Chapitre 33

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Arrivées aux urgences, nous fonçons à l'accueil pour en savoir plus sur l'état de notre amie. Une infirmière nous indique un espace dans un couloir pour attendre des nouvelles. Elle est au bloc en train de se faire opérer.

Nous avons appelé sa famille sur le trajet et ce sont ses parents qui arrivent en premiers. On leur explique rapidement la situation sans rentrer trop dans les détails sur le problème Clarke. William, mon patron et le père de Lexa, que j'ai toujours vu fort et avec une réelle prestance, se retrouve devant moi en jogging, des larmes perlant sur sa barbe parfaitement taillée, avec un regard que je ne l'ai jamais vu porter. Il serra sa femme dans ses bras, également en pleure. Je viens lentement vers lui, tandis qu'il s'était assis un peu après sur une chaise, les mains croisées en prière et la tête fixant ses pieds. Je m'assois près de lui et pose avec hésitation ma main sur son épaule.

Raven : Elle va s'en sortir. C'est une battante comme son père. Je suis sûr que Lex ne nous lâchera pas comme ça.

Il me sourit légèrement avant de passer son bras derrière mon dos.

William : Merci Raven d'essayer de nous remonter le moral. Tu as toujours su être forte et courageuse. Ma fille a toujours admiré ça chez toi. Mais tu as le droit d'exprimer ta tristesse et ta peur toi aussi. Ne te sens pas obligée de toujours être celle qui ne craque pas. Je sais à quel point tu tiens à ma fille, et je sais que tu as peur, tout comme nous.

Je ne parviens plus à retenir mes larmes que je contenait jusque là. Lexa et Octavia sont ma famille. Je n'ai pas de parents, personne qui compte pour moi et pour qui je compte. Juste elles. Et Lexa... C'est mon pilier. C'est ma forte tête qui a toujours su m'empêcher de faire les pires conneries quand j'étais au plus bas, et qui m'a toujours encouragée pour donner le meilleur de moi-même. Elle m'a poussée dans mes études, m'a aidée à obtenir une bourse, m'a trouvée ce job de rêve... Si j'en suis là, c'est grâce à ma meilleure amie, ma sœur. Je ne veux pas la perdre, je ne peux pas.

Je finis par me détacher de son étreinte quelques minutes après m'être calmée, et sentant Octavia me faire des papouilles sur le bras. Je me redresse, essuie mes larmes et lui lance un sourire réconfortant. Elle pose sa tête sur mon épaule et nous attendons. Mais des pas rapides se rapprochent de nous peu après.

Lincoln : Ou elle est ? Comment elle va ?

Octavia : Encore au bloc. On attend des nouvelles.

Lincoln : Que s'est-il passé ? Qui lui a tiré dessus ?

Octavia : Calme toi Lincoln. Elle s'est interposée pour sauver notre amie Clarke et a pris la balle par des braqueurs.

Lincoln : Merde, merde, merde ! Et où est cette Clarke ?

Octavia : Elle est sous le choc, on l'a laissé à la maison, elle nous rejoindra après j'en suis sûr. Assis toi, ça va aller je te le promets.

Elle l'aide à s'asseoir à côté d'elle et vient caresser doucement son dos pour le calmer. Moi je me relève et fais les cents pas, les minutes paraissent des heures, les heures des journées et je ne parviens pas à contrôler mon anxiété grandissante. Un inspecteur est venu nous voir en fin de journée pour nous poser des questions, prévenu de l'agression par balle. Nous décidons d'être honnête et de raconter tout ce que nous savions, à commencer par le prénom du ravisseur, Roann.

Finalement, le chirurgien nous rejoint d'un pas lent, un tas de paperasses sous le bras. Son expression neutre ne nous permet pas de déceler la tournure de l'opération alors nous sommes tous là, debout, pendus à ses lèvres, une boule oppressante dans l'estomac qui manque de nous faire vomir.

Wanheda (Clexa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant