11 décembre - Un lutin dans ma maison

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« Later on, we'll conspire, As we dream by the fire. To face unafraid, The plans that we've made, Walking in a winter wonderland. »

Winter Wonderland - Selena Gomez

                        ❄️🎄❄️🎅🏻

11 décembre

Atchoum ! Bordel, c'est au moins la quarantième fois que j'éternue depuis que je suis réveillé. Ce n'est vraiment pas le moment pour que je tombe malade. Le mois de décembre est le mois où il y a le plus de travail au café et je suis venu prêter main-forte à mes parents, je ne suis pas là pour faire de la figuration.

C'est assez calme aujourd'hui, les clients ne sont pas trop nombreux et ça me laisse l'occasion de faire des micro-siestes dans la salle de repos à l'étage du café. Je suis sûr que c'est à cause de lui que je suis en train de tomber malade. Il était frigorifié quand il est venu chez moi et j'ai ressenti cette froideur jusque dans mes os. Je jure que je le tue si je suis enrhumé. Ça a intérêt d'être passager, car j'en ai assez de me moucher constamment et de passer mon temps à me laver les mains.

Je retourne derrière le comptoir pour faire un peu de rangement parce qu'entre les assiettes et les tasses qui s'accumulent, une mère truie n'y retrouverait pas ses petits. Je fais un brin de vaisselle quand j'entends le carillon de la porte qui tinte pour m'avertir de l'arrivée d'un nouveau client. Je m'essuie les mains et relève la tête au moment où mon regard croise celui de Louis qui s'assoit sur un tabouret en souriant.

— Bonjour, un café bien serré, s'il vous plaît.

— De tous les cafés des alentours, il faut que tu viennes prendre ton... me stoppé-je en me cachant le visage pour éternuer, café ici.

— Oula, tu as passé une mauvaise nuit, Atchoum ?  plaisante-t-il avec son sourire parfait qui m'agace.

— Ne m'appelle pas comme ça ou je te jure que je vais faire exprès d'éternuer dans ton café, réponds-je tout en me lavant les mains.

— Beurk, dégueulasse, Grognon. Je suis prêt à partager beaucoup de choses avec toi, mais pas tes microbes. Je prendrais bien des pancakes aussi avec une tonne de sirop d'érable sans morve dedans, si possible.

Cette journée s'annonce officiellement chiante dès l'instant où je me suis levé en éternuant et elle promet de le rester avec sa présence. Il est venu pour me narguer ou quoi ? Je vais l'ignorer, c'est la meilleure chose à faire. C'est un client et je vais être poli comme si c'était n'importe qui. Je me force à sourire alors que je lui prépare son café et viens le déposer devant lui. Je vais en cuisine pour demander à ce qu'on lui prépare ses pancakes et lui apporte au comptoir.

Il n'est pas mon seul client alors je vais m'occuper d'une table où un homme d'à peu près mon âge vient de s'asseoir. C'est amusant, son visage m'a l'air familier, mais sans me souvenir d'où je le connais. Je le détaille avec attention et quand il se met à sourire, ça fait tilt dans ma tête. Je le connais. Il a plus de poils sur le menton, mais c'est bien lui. Eliott, un ancien camarade de classe. On était au collège ensemble et si mes souvenirs sont bons, il est gay lui aussi. Il était le seul à être gentil avec moi, malheureusement pour lui, il ne m'a jamais intéressé.

— Eliott ?

— Content que tu me reconnaisses malgré le temps qui a passé. Ça a eu du bon sur toi, tu es carrément métamorphosé, mais toujours aussi beau, ajoute-t-il en m'offrant un sourire chaleureux.

— Et toi, je vois que tu as gardé le même humour à deux balles. Content de te voir aussi Eliott. Qu'est-ce que je peux pour toi ?

— Hm je vais prendre... hésite-t-il, marquant une pause pour lire la carte en tortillant son nez. Un cappuccino avec un muffin aux fruits rouges, et ton numéro.

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