7 décembre - La botte enchantée

261 31 46
                                    

« So this is me swallowing my pride standing in front of you saying I'm sorry for that night. And I'd go back to December all the time. It turns out freedom ain't nothing but missing you wishing I'd realized what I had when you were mine. I'd go back to December, turn around and make it all right. I'd go back to December all the time »

Back To December - Taylor Swift

                      ❄️🎄❄️🎅🏻

7 décembre

Je suis réveillé en plein milieu de la nuit par ma mère qui me secoue comme un pommier en pleine récolte.

— Ariel... Ariel, réveille-toi.

J'ouvre difficilement les yeux pour les poser sur mon réveil qui indique qu'il est trois heures du matin. Pour quelle raison ma mère me réveille-t-elle à une heure si matinale ? J'ai du mal à émerger. Je me frotte les yeux en me redressant dans le lit.

— Maman, il est trois heures du matin. Qu'est-ce qu'il y a de si urgent ? demandé-je la voix chargée de sommeil.

— Louis vient d'avoir un accident. Il est à l'hôpital, m'annonce-t-elle, pleine d'inquiétude.

Ces quelques mots me tirent définitivement de mon sommeil. Mon cœur s'accélère alors que je bondis du lit et commence à mettre mes chaussures. Je ne prends pas la peine de m'habiller, mon pyjama fera l'affaire, car mon apparence m'est bien égale, là tout de suite. J'enfile mon manteau, prends les clés de la voiture de mes parents et sans perdre plus de temps, je fonce en direction de l'hôpital.

Je ne sais pas ce qui s'est passé, je ne sais pas à quel point il est blessé, mais je sens que je vais bientôt faire une attaque cardiaque, si ce n'est pas déjà le cas. Ce n'est pas long avant que je me gare sur le parking, très mal, soi-disant passant. Je cours jusqu'à l'accueil où des gens me jettent des regards de travers. Ils n'ont jamais vu quelqu'un en pyjama ou quoi ? Je m'en fiche. Je demande où est Louis. La dame, très gentille, me demande si je suis de sa famille et j'affirme que je suis son petit ami.

Un mensonge, mais je n'ai pas de temps à perdre avec ces futilités.

Elle m'indique dans quel box il se trouve et je m'y précipite. Il est allongé sur un lit, seul et son visage porte plusieurs égratignures. Je ne suis pas médecin mais ça ne m'a pas l'air méchant. Ce qui me frappe le plus, c'est cette odeur tenace d'alcool qui émane de lui. A-t-il bu ? Est-ce qu'il a pris le volant sans être capable de conduire ? Après la peur, c'est la colère qui prend place en moi.

Quel crétin !

Je m'approche pour me faire remarquer et viens m'asseoir sur une chaise à côté de lui. Pourquoi l'ont-ils laissé seul ? Il a besoin de soins ! Je tends une main vers lui qu'il me repousse tellement violemment que ça me fait un mal de chien.

— Qu'est-ce que tu fous là ? demande-t-il sèchement.

— J'ai appris que tu avais eu un accident. Qu'est-ce qui s'est passé ?

— Tu ne devrais pas être là. Va-t'en Ariel ! Je crois que je vais...

Il ne termine pas sa phrase qu'il se tord déjà en deux pour vomir dans le haricot, ce petit bac qu'on vous donne à l'hôpital. Je me lève pour lui caresser les cheveux alors qu'il vomit encore et ça me tord les tripes. Je n'aime pas le voir si mal en point. Il s'essuie la bouche et me repousse encore.

— Tu aurais dû rester à New York. Je ne veux pas de toi ici.

— Tu es ivre surtout, répliqué-je du tac au tac pour masquer ma peine.

Back To DecemberOù les histoires vivent. Découvrez maintenant