Chapitre 26

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Bonsoir! Je n'aurais pas le temps de le dire demain donc d'avance: Bonne année à tous et toutes !

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J'enfourche ma moto et fonce à toute allure. J'arrive alors en un temps record jusqu'à l'appartement des filles. Je leur avais laissé les clés sur le comptoir le jour où je suis partie donc je suis bien obligée de sonner pour annoncer mon arrivée. Personne à l'interphone ne parle mais le bip de la porte sonne, ce qui indique qu'une personne m'a ouverte. Je grimpe les étages et toque à leur porte. C'est Octavia qui ouvre et à peine me voit-elle qu'elle vient me serrer dans ses bras.

Octavia (murmurant): ...Merci d'être venue.

J'entre en silence mais ne voit personne dans le salon. J'interroge Octavia du regard qui me fait signe de la tête vers l'étage alors je monte les escaliers et me dirige vers la seule porte ouverte : celle de la chambre de Wanheda.

Raven est assise sur le lit de celle-ci. Elle fixe la blonde sous sa couverture dont seul le haut du corps est visible. Mes sourcils se froncent quand je vois une lueur rouge dans les mains de ma meilleure amie.

Je comprends alors aussitôt : elle a recommencé.

Raven qui entend mes pas pénétrer dans la chambre se tourne vers moi, le regard triste et perdu.

Raven: Je ne sais plus quoi faire Lex... Elle ne fait que de la retirer. J'essaie de lui remettre à chaque fois mais elle me hurle dessus et se la défait immédiatement derrière. Elle refuse de rester avec.... Elle est complètement anéantie.

Je soupire avant de poser ma main sur son épaule pour la réconforter, les larmes commençant à lui recouvrir les joues. Je récupère la petite flamme rouge dans mes mains et fait signe à ma meilleure amie de s'écarter. Elle reste dans la chambre tout de même, à côté d'Octavia qui était en retrait près de la porte. Mon attention se porte sur les yeux sans âme de la belle au bois dormant. Elle semblait aller mieux quand je suis partie, je ne comprends pas ce revirement de situation. Moi qui pensais qu'elle reprenait goût à la vie... Je pose la flamme sur sa main et la pousse contre sa poitrine. Ses yeux sombres reprennent cette couleur océan que j'aime tant, son teint pâle se nuance d'une palette rose, son corps se remet en mouvement. Ses yeux se froncent au bout de quelques secondes et elle se redresse brusquement, avec des éclairs de rage pleins les yeux:

Wanheda: Putain je vous ai dit de me foutre la paix! Qu'est-ce que vous me.... Que...Lexa?

Elle est passée de la colère à la confusion en un instant. Je lui souris nerveusement, m'attendant à un ouragan dès la surprise passée. Mais à la place de ce à quoi je m'attendais : des insultes, de la colère, voire même une gifle, ce sont des larmes qui m'accueillent. Ma main vient instinctivement les essuyer, avant de caresser sa joue de mon pouce.

Lexa: Je suis là Wanheda...

Elle me saute dans les bras et à cet instant je réalise... que cette semaine, la seule chose que je regrettais, la seule chose qu'il me manquait, c'était elle. Je me détestais tellement d'être partie, de l'avoir laissée ici et lui avoir dit au revoir alors que je ne le souhaitais pas. Cette étreinte me fait réaliser que c'est ce dont j'avais besoin pour me sentir enfin chez moi. Je resserre notre emprise et glisse mon nez dans ses cheveux, les yeux fermés, reprenant le souffle de vie que j'avais perdu depuis des semaines.

Je finis par la relâcher seulement quelques instants pour me placer dans son dos afin de l'étreindre par derrière. D'une main, je sors de ma poche deux bougies que je pose sur la table de chevet, et une petite boîte d'allumettes. Depuis ma rupture avec Costia, j'en emmène partout avec moi. J'ai souvent besoin de ce moment de repos pour mon cœur. Et ce moment, c'est avec elle que je le partage à nouveau. Je lui tends l'allumette et cette fois ci sans hésiter, elle vient faire brûler les deux mèches. Elle s'installe contre moi, la tête sur mon épaule et ses mains jointes aux miennes sur son ventre. Au fur et à mesure que les flammes consument la cire, je sens son corps se détendre sous mes bras et sa respiration se caler sur la mienne. Ses larmes ne se sont cependant pas arrêtées et son regard bien qu'ayant repris vie, reste vide et lasse. Je lui embrasse sa joue humide, lui faisant tourner sa tête vers moi.

Wanheda (Clexa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant