day twenty-four : tradition

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   Il y avait foule ce jour-là au café Mew Mew, mais pour des raisons différentes de d'habitude

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Il y avait foule ce jour-là au café Mew Mew, mais pour des raisons différentes de d'habitude. Bien sûr, les délicates pâtisseries de Wesley avaient toujours autant la côte auprès des clients – sans oublier son charme ! – mais l'arrivée d'un nouveau service spécialement conçu pour les fêtes de fin d'année attirait encore plus de monde cette année. En effet, Elliot, sous l'influence des filles, avait décidé de commander un stand de purikura spécial pour fêter Noël. Ces petites cabines de photomaton qui proposaient des centaines de filtres étaient très populaires auprès des jeunes Japonais, qui n'hésitaient pas à immortaliser leurs liens avec leur entourage avec quelques clichés amusants.

Allez, Elliot, tu m'avais promis ! le supplia Zoey alors que le blond lui tendait la vaisselle qu'il était actuellement en train de laver pour qu'elle s'occupe de l'essuyer.
La vaisselle ne va pas se faire toute seule, Zoey, répliqua-t-il dans un soupir. On verra après ton service.
Sais-tu seulement à quelle heure je finis, môsieur l'esclavagiste ? rétorqua la rouge.

Elliot ne répondit pas. Soit il le savait et culpabilisait car il savait qu'il lui donnait trop de travail, soit il l'ignorait – alors qu'il avait lui-même fait le planning –, soit il s'en fichait totalement. La Mew Mew opta pour la dernière option et renchérit de plus belle, sachant pertinemment que le blond ne comptait pas poursuivre :

Vingt-et-une heures. Je fais encore, comme par hasard, la fermeture. Ne trouves-tu pas cela ironique que le stand ferme juste à vingt heures ?
Eh bien c'est injuste, répondit-il en lui tendant une nouvelle assiette tout en la regardant cette fois dans les yeux, mais la vie elle-même est injuste. J'imagine qu'on ira un autre jour.
Ne te défile pas, gronda-t-elle en lui prenant vivement la porcelaine des mains. Tu m'avais dit aujourd'hui, tu ne peux pas revenir sur ta promesse !
Je ne comprends vraiment pas pourquoi ce purikura te tient tellement à cœur, dit-il en fronçant les sourcils. Tu as déjà pas mal de photos de nous, et surtout de moi, dans ton téléphone, non ?
Ce... n'est pas la question ! s'exclama-t-elle aussitôt, les joues rosies. Roh et puis laisse tomber, tu ne comprends rien à rien de toute façon !

Sur ces mots, elle posa l'assiette encore ruisselante de gouttes sur le plan de travail sans même l'avoir astiquée et quitta la cuisine d'un pas rageur. Elliot la regarda faire, incrédule, avant de pousser un soupir. Qu'est-ce qu'il avait bien pu dire encore ? Du coin de l'œil, il vit Wesley, jusqu'ici spectateur silencieux de leur petite querelle, le juger du regard. Avant même qu'il n'eut ouvert la bouche, le plus jeune sut qu'il n'était pas de son côté.

Pourquoi ce soudain retour en arrière ? demanda-t-il calmement en arrêtant définitivement de décorer ses tartelettes.
Tu sais bien que je n'aime pas spécialement les photos, ronchonna le blond en coupant le robinet. Et puis, je ne comprends pas pourquoi elle y tient autant.
Elliot, le réprimanda le brun. C'est un stand éphémère de Noël, évidemment qu'elle y tient.
Il y en a des dizaines d'autres dans Tokyo, et en plus, elle n'a pas forcément besoin de moi pour y aller, ajouta-t-il en essuyant ses mains avec le chiffon pour la vaisselle.
Mais quel rustre, soupira le pâtissier. Zoey tient à ses photos justement parce qu'elle veut les faire avec toi. Elle se fiche des autres stands ou de prendre des photos seule, elle veut prendre des photos avec toi.

Mewcember Challenge 2022Où les histoires vivent. Découvrez maintenant