day six : ruban

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   Zoey était dans tous ses états

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Zoey était dans tous ses états. Elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle avait bien pu perdre ses rubans rouges fétiches. C'était pourtant sa marque de fabrique, son signe distinctif. On la repérait dans la foule grâce à cela. C'était ce qui la distinguait des autres. Et la revoilà redevenue la banale jeune fille aux cheveux rouge cerise – oui, pour elle, cette couleur était banale.
Ce fut avec une mine bougonne qu'elle descendit prendre son petit-déjeuner avec ses parents.

Tout va bien, Zoey ? demanda sa mère avec inquiétude.
On dirait que ma petite princesse s'est levée du mauvais pied ce matin, remarqua son père.
Hm, ça va, marmonna-t-elle en buvant son verre de lait sans grande conviction.
—   Tiens, mais où sont tes rubans ? reprit Mme Hanson. Tu ne te coiffes pas avec aujourd'hui ?
—    Elle en a peut-être marre de se faire des couettes tous les jours, tenta son mari.
J'les retrouve plus, répondit Zoey entre deux bouchées de sa tartine à la confiture de fraise.
—    Tu finiras bien par remettre la main dessus, l'encouragea sa mère.
—    Bon, je vous laisse, les filles, leur annonça Mr Hanson en se levant d'un bond. Je vais être en retard au travail !
—    Oh non, moi aussi je vais être en retard ! s'écria Zoey en sautant sur sa chaise.

Ni une ni deux, elle courut pour enfiler ses chaussures et faire un sprint dans la rue jusqu'à l'école. Ce fut la course la plus rapide et la plus stressante de toute sa vie, mais au moins, elle arriva juste à temps au lycée. Juste à temps pour que ses deux amies, Mimi et Charlotte, lui fassent une nouvelle remarque sur ses cheveux :

Tiens, tu as changé de coupe ? lança Charlotte.
—    Ça fait bizarre, continua Mimi.
—    N'en rajoutez pas une couche, vous non plus, se plaignit la rouge en cachant son visage dans ses bras sur sa table. Je les ai perdus et je n'arrive plus à remettre la main dessus.
—   Tu penses que quelqu'un te les a volés ? hasarda Mimi.
—    Qui irait voler de simples rubans ? répliqua Charlotte en levant les yeux au ciel.
Mais qu'est-ce que j'en sais, moi ?

En bref, elles ne furent pas d'une grande aide à Zoey. Marc non plus, lorsqu'elle le croisa à la pause de l'après-midi :

—    Zoey, bonjour, la salua-t-il avec un grand sourire. Oh, tu n'as pas mis tes rubans aujourd'hui ?
—    Je les ai perdus, avoua-t-elle une nouvelle fois avec un air gêné. J'imagine que tu ne sais pas où ils sont ?
—    Non, désolé, lui demanda-t-il pardon. Mais si jamais je les vois, je te les rendrai tout de suite.
   Merci, Marc.

Et ce fut encore une fois la même chose aux vestiaires du café Mew Mew juste après les cours ...

Salut, Zoey ! l'accueillit joyeusement Kikki. Bah tiens, t'as pas mis tes rubans aujourd'hui.
—    Pour la énième fois de la journée, je les ai perdus, râla la rouge.
Ça n'a pas l'air d'aller, observa Bridget qui fermait son casier.
—    Je ne comprends juste pas où j'aurais pu les égarer si ce n'est ni chez moi, ni à l'école ou encore au café, souffla Zoey en se laissant tomber sur un banc.
Peut-être que si tu faisais plus attention à tes affaires, cela n'arriverait pas, lança Corina qui se recoiffait face à un miroir.
—    T'es gentille, mais je me passerai de tes commentaires, la rembarra la féline.
—    Moi ce que j'en dis, rétorqua la bleue en quittant les vestiaires.
—    Tu as demandé à Estelle ? proposa Bridget.
Elle est en tournage, répondit Kikki.
—    Je crois que je n'ai plus qu'à me faire une raison, abandonna Zoey en commençant à se préparer pour son premier service.

Malheureusement, seulement une heure après le début de son service, une alerte prédasite retentit, et Elliot avait ressorti la vieille excuse de la canalisation qui avait sauté pour permettre aux filles d'abandonner leur travail pour aller combattre le mal. Une transformation éclair plus tard, les voilà qui affrontaient leur ennemi créé bien évidemment par ce cher Dren.

—    Génial, il fallait en plus qu'on tombe sur lui, marmonna Zoey.
—    On dirait que tu es de mauvais poil, mon petit chaton, observa le cyniclon.
—    Je ne suis pas d'humeur ! s'exclama-t-elle en faisant apparaître sa cloche de lumière. Alors tu vas me faire le plaisir de rentrer vite fait bien fait chez toi, compris ?
—    Ouais, bien dit, Zoey ! valida joyeusement Kikki.
—    Voyez-vous cela, le chaton sort les griffes, ricana Dren. Si vous tenez vraiment à ce que je m'en aille, je vous conseille d'en finir rapidement avec mon prédasite, les filles.
C'est comme si c'était fait, lança Corina en prenant son envol.

Les trois autres filles se mirent elles aussi en place, et après quelques attaques magiques, leur ennemi avait explosé en une pluie de paillettes multicolores, sous les grondements dépités de Dren.

Bien, j'accepte la défaite pour cette fois, abandonna-t-il en levant les mains en l'air. On se reverra.

Il se téléporta en laissant tomber derrière lui deux morceaux de tissu rouge. Étonnée, Zoey alla les ramasser et se sentit ridicule de découvrir que c'était cet idiot de Dren qui avait ses rubans en sa possession depuis tout ce temps. Il l'avait d'ailleurs très certainement observée tout au long de la journée pour se moquer d'elle et profiter du spectacle.
La Mew Mew serra le poing.

Tu ne perds rien pour attendre, Dren !

   —   Tu ne perds rien pour attendre, Dren !

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Mewcember Challenge 2022Où les histoires vivent. Découvrez maintenant