Chapitre 16

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Les jours suivants se ressemblent. Chaque matin, je fus accueilli dans sa chambre par sa petite flamme rouge qu’elle prenait un malin plaisir à enlever pour m’énerver. Tous les jours, je lui remettais nous valant une dispute sur le sujet. De plus, elle refusait de sortir de la chambre, mais au moins elle se nourrissait. J’y mettais du miens pour lui préparer de bons petits plats maison, pour le plus grand bonheur d’Octavia et Raven qui en profitaient bien aussi. Et chaque jour, je lui apportais sur son lit, reprenant le plateau d’avant et lui demandant de se joindre à nous. Elle ne sortait que pour aller dans la salle de bain. Je lui posais des habits sur le rebord de l’évier pour qu’elle se change.

Nous sommes maintenant mardi. Les filles sont parties au travail et je me trouve actuellement devant la télé, réfléchissant à comment la sortir de sa foutue chambre. Je pensais que l’absence des filles la mettrait plus à l’aise et qu’elle serait plus disposée à venir, mais même ma présence la dérange. Il était temps d’agir sinon je ne risquais jamais de pouvoir revenir vers Costia. Je zappe les chaines sans vraiment faire attention à ce qui se diffuse jusqu’à ce qu’un reportage attire mon attention. Il me donne  l’idée. Je partis de suite dans ma chambre, je fis ce que j’avais à y faire et me dirigea ensuite vers la porte de Wanheda. Je toque et rentre dans la chambre comme toujours sans attendre sa réponse inaudible. Elle semble surprise de me voir maintenant. Il faut dire que je venais de lui apporter le petit déjeuner il y a maintenant 1h. Elle ne s’attendait pas à me voir avant midi je pense.

Lexa : Debout lève-toi et prépare toi. Je t’embarque.

Elle me toisa et hocha la tête à la négative.

Lexa : Tu n’as pas le choix. Je t’ai laissé tranquille trois jours entiers. Et tu les as passées cloîtrées dans ton lit à ne rien faire. Il te faut un peu d’air frais.

Wanheda : Je veux rester là.

Lexa : Je me répète, tu n’as pas le choix.

Elle se relève et se place à quelques centimètres de moi avec des éclairs dans les yeux. Elle cherche encore une fois à m’intimider mais je lui tiens tête et lui fais un sourire moqueur, accentuant sa colère.

Lexa : Ne m’oblige pas à te forcer la main.

Wanheda : Tu le fais déjà. Pour la dernière fois… Laisse-moi tranquille.

Sans plus de mots, je la porte comme un sac à patate sur mon épaule. Elle se débat comme toujours en me hurlant dessus, mais je suis interpellée par des gémissements de douleur entremêlés à ses cris. Je la repose une fois la porte de la salle de bain franchie que je referme derrière moi.

Lexa : Tu as mal ?

Elle détourna le regard en grimaçant et sa main qui était enroulée autour de son ventre se décolla rapidement. Je compris alors.

Lexa : Retire ton t-shirt.

Elle rougit et me regarda avec de grands yeux paniqués. Elle recule sans se retourner jusqu’à se heurter contre le lavabo. Je rigole un instant devant sa réaction adorable avant de reprendre mon sérieux. Je me rapproche d’elle sans un mot, amenant la jolie blonde à paniquer davantage : ses mains tremblaient et ses paupières allaient finir par arriver au plafond tellement elle avait les yeux écarquillés. Quand j’arrive à quelques centimètres d’elle, elle ferme les yeux, terrorisée quand je tends mon bras. Je soupire et attrape le tube de crème derrière elle. J’en pris une noisette et la mit sur le bout de son nez, lui faisant rouvrir les yeux de surprise.

Lexa : En as-tu mis au moins ? Je ne vais rien te faire Wanheda, je veux juste voir tes blessures.

Je me baisse, un genou à terre devant elle, le tube de crème à la main.

Lexa (murmure) : Montre-moi s’il te plait.

Elle hésite un instant puis finit par relever doucement son ample t-shirt, jusqu’à la limite de sa poitrine, pour me montrer un ventre recouvert d’ecchymoses  devenus noires. Vu leur taille, ça devait être vraiment douloureux. Cette vision me créa une boule dans le ventre.

Lexa : Tu veux en parler ?

Elle répond silencieusement à la négative alors toujours à genou, je remets de la crème sur mes doigts pour l’appliquer sur ses blessures. Elle tente de se reculer mais est bloquée par le lavabo à nouveau. Je plonge mes yeux dans les siens pour lui faire comprendre que mes intentions ne sont pas mauvaises. Elle ne bougea plus et je pu lui étaler la crème. Le froid de celle-ci la fit frissonner, alors elle détourna la tête embarrassée, attirant un petit rire inaudible de ma part. Une fois terminée, je rebouche le tube et me relève pour le reposer sur le comptoir.

Lexa : Je suppose que ça ne sert à rien que je te propose d’aller à l’hôpital ou chez un médecin pour qu’ils regardent que tu n’aies rien de grave ?

Wanheda : Non…Je ne veux pas. Ce ne sont que des petits bleus.

Lexa : On n’a pas la même définition de petit. Bon… Je t’ai mis des habits. Prépare-toi et viens me rejoindre dans le salon. Tu as quinze minutes et pas une de plus.

Wanheda : Et si je refuse ?

Son ton était encore rempli de défis, de colère et de crainte. J’ouvris la porte et me retourna pour lui répondre juste avant de sortir.

Lexa : Tu sais parfaitement que je viendrais te chercher. Tu ne te déroberas pas, princesse. 

Wanheda (Clexa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant