Chapitre 13

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C’est Octavia qui se lève la première. En voyant la pile de crêpes que je garnissais au fur et à mesure, sa petite moue fatiguée se remplace par un beau sourire. Elle me glisse un petit bonjour endormi avant de m’embrasser la joue. Elle commence à installer la table tandis que je continue la cuisson. Raven arrive à son tour et semble bien plus reposée que nous car elle déborde de bonne humeur dès le matin.

Raven : Coucou mes amours ! OOOOH des crêpes trop bien ! Tu vas venir vivre définitivement ici toi !

Elle me saute au cou et me fis un long bisou sur la joue avant de s’assoir avec Octavia à table.

Lexa (rigolant) : C’est gentil mais je pensais aller voir Costia aujourd’hui pour tenter d’apaiser les choses et voir si on peut rentrer pour vous laisser votre espace.

Octavia : Tu sais que vous ne nous gênez absolument pas Lexa. On est heureuse au contraire de vous avoir avec nous. C’est vivant, on t’adore, et moi je la sens bien la petite nouvelle dans notre cercle !

Raven : Puis franchement, je sens que tu vas revenir de ton appartement aussi vite que tu es venue. Tu crois franchement qu’elle s’est calmée et va accepter que tu ramènes la nouvelle avec toi chez elle ?

Lexa : Je ne peux qu’essayer. Je ne veux pas laisser Wanheda alors qu’elle a besoin qu’on l’aide. Donc soit elle n’accepte pas la situation et je veillerais sur Wanheda moi-même, soit elle accepte que nous venions à deux et elle se rendra compte que je ne fais que l’aider rien de plus.

Raven : On verra… En tout cas la belle au bois dormant ne descend pas, on devrait aller la chercher, qu’elle mange avec nous.

J'hoche la tête et pose le plat de crêpe sur la table avant de monter jusqu’à sa chambre. Je toque quelques fois mais n’obtiens pas de réponse. Je retente ma chance puis finis par ouvrir délicatement pour rentrer. Je fus surprise d’être accueillie par une petite flamme rouge qui vient se frotter contre mon pied comme si elle voulait que je la porte. Je soupire avant de m’accroupir et la prendre dans mes mains.

Lexa (murmurant) : J’étais assez naïve pour croire que je ne te reverrai plus…Bonjour Wanheda.

Je l’effleure des doigts pour la caresser avant de nous diriger vers le corps sans vie, pâle, semi allongée sur le lit, regardant par la fenêtre. Je m’assoie à ses côtés, pose son âme sur mes genoux et vient caresser sa joue. Elle est glaciale, elle ne réagit pas. Je tourne alors son visage pour planter mon regard dans un grand vide. Elle qui a de si beaux yeux… Quel gâchis.

Lexa : Il faut que tu y retournes… Je vais tout faire pour qu’elle t’accepte. Je te le promets.

Je caresse une dernière fois sa lueur avant de la placer dans les mains de la blonde et de les pousser contre sa poitrine.

Elle reprend assez rapidement ses esprit, son teint blanc se rosi légèrement, ses pupilles reprennent en profondeur, ses paupières clignent comme si la lumière l’éblouissait. Elle finit par réaliser ma présence et comprendre ce qu’il s’est passé car son expression endormie, passe de la surprise à de la colère. Je ne lui laisse pas le temps de me crier à nouveau dessus, n’ayant pas envie de revivre la même scène qu’à notre rencontre.

Lexa : J’en déduis donc que tu n’as réellement pas envie de te débarrasser de moi…

Wanheda : Mêle-toi de tes affaires. Tu veux que j’aille mieux ? Mais c’est quand je n’ai plus cette foutue chose dans la poitrine que je me sens bien ! Alors arrête de me la remettre !

Je tentais tant bien que mal de garder mon calme mais son attitude commençait réellement à m’agacer.

Lexa : Tu ne te sens pas mieux, tu ne ressens rien du tout, ce n’est pas pareil. Si tu veux te sentir mieux, alors laisse les autres t’aider. Cette chose comme tu dis, c’est ce qui fait de toi ce que tu es, cette chose : c’est toi. La seule différence, c’est qu’elle, elle tente de se battre. Toi, tu baisses les bras. Je ne pensais pas voir une âme aussi courageuse dans une personne aussi faible.

Wanheda (Clexa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant