Un Biker Libre

Chapitre 18

Heureusement qu'Alice est là. Je serais perdue sans elle. J'ai décidé de l'inviter manger à la maison ce soir. On s'est fait livrer japonais et je lui ai raconté ce que m'a dit Stéphane. Elle m'a tout de suite rassurée.

— Il s'est fait des films tout seul. Tu t'es pas servi de lui ! Puis même si c'était le cas, et alors ? Les mecs font ça depuis des années. Tu crois qu'ils culpabilisent eux ? Non, ils s'en foutent !

— Putain mais j'aurais jamais du coucher avec lui ! je râle.

— Regrette pas. Tu en avais envie.

— Je me demande encore parfois comment j'ai finis par avoir envie de lui.

— Oh arrête, Stéphane est pas si mal. T'as déjà fait bien pire.

— Hey !

— Dois-je te rappeler ce mec tout poilus avec sa chemise à motif de bisous ?

— Rahh, pitié non !

— "C'est les traces de rouge à lèvres de toutes les meufs avec qui j'ai trompé ma femme" imite Alice avec une voix masculine. Plus beauf, tu meures !

Je lui lance un coussin et on rigole. Après s'être vannées quelques minutes sur nos expériences précédentes je décide de lui parler de Viktor.

— Dis... Je dois te dire un truc.

— Ouh là, va-y.

— C'est à propos de Viktor. Voilà, je... en fait on a couché ensemble en début de semaine.

— Ah, je me demandais à quel moment t'allais enfin me le dire.

— Tu savais ?

— Chérie... Tu es arrivée le matin avec les joues roses et un sourire béat. Je connais cet air là.

— Bon OK, tu m'as grillée.

—  Et tu es amoureuse.

— Quoi ? Mais... Comment ?

Je suis surprise, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me balance ça.

— Comment je le sais ? Roxanne... Tu ne m'as pas parlé de lui de toute la semaine. Et ça, juste après que je t'ai dit que j'étais inquiète pour toi. J'étais sûre que la situation avait évoluée mais je voulais attendre que tu m'en parles.

— Et tu es pas en colère ?

— Pourquoi je serais en colère ? Bon OK, cette histoire ne me plaît pas trop. Mais tu as l'air heureuse quand tu parles de lui. Je vais pas gâcher ton bonheur.

— Oh Alice, tu es géniale, dis-je avant de la prendre dans mes bras.

— Oui je sais, annonce-t-elle fièrement. Par contre pour te faire pardonner, j'ai une... non, deux requêtes à te faire.

— Tout ce que tu veux.

— Petit un : je veux le rencontrer. Je veux me faire une idée, voir par moi-même dans quoi tu t'engages... Et sur notre terrain ! Arranges-toi pour le faire venir à l'Eclipse un soir.

— Il est très pris mais je vais essayer, d'accord.

— Bien. Petit deux... je veux que tu me racontes tout ce qu'il s'est passé sous la couette !

Je rigole et satisfait sa demande sans me faire prier. Puis on finit la soirée devant un film avant de s'endormir.

Le lendemain, j'échange quelques messages avec Viktor. Je veux savoir quand je pourrais le revoir.

"J'aimerais passer plus
de temps avec toi."

"Et moi, j'aimerai apprendre
à mieux te connaître."