Un Biker Libre

Chapitre 12

VIKTOR

On est sur l'autoroute et je roule à toute vitesse dans la nuit. Je sens Roxanne qui me tient aussi fort qu'elle peut. Je sens ses seins contre mon dos et lutte pour rester concentré. Je me demande à quoi ils ressemblent sous ses vêtements.

Je prends la sortie pour nous emmener vers le point dominant de la ville. Une fois arrivé, je coupe le moteur et descend de la moto. Les lieux sont totalement désert. Il n'y a que Roxanne et moi. Les lumières de la ville s'étendent devant nous. Je vois ces yeux briller. Elle s'exclame :

— C'est magnifique.

— C'est mon coin préféré de toute la ville, expliquais-je tout en l'aidant à descendre de la moto. Je savais que tu allais adorer. Allez viens, on va s'installer.

Je sors le plaid que j'ai emporté et le place au sol. J'invite Roxanne à s'y asseoir dessus.

On est assis l'un à côté de l'autre et on contemple la ville pendant plusieurs secondes. Je finis par sortir la bouteille de sous mon t-shirt. Je l'ouvre et l'offre à Roxanne qui en boit une gorgée. Elle finit en se léchant les lèvres avant de me tendre la bouteille.

Mmm... sexy.

Je prends une gorgée à mon tour.

— Comment as-tu connu cet endroit ? me demande-t-elle.

— J'avais l'habitude de venir ici quand j'étais plus jeune. Quand j'ai commencé à intégrer le gang.

— Pourquoi ?

— Parce que je savais qu'un jour je finirai par digiriger cette ville.

— C'est le cas ? demande-t-elle en rigolant.

Je réponds tout en rigolant à mon tour :

— Tu ferais mieux de le croire.

On continue de se passer la bouteille.

— Depuis quand tu fais parti d'un gang ?

— Pour être honnête, je ne me souviens pas ne pas en faire parti.

— À ce point là ?

— J'ai toujours connu le gang. Mais avec ma première moto... les choses se sont accélérées. C'était quand j'ai eu 15 ans, avant même que je puisse légalement la conduire. J'aime l'action, tu vois ? Plus je repoussais les limites, plus le gang me laissais entrer. Puis ils ont commencé à me faire participer à certaines opérations qu'ils dirigeaient.

Je réfléchis quelques secondes puis je continue.

— Je les aime vraiment. Ils sont ma famille.

Je n'en reviens pas de pouvoir lui parler de tout ça. Elle me regarde, m'écoute attentivement. Mon cœur se serre.

— J'en ai jamais autant dévoilé sur moi, à personne, à propos du gang...

ROXANNE

Viktor ne m'avait jamais parlé aussi longtemps. Il regarde la ville perdu dans ses pensées puis revient vers moi.

— Et toi alors ? me demande-t-il.

— Moi quoi ?

— Je t'ai parlé de ma vie. Tu en sais bien plus que je n'aurai dû. Sauf que moi, je ne connais rien de la tienne.

— Parce que tu ne m'as jamais demandé.

— Je ne voulais pas faire ça par message. Je préfère te voir répondre à mes questions. Et... pour être honnête, je voulais aussi attendre de voir comment tu réagirais à mes révélations.

Je réfléchis. Je ne sais pas trop quoi lui dire. Je n'aime pas parler de ma vie privée. En dehors d'avec Alice bien sûr.

Je commence donc par lui parler de mon travail. Viktor semble étonné. Il m'explique qu'il n'a jamais cru aux services sociaux. Je lui assure avoir pourtant aidé plusieurs personnes ces dernières années.

— Je préfère m'en sortir grâce à mon seul mérite, m'explique-t-il.

— Tout le monde n'a pas ton charisme. Certaines personnes ne savent tout simplement pas comment faire. Ou d'autres se retrouvent seules et n'ont personne vers qui se tourner...

Viktor me regarde intensément dans les yeux.

— On dirait que tu parles d'expérience, m'annonce-t-il.

Je baisse le regard. Je me sens triste. Voilà pourquoi je n'aime pas parler de moi. Je prends une gorgée de la bouteille comme pour indiquer que cette conversation est terminée.

— Toi aussi tu as des secrets, chaton.

— Peut-être bien...

Viktor me regarde un instant puis tend sa main vers ma joue pour m'obliger à le regarder.

— Tu as quelque chose de spécial, chaton, me dit-il. C'est pour ça que je voulais que tu saches dans quoi tu t'embarques avec moi. Mais... si tu veux tout arrêter maintenant... je comprendrais.

Pendant à peine une fraction de seconde, je vois de la peine dans son regard. Cependant il se reprend très vite et ajoute en rigolant :

— Mais sache que tu passerais à côté du meilleur coup de ta vie !

J'adore ce rire, grave et puissant. Mon cœur s'accélère. Je n'ai aucune envie d'arrêter les choses maintenant. Au contraire...

Je tends ma main vers sa joue et l'embrasse tendrement lui faisant comprendre que je n'ai aucune intention de partir. Les lèvres de Viktor ont le goût de la liqueur. Je sens aussi des odeurs de cuir provenant de sa veste. Le tout se mélange à sa propre odeur. C'est encore plus enivrant que n'importe quel alcool.

Viktor se penche d'avantage vers moi et je me retrouve allongée sur le dos contre la couverture avec lui au-dessus. Il passe une jambe par dessus les miennes et me plaque au sol encore plus fort avec ses hanches. Notre baiser n'a plus rien de tendre maintenant. Il est profond et intense.

Je sens l'une de ses mains se glisser sous mon haut. Il me caresse la taille, le ventre et descends jusqu'à mon jean. Sa main est chaude et puissante. Elle est aussi rugueuse. On sent qu'il travaille avec ses mains. Mes bras sont autour de son buste. Je lui caresse le cou, le dos... Puis l'une de mes mains vient sur son torse. Je sens les battements de son cœur sous mes doigts.

D'un mouvement rapide, Viktor utilise ses deux mains pour déboutonner mon jean et tirer dessus pour avoir accès à mes sous-vêtements. Ses doigts commencent à caresser mon sexe à travers le tissu. Mon cœur rate quelques battements et le plaisir se répand dans tout mon corps.

Les lèvres de Viktor quittent les miennes. Elles se déplacent vers ma mâchoire, mon cou... Viktor se met à le mordiller légèrement. Je ne sais même plus si ces gestes sont tendres ou brutaux. C'est les deux à la fois. J'en perds mes moyens. Son souffle chaud me donne des frissons.

Il glisse enfin sa main sous ma lingerie et ses doigts se faufilent entre mes lèvres chaudes et mouillées. Je laisse échapper un gémissement de plaisir. Je sens les lèvres de Viktor contre mon cou qui s'étirent en un sourire fier. Il remonte à mon oreille et me susurre :

— Je ne fais que commencer, chaton.

Il me mordille ensuite le lobe et trace des lignes de plaisir dans mon cou avec le bout de sa langue.

Mon sexe palpite sous ses caresses. Ses doigts glissent facilement, son pouce carressant mon clito. J'arque mes hanches pour en avoir plus.

Lorsque Viktor glisse enfin ses doigts en moi, je crie d'extase. Il commence quelques va-et-viens.

Mes lèvres réclament désespérément les siennes. J'attire son visage vers moi pour l'embrasser profondément. Je m'accroche à lui comme si j'allais perdre pied.

Un dernier mouvement de doigt, une dernière caresse du pouce sur mon clito trempé et je suis finie. Je sens la douce délivrance de l'orgasme.

Je m'allonge de tout mon long sur la couverture, ouvre les yeux et vois le visage de Viktor sous ce magnifique ciel étoilé.