Chapitre 25 - Prix à Payer

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POINT DE VUE D'ÉLIO :

Il est là-dedans, m'expliqua Sergio avec dégoût en me montrant la bâtisse d'un signe de tête.

Sam était dans un club privé et mon frère et moi étions dans notre voiture, juste en face du club. Sergio actionna les essuies glasses, me permettant de mieux voir la bâtisse.

Ça m'est insupportable de savoir qu'il est là, tranquillement en train de profiter de sa soirée alors que c'est un violeur, grimaçais-je.

Sergio ne répondit rien et se tritura les doigts.

Faut que je te dise quelque chose, m'avoua-t-il.

Je le regardais et levais les yeux au ciel. Connaissant mon frère, je m'attendais au pire. Un jour il était venu me voir après mon cours de boxe et il m'avait rapporté des nuggets de poulet. Lorsque j'avais fini ma boîte, il m'en a tendu une deuxième. Sur le moment, je ne me suis pas rendu compte qu'il y avait un problème, mais ça, c'était jusqu'à ce que j'arrive au dessert. Alors que je mangeais ma glace, Sergio m'a demandé si j'étais détendu, ce à quoi, j'ai répondu à l'affirmative. C'est de cette manière qu'il m'a avoué avoir braqué une banque parce qu'il n'avait pas assez de cash sur lui pour payer la bouffe que j'étais en train de déguster.

Dis-moi que tu n'as pas braqué celle du centre-ville, c'est la seule qui ne nous a pas cataloguer, soupirais-je en me frottant le visage.

Je n'ai braqué aucune banque, m'annonça fièrement Sergio.

Je haussais les sourcils et commençait à applaudir.

Il va pleuvoir de la merde, dis donc, raillais-je.

J'ai tué l'ex de mon mec.

Je cessais d'applaudir et le regardais avec des yeux ronds. Je me doutais que Sergio avait quelqu'un dans sa vie mais j'étais très très loin de me douter qu'il avait tuer son ex.

Tu as...

Pour ma défense, ce n'est pas une grande perte, il était drôlement hideux.

Mais ce n'est pas une raison, putain, soupirais-je en serrant les poings.

Hideux dans le genre cafard, pas dans le genre papillon, s'exclama-t-il en croisant les bras.

Si c'est dans le genre cafard... marmonnais-je en sachant pertinemment que je n'aurais pas la patience d'achever cette conversation maintenant.

Alors qu'il allait répliquer, je lui fis signe de se taire lorsqu'une femme sortit de la bâtisse. Elle était dos à nous puisqu'elle refermait la porte, mais lorsqu'elle se retourna, je reconnus Monica.

La salope, articula Sergio.

Je n'aurai pas dit mieux.

Je sortais de la voiture sous la pluie et sous les appels de Sergio. Pourquoi est-ce que ma belle-sœur était dans le même club privé que Sam ?

Monica ! l'appelais-je.

Elle arrêta de marcher et lorsque son regard croisa le mien, elle eut l'air de se décomposer.

Élio ? Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu fais là ? bégaya-t-elle.

Son bégaiement me donner envie de la tuer et énervé qu'elle soit potentiellement lier à l'ex d'Uranie, je l'attrapais à la base du cou et la plaquais contre le mur en pierre meulière.

Qu'est-ce que tu foutais dans le même club privé que l'ex d'Uranie ?

Ses mains s'accrochèrent à la mienne qui lui serrait le cou. Je relâchais légèrement ma poigne, afin qu'elle puisse parler et se justifier.

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