Chapitre 11

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Bonjour à tous et joyeux Halloween 🎃👹😈👻

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Une bonne soirée se profilait. Pour les remercier, j’ai commandé des pizzas et nous mangons toutes ensembles sur la table basse. La blonde à côté de moi sur le canapé est en retrait, elle ne mange pas et boit sa bière en silence, bien calée contre le coin du canapé. J’avais fait exprès de ne pas lui montrer tout de suite sa chambre, car je savais que dès le moment où elle s'enfermerait là-dedans, on ne la reverrait plus. Or je ne voulais pas la laisser seule. Si je veux qu’elle s’ouvre un peu, ce n’est pas en la laissant se calfeutrer dans une chambre que ça marchera. Je lui tends une part de pizza mais elle me lance un regard noir en retour. Je soupire avant de croquer dedans.

Lexa (murmurant) : Une vraie sauvage… Outch !

Elle m’avait mis un gros coup de pied avant de se ruer dans les escaliers. Je souffle alors que mes deux amies se mirent à rire.

Raven : Tu as énervé ta petite protégé Lex, bien joué.

Lexa : Elle n’avait qu’à pas me regarder comme ça, grognais-je.

Octavia : Lexa…Je ne connais pas sa vie, mais peut-être a-t-elle besoin de temps. C’est déjà une bonne chose qu’elle soit restée avec nous tout ce temps. Ne la brusque pas.

Je baisse les yeux avant de me décider à me lever pour la rejoindre. Il est vrai que depuis que nous nous sommes rencontrées, j’ai un peu forcé avec elle, mais en même temps elle ne m’avait pas vraiment laissé le choix, la méthode douce ne marche pas avec cette fille. Je la retrouve recroquevillée en haut de l’escalier dans le couloir, la tête calée entre ses bras. Je souris doucement en me disant qu’elle n’avait sûrement pas osé pénétrer dans une chambre qui potentiellement était celle d’une de mes amies, sans leur autorisation. Je m'accroupis devant elle et lui caresse les cheveux. Je m’attendais à avoir encore le droit à un regard cinglant mais elle ne réagit pas. Je continue donc mes caresses et lui murmure des mots apaisants.

Lexa : Excuse-moi… J’ai été dur avec toi et je ne te laisse pas souffler. Je ne voulais pas t’énerver ou te blesser, loin de la….

Elle relève doucement la tête sous mes paroles et mon cœur se brise quand je vois des larmes envahir son visage.

Je caresse sa joue et lui souris tendrement.

Lexa : Allez viens, je te montre ta chambre.

 Ma main tendue, elle l’attrape puis je l'emmène dans une des chambres d’ami. Je sors un t-shirt et un short de mon sac de voyage et lui tends.

Lexa : Tiens si tu veux te changer. La salle de bain c’est la dernière porte au bout du couloir. Je t’y ai posé un pot de crème tout à l’heure, pour apaiser tes douleurs au ventre. Je doute que tu me laisses regarder donc je te laisse te débrouiller, mais soigne toi et si ça empire s’il te plaît parle en moi et on ira voir un médecin. Moi je dormirai dans la chambre en face, si tu as besoin de quoi que ce soit tu n’hésites pas, d’accord ?

Elle hoche la tête et je ferme la porte derrière moi. J’avais discrètement fouillé dans la pièce avant d’appeler Costia pour vérifier qu’il n’y avait pas d’objet dangereux dans la pièce, et j’ai bloqué la fenêtre. Je sais c’est un peu petit de faire ça, mais je crains réellement qu’elle fasse une bêtise quand je ne suis pas à ses côtés.

Je redescends tranquillement finir mon repas avec les filles.

Raven : Bon maintenant, vas-tu nous expliquer qui est cette belle demoiselle et où tu l’as rencontrée ? Ton histoire était très vague tout à l’heure. Et comment elle s’appelle ? Car elle ne m’a pas répondu quand je lui ai demandé et je doute que son vrai prénom soit Wanheda.

Lexa (soupire) : Je l’ignore également, elle a refusé de me le dire. Je ne la connais que depuis quelques heures tu sais.

Elles restent toutes les deux silencieuses mais me questionnent du regard pour m’inciter à développer. J’hésite quelques secondes mais me dit que je peux avoir une confiance aveugle en ces deux femmes.

Lexa : La veille de quand je t’ai appelé pour la voiture…. J’ai trouvé une flamme rouge sur la plage.

Raven cracha le contenu de son verre et Octavia s’étouffa avec sa pizza. Leur réaction me fait rire mais je continue.

Lexa : Sur le moment je ne savais pas quoi faire, on n’en trouve jamais de cette couleur et avec les trafics c’est assez dangereux de se balader avec une flamme sur soi…  Mais voilà j’ai quand même fini par la ramener à l’appartement. Je ne sais pas comment l’expliquer mais… J’avais le sentiment d’entendre sa voix, de comprendre ce qu’elle me disait juste en la touchant. Alors… Je t’ai appelé pour récupérer une voiture et me suis mise à la recherche de la personne à qui appartenait cette âme. Franchement, même moi je n'y croyais pas vraiment. C’était chercher une aiguille dans une botte de foin. Mais j’ai fini par la trouver, à Manhattan.

Je marque une pause en me remémorant cet instant. Il était à la fois beau et triste, à la fois j’étais heureuse de l’avoir retrouvée, mais bouleversée à la vision de sa détresse.

Lexa : Pour résumé je lui ai redonné son âme, ce qui ne lui a pas réellement fait plaisir quand elle est revenue à elle. Elle m’a hurlé dessus et a cherché à se la retirer à nouveau. Donc je l’ai emmené avec moi car je refuse de la voir recommencer. Je veux l’aider à traverser ce qui la ronge.

Les deux colocataires restèrent silencieuses quelques instants, assimilant l’histoire que je venais de leur raconter.

Raven : Moi ce que je retiens de cette histoire c’est que Lexa… Tu vois que ça sert une voiture !

Lexa (rigolant) : J’avoue que pour le coup ça m’a bien servi.

Octavia : Je comprends mieux son comportement… Elle a perdu goût à la vie et s’est renfermée sur elle-même. Mais sérieux, une flamme rouge qui cherche à se tuer, c’est assez improbable. Qu’est-ce qu’elle a pu vivre pour en arriver là…

Lexa : C’est bien la question que je me pose. Mais je n’arrive déjà pas à obtenir un prénom, alors une explication encore moins…

Ce soir-là, une fois le repas terminé et en route pour nos chambres respectives, je demandai aux filles de fermer la porte d’entrée à clé et de les cacher. Celles-ci rigolaient que j’étais une psychopathe et ce n’est pas totalement faux, mais je préfère ça que de ne pas la retrouver au petit matin.

Wanheda (Clexa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant