Une Attirance Irrésistible

Chapitre 12 - État Second

POINT DE VUE D'ÉLIO :

Je déposais la paume de ma main dans le creux des reins du bonbon rose et la poussais lentement vers la sortie.

Elle se laissa faire, et quelques minutes plus tard, nous arrivions dehors, côté rue.

Je la fis asseoir sur le capot de la voiture et lui demandais :

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

Mais elle était stoïque. Elle tremblait encore plus que tout à l'heure.

Ne lui crie pas dessus m'avait dit la blonde.

Plus facile à dire qu'à faire puisqu'avec Uranie soit je gueule, soit je parle de cul.

- Tesoro ? murmurais-je avec une étonnante douceur.

Elle ferma les yeux et inspira profondément.

- Sam...

- Non. Élio.

Elle fronça les sourcils sans pour autant rouvrir les yeux.

- Non, Sam.

- Plus jamais tesoro. Plus jamais de Sam, chuchotais-je.

Elle parut réfléchir avant de s'humidifier les lèvres, les yeux toujours clos.

- Plus jamais ? Promis ?

Elle avait l'air d'une petite fille en danger et putain que j'avais envie de la protéger.

Cette femme réveillait des choses en moi, qui étaient enfouies depuis très longtemps.

- Te lo prometto. ( Je te le promets )

Elle fronça les sourcils et rouvrit les yeux.

- Élio, murmura-t-elle.

- Oui, c'est ça, soufflais-je. Répète le.

- Parlami in italiano per favore. ( Parle-moi en italien s'il te plaît )

Pourquoi ?

Peut-être parce que le Sam ne le parlait pas et que donc elle comprenait que c'était bien moi avec elle ?

- Sono qui, tesoro mio. Sono con te, proprio qui. ( Je suis là, mon trésor. Je suis avec toi, juste là ), dis-je en pressant sa main dans la mienne.

Elle déglutit avec difficulté et passa ses doigts fins le long de mon cou pour me toucher.

Ses yeux avaient l'air de me découvrir et je compris qu'elle était en train de tenter de reprendre ses esprits.

- Vuoi che provi che sono io ? ( Tu veux que je te prouve que c'est moi ? ).

Elle hocha faiblement la tête et je penchais mon visage près du sien avant de lentement retracer le contour de ses lèvres avec ma langue.

Elle frissonna et sa main entoura mon cou sans pour autant le serrer.

- Qualcuno ha mai avuto il mio stesso effetto su di te? ( Est-ce que quelqu'un t'a déjà fait le même effet que moi ? )

- Jamais.

Mon nez frôla le sien et je continuais :

- Comment est-ce que je m'appelle tesoro ?

- Élio, souffla-t-elle.

- Bien, très bien. Et comment est-ce que tu m'appelles toi ?