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13 décembre - En piste ! A la patinoire

« So please just fall in love with me this Christmas. There's nothing else that I will need this Christmas. Won't be wrapped under a tree. I want something that lasts forever. So kiss me on this cold December night. »

Cold December Night - Michael Bublé

❄️🎄❄️🎅🏻

13 décembre

Un mirage, voilà ce qu'était cette nuit. Elle était trop belle pour être réelle. Ce n'est pas la première fois qu'on dort ensemble, mais c'est la première fois qu'on le fait après s'être dit tant de choses. Toutes ces révélations commencent à faire leur chemin dans ma tête, mais il me faut encore du temps pour l'accepter. J'ai dormi comme un bébé sauf qu'à mon réveil, il avait disparu comme un voleur, comme un coup d'un soir.

Sans un mot, rien.

J'ai essayé de faire comme si ça ne m'atteignait pas trop et j'ai continué ma vie de mon côté. Ma mère prend soin de moi et la douleur est nettement moins forte qu'hier. Elle m'a dit de rester à la maison pour aujourd'hui, histoire de ne pas forcer, mais je deviens fou à rester ici, je ne fais que cogiter. Je décide de m'habiller et de sortir, à mon rythme, car même si ça va mieux, ma cheville reste douloureuse.

Je prends le bus pour aller dans le centre du village et j'en profite pour faire un peu les boutiques. Je fais du repérage pour les cadeaux et j'en profite même pour songer à ma tenue de fête. Ça fait du bien de prendre du temps pour soi et de ne penser à rien d'autre qu'à l'ambiance magique qui m'entoure. Toutes ces guirlandes et autres décorations de fête, ces chants de Noël qui résonnent dans des haut-parleurs, où qu'on soit. Et la neige, qui ne gâche rien au paysage. Je suis heureux de retrouver mon village et surtout, la France.

Elle a tant de belles choses à offrir. New York est une ville géniale, elle vit toujours à cent à l'heure et il y a toujours un truc à faire, mais j'avais besoin de ça, de cet endroit où il y a mon histoire. Je m'assois sur un banc, face à la patinoire extérieure que le maire a fait installer pour que petits et grands s'y amusent. Je ris, même si ce n'est pas correct, des chutes de certaines personnes. Je suis plutôt doué sur la glace en général bien que là avec ma cheville en compote, ça risquerait d'être une catastrophe.

Je me perds dans mes pensées quand mon téléphone se met à sonner dans ma poche. Je le sors et décroche sans regarder de qui il s'agit. La voix au téléphone me réchauffe le cœur et le corps. C'est ma sœur, Emma.

— Emma ! Bon sang, si tu savais comme je suis content que tu appelles !

— Je suis contente de t'entendre aussi, grand bêta. Tu es occupé ?

— Pas vraiment, je m'ennuie à vrai dire.

— Tu n'es pas au café avec papa et maman ?

— Non j'ai eu... un léger accident, mais rien de grave, je te rassure. Et toi ? Comment tu vas ?

— Je vais bien, Ariel. Peut-être que je pourrais te tenir compagnie... tu permets ?

Pourquoi est-ce qu'elle a l'air si bizarre ? On dirait que quelque chose ne va pas. Je fronce les sourcils quand une paire de mains se pose devant mes yeux pour me cacher la vue. Je me relève et pousse un cri de joie en découvrant ma sœur, en chair et en os. Elle raccroche en me serrant dans ses bras. Je ne mesure pas ma force, car ça fait tellement longtemps qu'on ne s'est pas vus.

— Mais je croyais que tu n'arrivais que la semaine prochaine ! m'exclamé-je avec excitation.

— C'est ce qui était prévu, mais j'ai décidé de venir plus tôt parce que mon grand bêta de frère nous fait l'honneur d'être à la maison cette année. Tu m'as tellement manqué.