Un Biker Libre

Chapitre 29

J'ai dormi une bonne partie de la journée. J'ai mis encore un peu de temps avant de m'endormir après avoir discuter avec Viktor. Heureusement que c'est dimanche.

C'est quand j'ai entendu du bruit dans ma cuisine que je me suis souvenue que Connor était là. Je sors de ma chambre. Je suis encore en pyjama mais bon..., Connor a déjà vu pire lors de notre première rencontre.

Lorsque j'arrive dans la cuisine, je ne m'attendais pas à la scène que je vois. On dirait qu'une dizaine de singes échappés du zoo ont sortis tout ce que j'avais dans les placards pour se faire à manger.

— Oh ! Euh... salut, dit Connor en me voyant.

Son t-shirt est taché et il a de la farine sur le front. J'ai presque envie de rire.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Ah oui... au bout d'un moment quand je voyais que tu ne te réveillais pas, je euh... je me suis dit que tu allais probablement avoir faim. Alors j'ai voulu faire des pancakes... mais je réalise maintenant que ce n'était probablement pas une bonne idée.

— Tout ça c'est pour des pancakes ? demandé-je en rigolant.

— C'est que... j'ai pas trop l'habitude et j'ai eu un peu de mal à trouver les bons ustensiles. Mais regarde, la pâte est prête !

Connor est tellement touchant. C'est vrai que je suis morte de faim. La pâte ne m'a pas l'air trop mauvaise.

— Merci. Bon laisse moi faire maintenant, et toi nettoie-moi tout ça s'il te plaît.

— Oui bien sûr.

Vu l'heure avancée, j'en profite aussi pour sortir ce que j'ai dans le frigo pour faire un brunch improvisé. On se consacre à nos taches tout en faisant la conversation. Connor m'indique qu'il a bien dormi dans le canapé. Je remarque d'ailleurs qui l'a refermé, c'est gentil de sa part.

On s'installe pour manger. J'en profite pour essayer de mieux le connaître. Une des premières choses que je remarque chez lui c'est qu'il sourit en permanence. Ses yeux pétillent dès qu'il parle. Il déborde d'une joie de vivre communicative. C'est agréable.

Au bout d'un moment, je lui parle de son t-shirt tâché et me rends compte d'une chose.

— Connor, tu n'as pas de vêtements de rechange, je me trompe ?

— Oh euh, non. Je n'ai pas eu le temps d'en prendre. Je ne pensais pas devoir rester.

— Il faut aller te chercher des vêtements. Tu ne peux pas rester comme ça.

— Non. On ne peut pas sortir !

— T'es pas serieux, tu ne vas pas rester commer ça.

Connor regarde son t-shirt et fait la moue.

— On peut aller chez toi ? proposé-je.

— Je vis près du bar, c'est trop dangereux.

— Et personne ne peut t'en apporter ?

— Non. J'avais pas pensé à ça. C'est embêtant.

— Bon, allez on va t'en acheter d'autres.

— Non ! Viktor ne veut pas qu'on sorte, dit-il en se levant.

Je le regarde faire des aller-retours dans mon salon.

— C'est n'importe quoi, il y a une rue piétonne avec plein de boutiques à moins de 10 minutes à pieds. On risque rien.

Connor continue de réfléchir.

— Mais Viktor...

Je le regarde pensive.