5 décembre - Une étoile filante

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« Etoile des neiges. Mon cœur amoureux. S'est pris au piège. De tes grands yeux. Je te donne en gage. Cette croix d'argent. Et de t'aimer toute ma vie j'en fais serment. »

Line Renaud - Etoile des neiges

❄️🎄❄️🎅🏻

5 décembre

Mes yeux s'ouvrent brusquement et n'apprécient pas la vue qui se présente à eux. Je suis dans un lit, dans une chambre inconnue, sans savoir comment je suis arrivé là.

Est-ce que je suis mort ? Peut-être ai-je cru que j'étais en train de me réchauffer alors qu'en réalité j'ai sombré vers une mort douce et entraînante. Je touche chaque partie de mon corps, il semble être intact. Je porte toujours mes vêtements et quelqu'un a pris soin de me mettre sous une couette bien chaude. Est-ce que j'ai atterri chez un psychopathe ? Je crains le pire, mais je dois savoir. Je ne peux pas rester avec cette incertitude. Je me lève en observant cette grande chambre aménagée avec goût et le parquet froid sous mes chaussettes termine de me réveiller entièrement.

J'ouvre la porte et me retrouve dans un salon qui fait au moins cinq fois la taille de la chambre. Le salon est ouvert sur la cuisine qui est aussi gigantesque. Qui habite ici ? Il n'y a personne et je n'entends pas de bruit. Je continue mon enquête en ouvrant d'autres portes, je tombe sur le palier, puis sur un placard à balais. Il me reste encore deux portes à découvrir, j'en pousse une et tombe nez à nez avec Louis, une simple serviette autour de la taille. Je pousse un cri de surprise en me cachant immédiatement les yeux avec mes mains. Le rouge me monte aux joues.

Je viens de trouver la salle de bain et surtout, chez qui je suis. Crétin tu étais dans sa voiture avant de t'endormir comme une marmotte ! hurle une petite voix dans ma tête.

— Bon sang, mais enfile des vêtements ! le supplié-je, outré.

— Pourquoi tu fais ta mijaurée comme ça ? Arrête ton cinéma Ariel, tu as déjà vu mon corps dans le passé et tu as dit toi-même que tu étais gay, alors t'as déjà vu le corps d'un homme en serviette, me taquine-t-il.

— Ce n'est pas une raison pour m'imposer cette vision de bon matin, Louis ! Qu'est-ce que je fiche ici ?

— Sympa.... souffle-t-il en baissant la tête en continuant de se sécher comme s'il était vexé. Tu ne te souviens pas ? Tu t'es endormi dans ma voiture quand je t'ai récupéré alors j'ai préféré t'emmener chez moi plutôt que de réveiller tes parents pour qu'ils te portent jusqu'à ton lit.

— Tu aurais pu aussi bien me réveiller, ça aurait été plus simple, me défends-je.

— J'en ai pas eu envie...

— Merci pour hier, de ne pas m'avoir laissé finir en esquimau, mais maintenant je vais y aller.

Je referme la porte de la salle de bain en essayant de trouver où est la porte d'entrée quand j'entends déjà la porte derrière moi s'ouvrir et Louis vient me barrer le passage pour ne plus que j'avance. Je dois reconnaître que la vue sur son torse pourvu de tablettes de chocolat n'est pas pour me déplaire. Sa petite amie a vraiment de la chance.

Non Ariel, ce n'est pas le moment pour ça !

— Pourquoi es-tu si pressé de partir ?

— Pourquoi ? Peut-être parce que je n'ai pas envie de croiser ta petite amie, m'exprimé-je froidement.

— Ma petite amie ? Ça sort d'où ça ? m'interroge-t-il, surpris.

— De ta mère.

— Oh, je vois.

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