mur en brique et tâte les clés qui sont dans sa poche pour vérifier qu'elles sont toujours là. Puis elle sort sa baguette et tapote le mur. Les briques crissent, tremblent, s'échangent et se rencontrent et elle y trouve quelque chose de jolie. Le passage s'ouvre à elle, si immense pour son corps si frêle.

Le Chemin de Traverse est bondé, les sorciers font leurs courses de Noël. Elle évite les familles trop enjouées, les enfants trop excités, les amoureux qui s'embrassent passionnément et se faufile la tête basse. Elle aimerait rentrer chez elle au plus vite, elle aimerait ne jamais rentrer chez elle. Son regard est attiré par les couleurs criardes du magasin de farces et attrapes. À travers les vitres, elle voit Verity grimper sur une échelle haute de plusieurs mètres pour atteindre des produits en hauteur. Au pied de l'échelle, George est occupé à faire une démonstration à des clients. Ça se bouscule à l'intérieur du magasin, les gens se marchent presque sur les pieds mais George et Verity semblent à l'aise, dans leur environnement.

Elle ne se rend compte qu'elle rentre dans le magasin seulement quand les odeurs alléchantes des bonbons frappent ses narines. Les couleurs sont encore plus irritantes à l'intérieur, le bruit est assourdissant, la hauteur de plafond vertigineuse. Ses escaliers incessants lui rappellent ceux de Poudlard. George se faufile derrière elle sans la voir, toujours occupé à vendre ce qui ressemble à des chapeaux-fous.

– Il va adorer, j'en suis sûr ! Vous prendriez bien une paire de lunettes-tricheuse avec ça ? S'exclame-t-il en glissant derrière le comptoir.

– Seulement parce que c'est vous, Monsieur Weasley ! Répond la femme en gloussant.

Il fourre l'ensemble des produits dans un sac ensorcelé et récupère les galions avec un énorme sourire sur le visage. Pansy se dit que c'est le premier Noël qu'il va passer sans Fred, elle se dit qu'elle devrait avoir honte de se tenir ici. Mais elle se met dans la queue et attend que George finisse d'encaisser les gens devant elle. Pourquoi fait-elle la queue ? Que va-t-elle dire ? Que va-t-elle acheter ?

– Bonjour, dit Pansy en se retrouvant face au comptoir.

– Bonjour ! Répond George la tête encore fourrée dans la caisse. Bienvenue chez Weasley, farces pour sorciers...