Chapitre 50

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Cela fait exactement trois jours que j'ai repris le travail et tout va pour le mieux : mes habitudes sont de nouveaux relancées, je suis heureuse de reprendre un rythme de vie... Le seul point noir... le gros point noir : une petite blonde têtue qui ne me parle plus. N'appréciant pas que je l'ignore la journée au travail, elle a décidé pour me punir de m'ignorer par message. J'ai eu beau lui faire comprendre que je le faisais pour ne pas énerver Titus et mon frère, elle n'en démord pas. Alors je suis devant la machine à café, ruminant contre ce fichu appareil qui met bien trop de temps pour décharger ma colère, avant d'entendre un gloussement qui me fait me retourner.

Raven : Tu râles car il n'y a pas de doses assez fortes pour calmer ta mauvaise humeur ?

Lexa (grognant) : Je râle car d'ici que ce café soit coulé, le weekend aura pointé le bout de son nez !

Raven : Qu'est ce qui te met dans un état pareil Heda ?

Je la regarde en soupirant avant de porter mon attention sur Titus, qui bien qu'éloigné, pourrait nous entendre. Puis même si j'ai pardonné à ma meilleure amie, je ne suis pas sûr de pouvoir lui faire confiance concernant ma communication secrète avec Clarke. Sa lettre laissait supposer qu'elle me soutiendrait, mais elle a contribué au foutoir dans lequel je me trouve. Je souffle avant de me remettre à appuyer sur tous les boutons de la machine inutilement, pour que celle-ci presse la cadence.

Lexa : Rien d'important : un investisseur que j'ai contacté mais dont la négociation semble compliquée.

Raven : Je vois...

Celle-ci s'approche davantage de moi, venant appuyer son corps contre l'angle du mur, et regarde au loin comme pour réfléchir.

Raven : Et bien... si la communication par téléphone est difficile, peut être qu'une rencontre en face à face est nécessaire ?

Un petit rire narquois sort malgré moi, l'interpellant. Si seulement c'était si simple.

Raven : Veux-tu que je t'aide à organiser cette rencontre ?

Lexa (soupirant) : Je ne vois pas comment tu pourrais m'aider, ça risquerait d'être pire.

Mon café est enfin coulé et je récupère mon gobelet. Celle-ci récupère ma place pour prendre un expresso avant de continuer.

Raven : Non en effet... ton « investisseur » risque de ne pas être tendre avec moi... Mais à contrario de toi, j'aurais plus de facilités à le voir et à faire savoir tes conditions.

Je la regarde perplexe. Puis quand elle me sourit et me fait un petit clin d'œil, mes paupières papillonnent avant que je ne rigole silencieusement, secouant ma tête exaspérée. Elle n'est pas ma meilleure amie pour rien : elle sait me faire comprendre que nous nous comprenons sans avoir besoin de mots, et que je n'arriverais jamais à rien lui cacher.

Lexa (hésitante) : ...Puis-je vraiment te faire confiance pour cette mission ?

Raven : Le fait que tu en doute prouve que je n'ai pas été à la hauteur. Et c'est pour ça que je ferais tout pour toi. Crois-moi, je suis de ton côté Lexa.

Lexa : ... D'accord. Je t'envoie les informations par mail.

Je lui souris avant de repartir à mon bureau, Titus à mes talons. Dans la journée, j'envoie quelques mails aux personnes dans la confidence pour terminer la finalisation de mon plan. Je souris niaisement d'avance, en pensant à demain.

______

POV Clarke :

Un nouveau papier déchiré et mis à la poubelle. Je ne parviens pas à synthétiser les assises du nouveau modèle Fu-24 en cours. Une envie folle de casser l'horloge sur le mur me prend : le bruit qui fait défiler les secondes lentement est terriblement frustrant et me rappelle constament ma non avancée. Je récupère un nouveau papier croquis et me remet à la tâche. Mais à peine mon crayon trace la première ligne, que ma porte s'ouvre sans même qu'on ne prenne la peine de toquer.

Wanheda (Clexa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant