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20 décembre - Un tour en traîneau

« I'm dreaming of a white Christmas. Just like the ones I used to know. Where the tree tops glisten. And children listen. To hear sleigh bells in the snow, the snow. »

White Christmas - Michael Bublé

                           ❄️🎄❄️🎅🏻

20 décembre

Je serais incapable de dire comment la soirée de la veille s'est terminée, car l'alcool a eu raison de moi. C'est comme ça que je me réveille dans un lit, dans une chambre qui m'est totalement inconnue. Je ne sais pas où je suis ni chez qui je suis, mais en tout cas je suis certain que ce n'est pas chez moi ni chez Louis. Je suis seul dans le lit et j'ai une gueule de bois terrible qui me donne envie de replonger direct dans le sommeil, mais je dois savoir où je me trouve. Je me lève de celui-ci et remarque que je suis en boxer. Ok, je n'ai pas le souvenir de m'être déshabillé non plus, c'est étrange ça.

Je m'aventure dans cette chambre qui ressemble plus à celle d'un hôtel qu'à celle qu'on trouve dans une maison. Je me tiens la tête alors que je sors dans ce qui me confirme que je suis bien un hôtel et pas bas de gamme, en plus de ça. J'atterris dans un grand salon avec un canapé, des baies vitrées immenses où la lumière rentre bien trop à mon goût et une table pouvant accueillir au moins dix personnes pour le petit-déjeuner. Qu'est-ce que je fous là ?

J'ai atterri dans une autre dimension ?

La porte devant moi s'ouvre, me faisant sursauter avant que je ne réalise que c'est Louis qui vient d'entrer. Je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou au contraire, en pleurer. Il tient dans ses mains deux gobelets sur un plateau et un sac en papier kraft. Il pose tout sur la table en souriant alors qu'il avance vers moi.

— Je ne savais pas que tu étais déjà réveillé, sinon je me serais dépêché. Comment tu te sens ?

— Comme quelqu'un qui a une gueule de bois. Je suis où, là ? Et pourquoi est-ce que je suis en boxer ?

— À l'hôtel. Tu étais complètement ivre, tu ne tenais plus debout et je n'avais pas envie qu'on vienne nous faire chier chez toi ou chez moi donc j'ai choisi un lieu neutre où personne ne viendra nous chercher, répond-il comme si ça paraissait évident. Et tu es en boxer, car tu t'es gerbé dessus, du coup je t'ai déshabillé.

— Rassure-moi, on n'a pas... tous les deux on a pas... ? Tu vois quoi.

— Coucher ensemble ? Non évidemment que non. Tu me prends pour qui, Ariel ? Tu étais ivre, je n'allais pas profiter de toi dans un tel moment de faiblesse. Le jour où on fera l'amour, je veux que tu sois pleinement conscient, même si j'aurais pu en profiter vu que tu étais chaud comme la braise, me taquine-t-il avec une œillade.

— Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Qu'est-ce que j'ai fait ? m'horrifié-je.

— Disons que l'alcool t'a donné le courage de prendre les devants, tu avais des mains très baladeuses et j'ai eu beaucoup de mal à te retenir, continue-t-il de me torturer.

— Oh mon Dieu...

Je me laisse tomber sur le canapé derrière moi qui tombe à pic. Je me sens tellement honteux, je n'ai aucun souvenir de ce qu'il me raconte. Plus jamais je ne boirais autant d'alcool. Je me cache la tête entre mes mains, j'ai envie de disparaître.

— C'est rien, t'en fais pas pour ça. J'ai trouvé ça plutôt amusant, même si tu ronfles beaucoup quand tu as bu. Une vraie locomotive.

J'attrape un coussin que je lui balance en pleine face, je ne suis pas d'humeur à rire.