Wanheda (Clexa)

Chapitre 2

??:"Bonjour mon amour" 

Une petite série de baisers dans mon cou me sort de mon sommeil. Je soupire, mais je ne sais pas dire si c'est d'aise devant ce petit geste doux ou d'agacement de me faire réveiller alors que je suis morte de fatigue. Je me retourne vers Costia qui me fait un grand sourire amoureux. Je me frotte les yeux avant de lui sourire en retour. 

Lexa: Tu pars déjà? 

Costia: Oui je commence tôt ce matin. J'ai fait couler du café. On se voit ce soir ou tu comptes rentrer encore tard?

Lexa: Je ne pense pas rentrer très tôt non. 

Elle soupire avant de se lever et partir sans un mot. Je sais à quoi elle pense, mais notre dernière conversation sur le sujet il y a peu semble la dissuader de se relancer à nouveau dans un débat sans fin. Ce jour ci, après un habituel baiser avant de partir, juste avant de franchir la porte de notre chambre, elle s’était arrêtée pour revenir vers moi.

Costia: Tu sais Lexa, je me disais...on ne passe plus vraiment de moment de couple ensemble… En dehors de ces quelques minutes le matin, et encore ! Parce que je te réveille. On ne se voit plus. Je sais que tu tiens énormément à ton travail et je t'assure que je comprends, mais est ce qu'on pourrait au moins se prendre quelques jours toutes les deux, pour se retrouver en couple comme avant et partager des choses?

Je soupirais et me redressais sur le lit pour lui faire face et tenter d’apaiser cette conversation peu plaisante dès le matin.

Lexa: Je suis désolé chérie... Je sais que c'est dur mais je tiens vraiment à cette entreprise et ça ne fait qu’un an que nous nous sommes lancés avec mon père. Je gère encore d'importants dossiers et il y a beaucoup de travail qui m'attend. Je ne pensais pas en me lançant là-dedans, que notre projet marcherai aussi bien et maintenant je dois assumer les choses jusqu'au bout. Mais je te promets que les choses vont se calmer et qu'on retrouvera des moments à nous. Soit encore un peu patiente s'il te plaît. 

Un énième soupire sortit de ses lèvres mais elle hocha tout de même la tête, déçue mais compréhensive. 

Costia: A demain.

Lexa: A demain chérie.

Cette scène, même si les mots ne sont pas exprimé de vive voix aujourd’hui, résonne pour moi comme étant la même que cette dernière fois. La porte refermée, je m'affale sur mon oreiller en me massant le crâne, irritée dès le matin. 

Je comprends son point de vue, à sa place je serais vraiment dépitée de ne plus voir comme je veux ma copine à cause de son job. Surtout quand on sait qu'avant ça, à la fac, on était tout le temps ensemble. La transition est rude. Je fais passer mon travail avant elle et ça nous vaut multiples conversations de ce genre, voir même quelques disputes... J'aime Costia, mais ce travail, c'est le projet de ma vie.

Mon père et moi sommes réellement proches. Il m’appelle souvent son petit miracle car mes parents ont eu de grosses difficultés pour avoir un enfant, alors quand je suis né, ils ont pleurés toutes les larmes de leurs corps. Dès la naissance, je ressemblais à ma mère, mais avec les yeux de mon père. Cette description est toujours valable aujourd’hui : j’ai toujours les yeux verts et le regard perçant de mon père, mais physiquement je suis comme ma mère : grande, carrure assez athlétique mais fine, petit nez, et de long cheveux châtains légèrement ondulés au naturel. Depuis toute petite, mon père me chouchoutait, il m'emmenait en voyage, contemplait le ciel et les étoiles à mes côtés, me parlait de sa passion pour tout ce qui constituait notre univers et ce qui vivait dans le ciel. Ainsi naturellement j'ai hérité de cette passion. Alors je suis partie en France à l'ISAE, une école spécialisée qui est reconnue dans le domaine de l'ingénierie aérospatiale.